Comment installer un serveur FTP sécurisé

Christopher Klaus

26 Juillet 94
Ce document pourra intéresser tous ceux qui envisagent d'installer un serveur FTP anonyme sur leur système Linux. Écrit par Christopher Klaus, il est posté régulièrement dans le groupes de nouvelles comp.security.misc sous le titre ``computer-security/anonymous-ftp FAQ''. Traduction et adaptation par Michel Billaud (Septembre 1995).

1. Introduction

Ce qui suit est une liste de questions-réponses sur l'installation d'un serveur FTP sécurisé.

Il est bien connu que les serveurs FTP sont utilisés pour effectuer des transferts illégaux de fichiers. Un serveur FTP mal configuré offre beaucoup d'opportunités d'accès à des pirates. Enfin, beaucoup de serveurs présentent des brêches de sécurité.

Cette FAQ (liste de questions fréquentes) est destinée à limiter les dégâts en donnant aux administrateurs une liste de points à contrôler pour s'assurer que leur serveur FTP est bien configuré, et qu'ils possèdent bien la dernière version du démon FTP.

2. Liste de questions-réponses

Le texte est organisé comme suit :

  1. Description générale de l'installation d'un serveur de FTP anonyme
  2. Installation d'un serveur FTP sécurisé à racine déplacée
  3. Informations spécifiques au système d'exploitation et suggestions
  4. Où obtenir d'autres démons FTP.
  5. Comment savoir si votre serveur FTP anonyme est sécurisé
  6. Archie

2.1 Description générale de l'installation d'un serveur de FTP anonyme

Comment installer un ftp anonyme sécurisé ?

Lisez toutes les notes et tous les avertissements !

  1. Ajoutez un nouvel utilisateur ftp dans /etc/passwd. Utilisez un groupe ordinaire. Le répertoire d'accueil de cet utilisateur sera ~ftp, ce sera la racine de l'arborescence que les utilisateurs anonymes verront.

    Utilisez un mot de passe et un shell invalides pour plus de sécurité. Cette ligne du fichier passwd ressemblera à ceci :

    ftp:*:400:400:Anonymous FTP:/home/ftp:/bin/true
    

  2. Créez le répertoire d'accueil ~ftp, et donnez-en la propriété à root (pas à ftp). Ainsi, les permissions du propriétaires seront attribuées à root, et les permissions de groupes concerneront les utilisateurs anonymes. Mettez les droits d'accès de ~ftp à 555 (lecture, pas d'écriture, exécution).
    Certaines pages de manuel recommandent d'attribuer le répertoire ~ftp à l'utilisateur ftp. Ne le faîtes surtout pas si vous tenez à la sécurité de votre système.
  3. Créez le répertoire ~ftp/bin appartenant à root (groupe wheel par exemple), avec les droits d'accès 111 (pas de lecture, pas d'écriture, exécution).
  4. Copiez le programme ls dans ~ftp/bin. ls appartiendra à root, avec les droits 111 (pas de lecture, pas d'écriture, exécution). Vous donnerez les mêmes droits à toutes les commandes que vous mettrez ultérieurement dans ~ftp/bin.
  5. Créez le répertoire ~ftp/etc, propriété de root avec les droits 111.
  6. Créez des fichiers passwd et group dans ~ftp/etc, avec les droits 444. Le fichier passwd ne devrait contenir que root, daemon, uucp et ftp. Le fichier group contiendra le groupe choisi pour l'utilisateur ftp. Utilisez vos fichiers /etc/passwd et /etc/group comme modèles pour ~ftp/etc/passwd et ~ftp/etc/group. Vous pouvez changer les noms d'utilisateurs dans ce fichier, ils ne sont utilisés que par la commande ls. Si par exemple les fichiers de votre arborescence ~ftp/pub/linux sont gérés par un utilisateur balon ayant l'uid 156, vous pouvez mettre la ligne
            linux:*:156:120:Kazik Balon::
    
    dans le fichier ~ftp/etc/passwd (indépendemment de son vrai nom). Ne faîtes figurer que les utilisateurs qui possèdent des fichiers dans l'arborescence FTP, (c'est-à-dire root, daemon, ftp...) et supprimez résolument tous les mots de passe en les replaçant par une étoile ``*''. Les lignes du fichier ~ftp/etc/passwd ressembleront donc à ceci :
            root:*:0:0:Ftp maintainer::
            ftp:*:400:400: Anonymous ftp::
    
