Linux
numéro 155 d'octobre 2008.Adaptation française:
Relecture de la version française: Deny
Version : 1.0
Copyright © 2008 Joey Prestia
Copyright © 2008
Copyright © 2008 Deny
Conditions de distribution : cet article est distribué selon les conditions de la licence Open Publication License, version 1.0, du 8 juin 1999. Pour plus d'informations, consultez : http://linuxgazette.net/copying.html.
2008-10-28
Historique des versions | ||
---|---|---|
Version 1.0 | 2008-10-28 | CT |
Première traduction française. | ||
2008-10-01 | JP | |
Version originale de l'article. |
Table des matières
Dans un environnement réseau Windows©, vous pouvez aller sur
n'importe quelle machine, vous connecter au système et avoir accès à vos
répertoires et fichiers personnels situés sur le serveur. Cela semble être
une commodité jusqu'à ce que vous réalisiez ce qu'il se passe, le serveur
et les machines clientes consomment des ressources en gardant constamment
tous les partages réseaux montés en dur. La solution
pour faire cela
est le démon autofs connu sous le nom de
monteur automatique.Linux
Par le passé, les réseaux Linux
utilisaient plusieurs types de
systèmes de fichiers en réseau (NFS,
Network File System) de différentes manières : pour la sauvegarde du
réseau, pour exporter les répertoires utilisateurs cartographiés dans le
service d'informations réseaux (NIS, Network Information Service) et pour exporter d'autres ressources réseaux.
Un des problèmes était que lorsque l'on démarrait un système qui utilisait le montage traditionnel basé sur fstab pendant que le serveur NFS était tombé, le processus pouvait durer longtemps il faudrait pas mal de temps avant qu'il ne démarre car il attendait le serveur tombé. De même,
lorsque vous avez deux serveurs, chacun montant l'arborescence des
répertoires de l'autre, et que les deux serveurs tombent, les deux peuvent
être suspendus car ils attendent que l'autre soit remonté. (c'est ce qu'on
appelle la dépendance serveur-serveur). La solution du montage automatique
contourne ces problèmes en montant l'arborescence de répertoires d'un autre
serveur uniquement lorsqu'un processus essaie d'y accéder. Si un client
tente un montage en dur et que le serveur est indisponible, alors le
noyau Linux
traitera le processus comme s'il voulait accéder à un système
de fichiers local indisponible. L'utilisateur ne peut rien faire tant que
le serveur n'est pas remonté; le processus est dans un sommeil
ininterruptible jusqu'à ce que le serveur soit en ligne. souvent, le
processus ne peut jamais être tué, et la commande ps aux
révèle un état D.
Pour ceux qui ne sont pas habitués à la sortie de la commande ps, l'état D signifie sommeil ininterruptible (couramment des entrées/sorties). Pour plus d'informations, veuillez consulter la section Description des champs dans man ps | ||
--Ben |
Le montage automatique est le processus où le montage et le
démontage des systèmes de fichiers est effectuée automatiquement par le
service autofs. Si le système de fichiers est démonté,
et qu'un utilisateur essaie d'y accéder, il sera automatiquement monté ou
remonté. Utiliser le monteur automatique économise des ressources en ne
montant le répertoire seulement si vous avez besoin d'y entrer, et en le
démontant automatiquement lorsque vous n'en avez plus besoin. C'est
couramment fait après un temps par défaut (habituellemennt 300 secondes)
qui est spécifié dans le fichier
/etc/sysconfig/autofs
, le fichier de configuration
principal de ce service. Les autres fichiers de configuration sont situés
dans le répertoire /etc
et s'appellent
auto.master
, auto.misc
,
auto.net
et auto.smb
. Les deux
derniers sont des scripts executables.
Disons que nous avons des répertoires NFS et que les employés de notre entreprise ne sont habitués à les utiliser qu'à travers l'environnement de bureau Gnome©, ils pourraient utiliser le monteur automatique si vous avez mis en place les fichiers de configuration et les avez copié sur les machines. Ils seraient en mesure de cliquer un peu partout et le système de fichiers distant répondrait correctement aux demandes, de manière transparente. L'utilisation du monteur automatique n'est pas restreint au mode console.
