Critique : amaroK (lecteur multimédia pour KDE)

Gazette Linux n°127 — Juin 2006

Pankaj Kaushal

Article paru dans le n°127 de la Gazette Linux de juin 2006.

Traduction française par Deny .

Relecture de la traduction française par Joëlle Cornavin .

Article publié sous Open Publication License. La Linux Gazette n'est ni produite, ni sponsorisée, ni avalisée par notre hébergeur principal, SSC, Inc.


J'ai toujours été sceptique envers les lecteurs multimédia et les logiciels de gestion musicale... préférant utiliser un lecteur minimal simple comme XMMS pour lire mes fichiers de musique numérique. J'en ai essayé quelques autres en particulier : Rhythmbox, Banshee, etc. J'ai également passé du temps avec les versions de démonstration de iTunes et le Yahoo Music engine, recommandés par excited Mac© et Windows weenies©.

Ainsi, lorsqu'un ami est venu vers moi et m'a dit d'essayer amaroK, je lui ai répondu que j'étais d'accord et je suis passé à autre chose.

Puis, hier matin, j'ai décidé d'installer amaroK. Sous FreeBSD 4.11, l'opération ne peut être envisagé que dans le cadre d'une session d'orientation d'un haut niveau technique ; comme cela pourrait effrayer nombre de personnes, nous ne nous y aventurerons pas. Par ailleurs, je l'ai installé aisément sous Linux.

Alors, après avoir installé amaroKj'étais bluffé.

Le point vraiment positif à propos d'amaroK est que vous pouvez l'installer, et il est prêt à l'emploi dans son intégralité en quelques minutes — du moins sous Linux.

Les pistes sont importées dans une « collection », affichée dans le panneau de gauche à la manière d'un gestionnaire de fichiers. Des pistes doivent être ajoutées à une liste de lecture avant de pouvoir les entendre. Un onglet de la liste de lecture comporte une fonctionnalité appelée « Listes de lecture pratiques » et — bien sûr — vous pouvez créer la vôtre.

À la différence de la plupart des applications sous Linux, l'aspect visuel n'est pas négligé ici, mais il lui est accordé réellement autant d'importance que de convivialité et de fonctionnalités. J'ai particulièrement apprécié « l'affichage à l'écran » qui apparaît chaque fois qu'amaroK commence à lire une nouvelle piste. Pointer la souris au-dessus de l'icône de la barre des tâches affiche le titre du morceau actuel et ajoute également une vignette de couverture d'album. Un gros travail a été accompli dans la création d'un outil aussi attrayant visuellement et, à mon avis tout au moins, l'effort en valait la peine.

amaroK copie les raccourcis de winamp et XMMS et les gère parfaitement. Il ajoute également des raccourcis XMMS à une méta-clé de votre choix et vous offre des « raccourcis globaux ». Vous n'aimez pas le morceau actuel ? Vous n'avez pas à jongler pas entre les applications et les bureaux virtuels, rechercher amaroK ou trouver une clé pour passer outre — appuyez simplement sur WIN+B.

Vous ai-je parlé de l'affichage des paroles du morceau en cours dans une petite fenêtre ? Ai-je mentionné qu'il vous fait également une recommandation pour musicminds ? Peut-être ai-je oublié le fait qu'il effectue également une recherche sur l'artiste dans Wikipedia et affiche les informations dans une petite fenêtre. En revanche, j'ai oublié de mentionner qu'il télécharge automatiquement les couvertures des albums sur Amazon©.

Parfois, cependant, amaroK me devance plus qu'il ne m'aide. Par exemple : chaque fois que vous lisez un morceau, il le deplace dans l'onglet En cours. C'est plutôt irritant ; si vous êtes dans l'onglet Liste de lecture et que vous parcourez une compilation — écoutant un peu de l'un ou d'un autre morceau — vous êtes « redirigé » vers l'écran En cours.

Ceci étant dit—j'apprécie vraiment amaroK et j'attends avec impatience la version 1.4. Ce que j'aime particulièrement est l'extraction via un onglet des couvertures et des paroles, ainsi que la valeur potentielle du mode dynamique et sa prise en charge de l'iPod©.

J'ai Linux sur mon ordinateur portable, et amaroK tourne également dessus à présent. À mon avis, gstreamer est beaucoup plus stable que aRts ; ce dernier ne semble plus maintenu et impose un surcroît de débit.

Amarok semble avoir été écrit par des hackers qui sont eux-mêmes férus de musique. C'est un outil de plus en plus attirant et performant, et ces programmeurs semblent n'en être qu'à l'entraînement. J'attends réellement avec intérêt ce qu'ils feront prochainement !

Je travaille chez Yahoo!© sur les activités de global Yahoo!©, le contrôle au niveau des applications, l'écriture d'articles à ce sujet, des discussions et de la recherche sur le monitorage et la façon dont il contribue aux performances des applications. Pendant mes loisirs, je fais des tests, de la documentation et je corrige des bogues pour les projets de logiciel libre que j'emploie le plus.