    Pour plus de sécurité, vous pouvez tout simplement supprimer ~ftp/etc/passwd et ~ftp/etc/group (dans ce cas la commande ``ls -l'' ne montrera pas les noms des groupes des répertoires). Le démon FTP de Wuarchive (et d'autres) se base également sur le contenu des fichiers group et passwd : lire la documentation appropriée.
  7. Créez le répertoire ~ftp/pub. Ce répertoire vous appartiendra et aura le même groupe que ftp avec les droits 555. Sur la plupart des systèmes (comme SunOs) vous pourrez donner les droits 2555 (positionnant le bit set-group-id) pour que les fichiers créés dans ce répertoire appartiennent au même groupe. Les fichiers déposés dans ce répertoire seront accessibles publiquement. Vous mettrez les mêmes droits d'accès 555 à tous les sous-répertoires de ~ftp/pub. Ni le répertoire d'accueil ~ftp, ni aucun de ses sous-répertoires ne devra appartenir à l'utilisateur ftp (ni aucun fichier nulle part ailleurs). Les démons FTP modernes supportent des tas de commandes très utiles, comme chmod, qui permettent de modifier de l'extérieur les droits d'accès que vous avez laborieusement positionnés. Des options de configurations permettent de désactiver ces commandes (ici WuFTP) :
    # all the following default to "yes" for everybody
    delete          no      guest,anonymous         # delete permission?
    overwrite       no      guest,anonymous         # overwrite permission?
    rename          no      guest,anonymous         # rename permission?
    chmod           no      anonymous               # chmod permission?
    umask           no      anonymous               # umask permission?
    

  8. Si vous voulez que les utilisateurs anonymes puissent déposer des fichiers, créez le répertoire ~ftp/pub/incoming (propriétaire root, droits 733). Faîtes un ``chmod +t ~ftp/pub/incoming ''. Normalement le démon FTP interdit aux utilisateurs anonymes d'écraser un fichier existant, mais un utilisateur normal pourrait détruire n'importe quoi. En mettant les droits à 1733 ce ne sera plus possible. Avec wuftpd vous pouvez configurer le démon pour que les fichiers créés le soient avec les droits 600 et appartiennent à root (ou tout autre utilisateur).

    Parfois répertoires ``incoming'' sont utilisés frauduleusement pour échanger de fichiers piratés ou pornographiques. Les fraudeurs y créent des sous-répertoires cachés précisément dans ce but. Ça aide un peu de rendre le répertoire incoming illisible par les utilisateurs anonymes. Avec les serveurs FTP usuels, on ne peut pas empécher la création de répertoires dans incoming. Le serveur ftp de WUarchive permet de limiter les dépôts à certains répertoires, et de mettre des restrictions sur les noms que l'on peut donner aux fichiers, comme par exemple:


    # specify the upload directory information
    upload  /var/spool/ftp  *       no
    upload  /var/spool/ftp  /incoming       yes     ftp     staff   0600    nodirs
    
    # path filters                                                                                  # path-filter...
    path-filter  anonymous  /etc/msgs/pathmsg  ^[-A-Za-z0-9_\.]*$  ^\.  ^-
    path-filter  guest      /etc/msgs/pathmsg  ^[-A-Za-z0-9_\.]*$  ^\.  ^-
    

    Suggestion : installez votre arborescence FTP (ou tout au moins la partie incoming) dans un système de fichiers à part. Ceci empêchera une attaque paralysante consistant à saturer complètement votre partition principale (via le répertoire incoming) avec des cochonneries.

    Si vous avez wuftpd vous pourrez installer quelques extensions comme la compression-décompression au vol, ou la création de fichiers tar pour les arborescences. Récupérez les sources nécessaires (gzip, gnutar, compress), compilez-les avec une édition des liens statique, et éditez le fichier qui contient la définition des conversions autorisées. Le programme /usr/bin/tar est déjà lié statiquement. Vous préférerez probablement utiliser GNU-tar de toutes façons. Garry Mills a écrit le petit programme qui fait çà :

    J'ai pris compress sur ftp.uu.net, à la racine je crois, et je l'ai compilé. Pour tar et compress, j'ai écrit un petit programme appelé ``pipe'', que j'ai lié statiquement. Mon fichier /etc/ftpconversions ressemble à ceci :
    Note du traducteur: les 3 lignes qui ne commencent pas par deux-points ou dièse sont la continuation de celles qui les précèdent. J'ai dû les tronquer pour des raisons de formattage.