Procedure :
Vérifier que les options du fichier
/etc/sysconfig/autofs
correspondent à votre
besoin (notamment le mode de parcours et les délais)
Modifier le fichier /etc/auto.master
de
façon appropriée
Créer tous les fichiers
/etc/auto.
files qui sont
référencés dans le fichier
/etc/auto.master
Démarrer ou redémarrer le service autofs
Modifier l'intérieur du répertoire approprié
Vérifions les fichiers de configuration. Ce guide a été
écrit en utilisant RHEL© 5.1, avec
d'autres distributions plusieurs aspects peuvent être légèrement
différents). Le fichier de configuration principal,
/etc/sysconfig/autofs
a un délai de montage
défini à 300 secondes (soit 5 minutes) d'inactivité, et le mode de
parcours par défaut est positionné à no
; cela empêche les
partages qui ne sont pas directement référencés d'être montés
automatiquement. Il y a beaucoup d'autres options configurables pour
des installations diverses, et ça peut valoir le coup de passer un peu de temps
à parcourir le fichier juste pour prendre connaissance de ce qu'il y a
dedans. Vous pouvez notamment regarder avec attention toutes les
directives qui sont décommentées.
DEFAULT_TIMEOUT=300 DEFAULT_BROWSE_MODE="no"
Le fichier auto.master
contient trois lignes
décommentées :
/misc /etc/auto.misc /net -hosts +auto.master
La première ligne indique que les périphériques configurés dans le
fichier auto.misc
seront montés dans le répertoire
/misc
; la seconde indique que les exportations depuis
des hôtes réseaux seront montés dans le répertoire
/net
; +auto.master
est une référence
à une cartographie maitre externe NIS ou
NIS+. Les entrées de ce fichier consistent en un point
de montage suivi d'un chemin de fichier qui définit les détails et les
options du montage. Vous pouvez appeler le fichier que vous voulez, ou
quelque soit votre besoin. Les entrées suivantes seraient valides :
/remote /etc/auto.somewhere_else /mnt/nas /etc/auto.nas /mnt/backup /etc/auto.backup
Nous créerons alors les fichiers que nous avons référencés dans le
fichier auto.master
et définirons les détails du
montage dans ceux-ci.
Il est également utile de réfléchir au montage des répertoires
personnels distants des utilisateurs dans un emplacement non-standard
(c'est à dire /rhome/username
ou
/export/home/username
). cela pourrait être considéré
comme une violation de la norme de la hiérarchie des systèmes de fichiers
(FHS, Filesystem Hierarchy
Standard), comme le point de montage est situé à la racine
du système de fichiers; d'un autre côté, c'est seulement un répertoire
temporaire, créé et détruit par le démon autofs si
nécessaire. Les avantages sont évidents : vous pouvez avoir accès aussi
bien au contenu de votre répertoire /home/username
qu'au contenu de votre répertoire distant, et vous gardez l'utilisation du
point de montage /mnt
pour les autres périphériques
ou partages.
C'est un fichier que vous créez pour vos monteurs automatiques
personnalisés. Les fichiers
auto.
files devraient comporter
trois colonnes comme ceci :
clé options de montage emplacement ou périphérique
La clé est un sous-répertoire sous le point de montage listé dans le
fichier auto.master
. Par exemple, si notre fichier
auto.master est de cette forme :
/misc /etc/auto.misc /net -hosts /mnt/remote /etc/auto.remote +auto.master
Nous voudrions créer, par exemple, un fichier
/etc/auto.remote
avec les options que nous désirons
:
# clé options de montage emplacement ou périphérique records -rw,soft,intr server1.example.com:/srv/nfs/medical/records
Une fois que nous avons redémarré le service
autofs, le fait de se positionner dans le répertoire
/mnt/remote/records
va créer une demande pour monter
la ressource exportée
server1.example.com:/srv/nfs/medical/records
dans
/mnt/remote/records
. Il est important de noter que si
vous utilisez les noms d'hôtes (plutôt que les adresses
IP) et que vous n'avez pas de serveurs
DNS disponibles, vous aurez besoin d'une entrée dans le
fichier /etc/hosts
pour faire correspondre le nom
d'hôte à l'adresse IP.
L'exemple suivant utilise la substitution de caractères. Le fait de
placer un astérisque dans le champ clé et un « et
commercial » à la fin du chemin de l'emplacement ou du périphérique va
associer la fin du chemin de l'emplacement (structures des
répertoires et fichiers) à quelque soit ce qui se trouve à l'emplacement. Dans l'exemple
ci-dessous, toute la structure du répertoire distant
server1.example.com:/home/username
sera recréée
lorsque l'utilisateur se connectera. En utilisant cette technique, un
utilisateur pourrait se connecter depuis n'importe quelle machine et avoir
son répertoires personnel monté correctement.