    #strip prefix:strip postfix:addon prefix:addon postfix:external command:
    #types:options:description
     :.Z:  :  :/bin/compress -d -c %s:T_REG|T_ASCII:O_UNCOMPRESS:UNCOMPRESS
     :-z:  :  :/bin/compress -d -c %s:T_REG|T_ASCII:O_UNCOMPRESS:UNCOMPRESS
     :  :  :.Z:/bin/compress -c %s:T_REG:O_COMPRESS:COMPRESS
     :  :  :.tar:/bin/tar cf - %s:T_REG|T_DIR:O_TAR:TAR
     :  :  :.tar.Z:/bin/pipe /bin/tar cf - %s | /bin/compress -c:T_REG|T_DI
    R:O_COMPRESS|O_TAR:TAR+COMPRESS
     :  :  :.tar:/bin/gtar -c -f - %s:T_REG|T_DIR:O_TAR:TAR
     :  :  :.tar.Z:/bin/gtar -c -Z -f - %s:T_REG|T_DIR:O_COMPRESS|O_TAR:TAR
    +COMPRESS
     :  :  :.tar.gz:/bin/gtar -c -z -f - %s:T_REG|T_DIR:O_COMPRESS|O_TAR:TA
    R+GZIP
    

    Voilà le programme:
    /* pipe.c: exec two commands in a pipe */
    
    #define NULL (char *)0
    #define MAXA 16
    
    main(argc, argv) int argc; char *argv[]; {
        char *av1[MAXA], *av2[MAXA];
        int i, n, p[2], cpid;                                                         
        i = 0; n = 0;
        while ( ++i < argc && n < MAXA ) {
            if ( *argv[i] == '|' && *(argv[i]+1) == '\0' ) break;
            av1[n++] = argv[i];
        }
        if ( n == 0 ) uexit();
        av1[n] = NULL;
        n = 0;
        while ( ++i < argc && n < MAXA )
          av2[n++] = argv[i];
        if ( n == 0 ) uexit();
        av2[n] = NULL;
        if ( pipe(p) != 0 ) exit(1);
        if ( ( cpid = fork() ) == (-1) ) exit(1);
        else if ( cpid == 0 ) {
            (void)close(p[0]);
            (void)close(1);
            (void)dup(p[1]);
            (void)close(p[1]);
            (void)execv(av1[0], av1);
            _exit(127);
        }
        else {
            (void)close(p[1]);
            (void)close(0);
            (void)dup(p[0]);
            (void)close(p[0]);
            (void)execv(av2[0], av2);
            _exit(127);                                                                   }
        /*NOTREACHED*/
    }
    
    uexit() {
        (void)write(2, "Usage: pipe  | \n", 34);
        exit(1);
    }
    

  9. Autres choses à faire :

2.2 Installation d'un serveur FTP sécurisé à racine déplacée

Note du traducteur : Il s'agit là des serveurs ``chrooted FTP'', c'est-à-dire qui ne montrent à tous les utilisateurs (pas seulement les anonymes) qu'une sous-arborescence volontairement limitée, dont la racine apparente n'est pas la vraie racine de la hiérarchie de fichiers.
Contribution de Marcus J. Ranum .

Etapes d'installation :

  1. Faites une version de ftpd qui soit liée statiquement, et mettez dans ~ftp/bin. Assurez-vous que root en est le propriétaire.
  2. Si vous avez besoin de /bin/ls, faîtes-en une version statique également, que vous mettrez dans ~ftp/bin. Il y a un portage de la commande ls de BSD net2 pour SunOs sur ftp.tis.com dans pub/firewalls/toolkit/patches/ls.tar.Z . Vérifiez que root en est propriétaire.
  3. Remplissez ~ftp/etc/passwd ~ftp/etc/group comme vous le feriez normalement, mais surtout ne mettez pas la racine / comme répertoire d'accueil pour l'utilisateur ftp. Assurez-vous que ces deux fichiers appartiennent à root.
  4. Écrivez un ``lanceur'' (wrapper) pour ftpd et installez-le dans /etc/inetd.conf. En supposant que ~ftp = /var/ftp, le lanceur ressemble à ceci :
    main()
    {
            if(chdir("/var/ftp")) {
                    perror("chdir /var/ftp");
                    exit(1);
            }
            if(chroot("/var/ftp")) {
                    perror("chroot /var/ftp");
                    exit(1);
            }
            /* optional: seteuid(FTPUID); */
            execl("/bin/ftpd","ftpd","-l",(char *)0);
            perror("exec /bin/ftpd");
            exit(1);
    }
    

    Autres possibilités :

Rappellez-vous : si on peut passer root par une faille de votre ftpd, on peut vous causer des dégâts même sur un serveur à arborescence déplacée. Si vous n'avez pas peur de bricoler du code, s'arranger pour faire tourner ftpd sans permissions est une très bonne chose. Vous pouvez vérifier le bon fonctionnement de votre serveur bricolé en vous y connectant et (pendant qu'il en est à la chaîne d'invite utilisateur) en faisant un ps-axu pour voir s'il le tourne pas sous root.

2.3 Informations sécifiques au système d'exploitation et suggestions

Vieux systèmes SVR2 et SVR3, ...

... RTU6.0 (Masscomp, maintenant dénommée Concurrent Real Time UNIX), machines AT&T 3B1 et 3B2 :

Ces systèmes peuvent avoir besoin de dev/tcp.

(dev/tcp) Ces implémentations de ftpd peuvent requérir un ~ftp/dev/tcp en état de marche pour que le FTP anonyme fonctionne.

Il faut créer un fichier spécial en mode caractères avec les nombres majeur et mineur convenables. Les nombres convenables pour ~ftp/dev/tcp sont ceux de /dev/tcp.

~ftp/dev est un répertoire, et ~ftp/dev/tcp est un fichier spécial en mode caractères. Fixez-en le groupe et le propriétaire à root. Les droits d'accès de ~ftp/dev sont lecture-écriture-exécution pour root, et lecture-exécution pour le groupe et les autres. Pour ~ftp/dev/tcp, root aura le droit de lire et écrire, les autres et le groupe le droit de lire seulement.

HPUX

(Fichiers de trace) Si vous utilisez le ftpd de HP, la ligne de /etc/inetd.conf devrait lancer ftpd -l, qui fait des traces supplémentaires.

SunOs

(Bibliothèques) Pour que SunOs utilise ses bibliothèques dynamiques partagées, suivez ces étapes :

  1. Créez le répertoire ~ftp/usr. Le propriétaire est root, avec les droits 555.
  2. Créez le répertoire ~ftp/usr/lib. Le propriétaire est root, avec les droits 555.
  3. Copiez le chargeur dynamique ld.so dans ~ftp/usr/lib pour qu'il soit utilisable par ls. ld.so appartient à root avec les droits 555.
  4. Copiez la version la plus récente de la bibliothèque X partagée, (libc.so.*) dans ~ftp/usr/lib pour qu'elle soit utilisée par ls. La copie libc.so.* appartiendra à root avec les droits 555.

    Utilisateurs de 4.1.2 (ou au-delà) : il faut aussi copier /usr/lib/libdl.so.* dans ~ftp/lib.

  5. Créez le répertoire ~ftp/dev. Propriétaire root et droits d'accès 111.
  6. Le chargeur a besoin de ~ftp/dev/zero. Placez-vous dans le répertoire ~ftp/dev et créez-le par la commande :
            mknod zero c 3 12
    
    transférez-en la propriété à root. Assurez-vous qu'il est lisible.

    Avertissement aux novices : N'essayez pas de copier /dev/zero dans ~/ftp/dev/zero !!! C'est un fichier sans fin de zeros et il va remplir complètement votre partition !

  7. Si vous voulez que l'heure locale s'affiche quand les gens se connectent, créez le répertoire ~ftp/usr/share/lib/zoneinfo et copiez-y /usr/share/lib/zoneinfo/localtime.
  8. Si vous n'aimez pas l'idée de copier vos bibliothèques pour pouvoir utiliser le ls de Sun qui est lié dynamiquement, vous pouvez essayer de récupérer un ls statique à la place. Il y en a un sur le CD-ROM de distribution de SunOS. Dans ce cas vous pouvez vous dispenser des étapes 6 à 8.

    Si vous voulez un autre ls statique, récupérez fileutils de GNU sur un serveur d'archives proche et liez-le statiquement.

(Fichiers de trace) Le démon ftpd standard de Sun enregistre tous les mots de passe. Pour corriger ça, passez le patch :

101640-03     SunOS 4.1.3: in.ftpd logs password info when -d option is used.