# clé options de montage emplacement ou périphérique * -rw,soft,intr server1.example.com:/home/username/&
Le fichier etc/auto.misc
contient plusieurs
exemples de configurations pour le montage automatique de divers types
de périphériques; pour utiliser l'un d'eux, décommenter simplement la
ligne adéquate et ajuster le périphérique approprié en conséquence. Mais
comme des machines différentes ont des configurations matérielles
différentes, diverses distributions peuvent avoir des installations qui
différent c'est pourquoi une petite personnalisation sera probablement
nécessaire.
# Il s'agit d'une carte de monteur automatique et elle a le format suivant # clé [ -options de montage séparées par des virgules ] emplacement # Les détails peuvent être trouvés dans la page autofs(5) du man cd -fstype=iso9660,ro,nosuid,nodev :/dev/cdrom # Les entrées suivantes sont des exemples pouvant piquer votre imagination #linux -ro,soft,intr ftp.example.org:/pub/linux #boot -fstype=ext2 :/dev/hda1 #floppy -fstype=auto :/dev/fd0 #floppy -fstype=ext2 :/dev/fd0 #e2floppy -fstype=ext2 :/dev/fd0 #jaz -fstype=ext2 :/dev/sdc1 #removable -fstype=ext2 :/dev/hdd
Aujourd'hui la plupart des distributions montent automatiquement les
périphériques USB sous le répertoire
/media
et plusieurs des périphériques listés
ci-dessus ne se sont plus beaucoup utilisés, mais ils ont encore une
utilité dans ce fichier. On peut les configurer d'une multitude de façons,
notamment pour monter automatiquement des partitions qui n'ont pas besoin
d'être montées constamment (les périphériques de stockage ne sont qu'un
exemple). Une bonne manière de devenir familier de ce fichier est de
proposer des scénarios de configuration et les appliquer en pratique. Par
exemple, essayez de monter un lecteur flash USB avec le
monteur automatique et mettre en place diverses configurations jusqu'à ce
qu'elles vous soient familières. Souvenez-vous qu'il faut toujours
effectuer une sauvegarde du fichier avant d'effectuer des
changements.
Supposons que nous voulons activer le montage automatique du partage NFS d'un serveur distant plutôt que, disons, saisir manuellement la commande mount -t nfs 192.168.0.254:/var/ftp/pub/directory/subdirectory /mnt. Dans ce cas, nous aurions juste besoin du nom d'hôte de la machine avec le système de fichiers exportés (si elle a une entrée dans le DNS) ou l'adresse IP de la machine. La commande showmount -e hostname ou showmount -e adresse_IP peut être utilisée pour découvrir quels répertoires d'une machine sont exportés par NFS. Exemple : showmount -e 192.168.0.254 fera apparaître les répertoires exportés de cette machine.
Le fichier auto.net
est un script exécutable
qui recherche les partages NFS à monter; le service
NFS doit être démarré pour que le script
auto.net
soit en mesure de connecter les partages
distants. Pour invoquer cette capacité, vous devez vous assurer que les
services autofs et NFS sont démarrés
:
[root@station17 ~]# service autofs status automount is stopped [root@station17 ~]# service nfs status rpc.mountd est arrêté nfsd est arrêté rpc.rquotad est arrêté
Comme ils sont arrêtés, nous démarrons les services avec la commande service, et assurez-vous qu'ils restent en place après un redémarrage en utilisant la commande chkconfig sur les systèmes RedHat© :
[root@station17 ~]# service autofs start Starting automount: [ OK ] [root@station17 ~]# chkconfig --level 35 autofs on [root@station17 ~]# service nfs start Starting NFS services: [ OK ] Starting NFS quotas: [ OK ] Starting NFS daemon: [ OK ] Starting NFS mountd: [ OK ] [root@station17 ~]# chkconfig --level 35 nfs on [root@station17 ~]#
Les arguments de la commande chkconfig assurent juste que ce service sera démarré après
un redémarrage dans les niveaux de fonctionnement 3 et 5. Maintenant nous
pouvons voir si des exportations sont disponibles sur des serveurs
réseaux. Premièrement, nous allons aller dans le répertoire
/net
; considérant que notre serveur avec
l'exportation NFS est server1 et
qu'il a une entrée dans le DNS, nous pouvons exécuter
ce qui suit :
[root@station17 /]# cd /net [root@station17 net]# cd server1 [root@station17 server1]# ls data documents powervault rhome var [root@station17 server1]#
Ou, si nous connaissons l'adresse IP de la machine, nous pouvons faire :
[root@station17 net]# cd 192.168.0.254 [root@station17 192.168.0.254]# ls data documents powervault remote var [root@station17 192.168.0.254]#
Les répertoires apparaissent comme par magie—mais si nous ne connaissons pas le nom de la machine ou son adresse IP, nous ne serions pas en mesure de les trouver. Le monteur automatique ne peut lister les répertoires à moins d'y avoir accédé, donc à moins qu'un utilisateur sache à quoi accéder il ne pourra pas les trouver à l'aveuglette. Cela vous assure de monter des partages NFS très facilement—et vous n'avez pas à vous souvenir qu'il faut les démonter manuellement !