Dans /etc/inetd.conf trouvez la ligne qui commence par ftp. La fin de la ligne qui devrait être ``in.ftpd'', remplacez-la par ``in.ftpd -dl>>. Dans /etc/syslog.conf, ajoutez une ligne

daemon.*                                        /var/adm/daemonlog

L'information peut-être ventilée sur plusieurs fichiers, en faisant :

daemon.info                                    /var/adm/daemon.info
daemon.debug                                   /var/adm/daemon.debug
daemon.err                                     /var/adm/daemon.err

Attention, l'espace entre les deux colonnes doit contenir au moins une tabulation, et pas seulement des espaces, sinon ça ne va pas marcher. Vous pouvez mettre vos fichiers de traces où vous voulez. Ensuite, créez les fichiers de traces (par exemple par touch /var/adm/daemonlog). Pour finir, relancez inetd et syslogd, soit manuellement, soit en démarrant le système. Ça devrait fonctionner.

Si vous n'installez pas le patch, assurez-vous que le fichier de traces appartient bien à root et qu'il a les droits 600, parce que le démon ftpd enregistrera absolument tout, y compris les mots de passe des utilisateurs.

Pour des raisons de sécurité les fichiers de traces ne doivent être lisibles que par root : si par erreur un utilisateur tape son mot de passe au lieu de son nom, il pourrait être piraté par quiconque peut lire les traces.

2.4 Où se procurer d'autres démons FTP ?

Wuarchive FTP 2.4 - Un démon FTP sécurisé qui améliore le contrôle d'accès, les fichiers de traces, les bannières d'avant-login, et offre de nombreuses options de configuration. Par ftp sur ftp.uu.net dans le répertoire /networking/ftp/wuarchive-ftpd. Vérifiez bien le checksum pour être sûr d'avoir chargé une copie valide. (Avertissement : les anciennes versions de Wu-FTP sont très vulnérables et certaines ont des chevaux de Troie.)

                        BSD        SVR4         
     File               Checksum   Checksum    MD5 Digital Signature
     -----------------  --------   ---------   --------------------------------
     wu-ftpd-2.4.tar.Z  38213  181  20337 362  cdcb237b71082fa23706429134d8c32e
     patch_2.3-2.4.Z    09291    8  51092  16  5558a04d9da7cdb1113b158aff89be8f

     For DECWRL ftpd, sites can obtain version 5.93 via anonymous FTP
     from gatekeeper.dec.com in the "/pub/misc/vixie" directory.

                        BSD        SVR4         
     File               Checksum   Checksum    MD5 Digital Signature
     -----------------  --------   --------- --------------------------------
     ftpd.tar.gz        38443  60  1710 119  ae624eb607b4ee90e318b857e6573500

     For BSDI systems, patch 005 should be applied to version 1.1 of
     the BSD/386 software.  You can obtain the patch file via
     anonymous FTP from ftp.bsdi.com in the "/bsdi/patches-1.1"
     directory.

                        BSD        SVR4         
     File               Checksum   Checksum    MD5 Digital Signature
     -----------------  --------   ---------   --------------------------------
     BU110-005          35337 272  54935 543   1f454d4d9d3e1397d1eff0432bd383cf
Sources dans le domaine public :
   ftp.uu.net            ~ftp/systems/unix/bsd-sources/libexec/ftpd
   gatekeeper.dec.com    ~ftp/pub/DEC/gwtools/ftpd.tar.Z

2.5 Comment savoir si votre serveur FTP anonyme est sécurisé

Cette section offre à l'administrateur une petite liste de points à vérifier pour vérifier que son serveur n'est pas trop facile à fracturer.

  1. Vérifiez que votre serveur n'a pas la commande SITE EXEC en vous connectant par telnet sur le port 21 et en tapant ``SITE EXEC''. Si votre démon FTP accepte cette commande, vérifiez qu'il est dans sa version la plus récente (c'est-à-dire Wu-FTP 2.4). Dans les versions plus anciennes, la commande permet à n'importe qui d'exécuter un shell par le port 21.
  2. Vérifiez que personne ne peut se connecter et créer des fichiers et des répertoires dans le répertoire principale. Si n'importe qui peut se connecter sous anonymous et créer des fichiers .rhosts, et .forward, l'accès est alors ouvert à tout intrus.
  3. Vérifiez que le répertoire principal n'appartient pas à ftp. Sinon un intrus peut faire ``SITE CHMOD 777'' sur le répertoire principal et installer des fichiers qui lui donneront immédiatement un accès. La commande SITE CHMOD devrait être supprimée parce que les utilisateurs anonymes n'ont besoin d'aucun privilège particulier.
  4. Vérifier qu'aucun fichier ou répertoire n'appartient à ftp. Si c'etait le cas, un intrus pourrait les remplacer par un cheval de Troie.
  5. Il y a plusieurs erreurs dans les vieux démons, il est donc très important de vous assurer que vous avez les versions les plus récentes.