Comme exercice pour voir ce travail sur notre machine, exécutons les commandes suivantes :
[root@station17 ~]# echo "/var/www/html 127.0.0.1(sync,rw)" >> /etc/exports [root@station17 ~]# service nfs restart Shutting down NFS mountd: [ OK ] Shutting down NFS daemon: [ OK ] Shutting down NFS quotas: [ OK ] Shutting down NFS services: [ OK ] Starting NFS services: [ OK ] Starting NFS quotas: [ OK ] Starting NFS daemon: [ OK ] Starting NFS mountd: [ OK ] [root@station17 ~]# cd /net/localhost [root@station17 localhost]# ls var [root@station17 localhost]#
Nous avons exporté notre répertoire
/var/www/html
comme une exportation
NFS en lecture/écriture sur l'adresse IP de notre
boucle locale juste pour essayer (au cas où nous ne sommes pas dans un environnement réseau). N'oubliez pas de supprimer la ligne dans le
fichier /etc/exports
que nous venons d'écrire une
fois que vous aurez vérifié les possibilités de montages réseaux. A noter
que le fait de saisir mount dans la ligne de commande ne
montrera pas ce qui est monté par le monteur automatique; vous devrez
exécuter cat /proc/mounts pour voir ce qui est
actuellement monté par le démon autofs.
Le fichier par défaut auto.smb
est également un
script exécutable, et l'utilisation de se script peut requérir le nom du
serveur Samba©, un utilisateur et
un mot de passe, ou un fichier de référence spécifié lors d'une
installation particulière. Vous pouvez également utiliser le guide inclus
dans la documentation Samba©, ce
que j'ai fait, pour créer votre propre fichier
auto.smb
; il suit le même format que le fichier
auto.misc
. Si vous voulez monter automatiquement des
partages Samba, vous voulez peut-être aller de l'avant et créer votre
propre fichier de configuration personnalisé pour vos besoins.
Souvenez-vous juste de sauvegarder le fichier original si vous n'allez pas
utiliser l'exécutable.
# points de montage automatique /smb # C'est une carte de monteur automatique et elle a le format suivant # clé [ -options de montage séparées par une virgule ] emplacement # Les détails peuvent être trouvés dans la page du man autofs(5) # serveurs smb supra_andreas -fstype=smb,username=andreas,password=foo ://supra/aheinrich supra_cspiel -fstype=smb,username=cspiel ://supra/cspiel phonon_andreas -fstype=smb,username=andreas ://phonon/andreas helium_cspiel -fstype=smb,username=cspiel ://helium/cspiel
Le monteur automatique travaillera avec les exportations NFS, Samba©, NIS, NIS+, LDAP, et divers autres périphériques, sans mentionner qu'il est programmable et très configurable. Dans cet article, j'ai juste mentionné brièvement les bases; n'oubliez pas de lire la page autofs(5) du man, qui contient des concepts intéressants. Assurez-vous de la consulter également lorsque vous mettez en place le montage automatique, tout comme la documentation spécifique à d'autres distributions lorsque vous configurez le monteur automatique correpondant à vos besoins.
The Filesystem Hierarchy Standard
Red Hat Documentation
Michael Jang's book "Red Hat Certified Engineer Linux Study Guide", Fifth Edition
Mark G. Sobell's book "A Practical Guide to Red Hat Linux" Third Edition
Linux
L'adaptation française de ce document a été réalisée dans le cadre
du Projet de traduction de la Gazette Linux
.
Vous pourrez lire d'autres articles traduits et en apprendre plus sur ce projet en visitant notre site : http://www.traduc.org/Gazette_Linuxhttp://www.traduc.org/Gazette_Linux
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