2.6 Archie

Recherche des programmes dans les sites FTP. Connectez-vous à ces sites sous le nom archie ou utilisez un client Archie pour un accès plus rapide. Pour faire ajouter votre site dans la liste des serveurs explorés par Archie, envoyez un courrier électronique à archie-updates@bunyip.com.

    archie.ac.il               132.65.20.254    (Israel server)
    archie.ans.net             147.225.1.10     (ANS server, NY (USA))
    archie.au                  139.130.4.6      (Australian Server)
    archie.doc.ic.ac.uk        146.169.11.3     (United Kingdom Server)
    archie.edvz.uni-linz.ac.at 140.78.3.8       (Austrian Server)
    archie.funet.fi            128.214.6.102    (Finnish Server)
    archie.internic.net        198.49.45.10     (ATT server, NY (USA))
    archie.kr                  128.134.1.1      (Korean Server)
    archie.kuis.kyoto-u.ac.jp  130.54.20.1      (Japanese Server)
    archie.luth.se             130.240.18.4     (Swedish Server)
    archie.ncu.edu.tw          140.115.19.24    (Taiwanese server)
    archie.nz                  130.195.9.4      (New Zealand server)
    archie.rediris.es          130.206.1.2      (Spanish Server)
    archie.rutgers.edu         128.6.18.15      (Rutgers University (USA))
    archie.sogang.ac.kr        163.239.1.11     (Korean Server)
    archie.sura.net            128.167.254.195  (SURAnet server MD (USA))
    archie.sura.net(1526)      128.167.254.195  (SURAnet alt. MD (USA))
    archie.switch.ch           130.59.1.40      (Swiss Server)
    archie.th-darmstadt.de     130.83.22.60     (German Server)
    archie.unipi.it            131.114.21.10    (Italian Server)
    archie.univie.ac.at        131.130.1.23     (Austrian Server)
    archie.unl.edu             129.93.1.14      (U. of Nebraska, Lincoln (USA))
    archie.uqam.ca             132.208.250.10   (Canadian Server)
    archie.wide.ad.jp          133.4.3.6        (Japanese Server)

3. Remerciements

Merci à toutes les personnes suivantes, dont les suggestions ont aidé à réaliser cette FAQ :

Tomasz Surmacz (tsurmacz@asic.ict.pwr.wroc.pl)
Wolfgang Ley (Ley@rz.tu-clausthal.de) 
Russel Street (russells@ccu1.auckland.ac.nz) 
Gary Mills (mills@CC.UManitoba.CA) 
Nicholas Ironmonger (ndi@sam.math.ethz.ch)
Morten Welinder (terra@diku.dk) 
Nick Christenson (npc@minotaur.jpl.nasa.gov) 
Mark Hanning-Lee (markhl@romoe.caltech.edu)
Marcus J Ranum 

4. Copyright

Ce document est © 1994 par Christopher Klaus de Internet Security Systems, Inc.

La permission de donner des copies gratuites est accordée. Vous pouvez distribuer, transférer ou répandre ce papier. Vous ne pouvez pas prétendre en être l'auteur. Cet avertissement doit figurer dans toute copie.

This paper is Copyright (©) 1994 by Christopher Klaus of Internet Security Systems, Inc.

Permission is hereby granted to give away free copies. You may distribute, transfer, or spread this paper. You may not pretend that you wrote it. This copyright notice must be maintained in any copy made.

5. Dénégation de responsabilités

Les informations contenues dans ce document peuvent changer sans préavis. Elles sont présentées en l'état, et leur utilisation constitue une acceptation de cette condition. Elles ne sont nullement garanties. En aucun cas l'auteur ou le traducteur ne pourront être tenus responsables des dommages pouvant résulter directement ou indirectement de l'usage ou de la diffusion de ces informations. Tout usage se fait aux risques de l'utilisateur lui-même.

6. Adresse de l'auteur

Vous pouvez envoyer vos suggestions, mise-à-jour et commentaires à

Christopher Klaus 
Internet Security Systems, Inc. 
Internet Security Systems, Inc.       
2209 Summit Place Drive,            
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