Guide utilisateur d'EVMS

Version française du EVMS User Guide

Adaptation française : Pierre Boutet, Sofiène Chograni, Julien Dubuisson Duplessis, Renaud Dubourguais, Yacin Zouhair, Saad Zniber

Information spéciale

Les termes suivants sont des marques déposées de la société International Business Machines corporation aux Etats-Unis et/ou dans d'autres pays : AIX, OS/2, System/390. Une liste complète de marques détenues par IBM aux États-Unis se trouve sur http://www.ibm.com/legal/copytrade.shtml.

Intel est une marque ou une marque déposée d'Intel Corporation aux États-Unis, dans d'autres pays, ou les deux.

Windows est une marque de Microsoft Corporation aux Etats-Unis, dans d'autres pays, ou les deux.

Linux est une marque de Linus Torvalds.

UNIX est une marque déposée de l'Open Group aux Etats-Unis et dans d'autres pays.

D'autres noms de sociétés, produits et services peuvent être des marques déposées ou des marques de service d'autres sociétés, produits ou services.

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Revision History
Revision 2.4.0.fr.1.02008-04-22PB, SG, JDB, RD, YZ, SZ, YB, JPG
Première traduction française.
Revision 2.4.02004-09-16CL, JG, KS

Table of Contents

Préface
1. Qu'est-ce que EVMS ?
1. Pourquoi choisir EVMS ?
2. Les interfaces utilisateur d'EVMS
3. Terminologie EVMS
4. Qu'est-ce qui donne autant de souplesse à EVMS ?
5. Définitions des couches de plug-in
2. Utilisation des interfaces EVMS
1. L'IG d'EVMS
1.1. Utilisation des menus contextuels et des menus d'action
1.2. Sauvegarde des modifications
1.3. Rafraîchissement des modifications
1.4. Utilisation du "+" de l'interface
1.5. Utilisation des touches de raccourci
2. L'interface EVMS Ncurses
2.1. La navigation dans EVMS Ncurses
2.2. Sauvegarder les modifications
3. L'interpréteur de ligne de commande d'EVMS
3.1. Utilisation de EVMS CLI
3.2. Notes sur les commandes et les fichiers de commande
3. Le fichier journal et la collecte des données d'erreur de EVMS
1. À propos du journal d'EVMS
2. Niveaux de consignation du journal
3. Spécification des niveaux de consignation
4. Visualisation des volumes de compatibilité après la migration.
1. Utilisation de l'interface d'EVMS
2. Utilisation de Ncurses
3. Utilisation du CLI
5. Obtenir les informations de l'affichage de l'interface
1. Utilisation de l'interface d'EVMS
2. Utilisation de Ncurses
3. Utilisation de CLI
6. Ajout et suppression d'un gestionnaire de segments
1. Quand ajouter un gestionnaire de segments
2. Types de gestionnaires de segments
2.1. Le gestionnaire de segment DOS
2.2. Le gestionnaire de segment de table de partitionnement GUID [GUID Partitioning Table (GPT)]
2.3. Le gestionnaire de segment S/390
2.4. Le gestionnaire de segments pour unités de stockage [clusters]
2.5. Le gestionnaire de segment BSD
2.6. Le gestionnaire de segment MAC
2.7. Le gestionnaire de segments BBR
3. Ajouter un gestionnaire de segments à un disque existant
4. Ajout d'un gestionnaire de segments à un nouveau disque
5. Exemple: ajoutez un gestionnaire de segments
5.1. Utilisation de l'interface d'EVMS
5.2. Utilisation de Ncurses
5.3. Utilisation du CLI
6. Suppression d'un gestionnaire de segments
7. Exemple : supprimez un gestionnaire de segments
7.1. Utilisation du menu contextuel de l'interface d'EVMS
7.2. Utilisation de Ncurses
7.3. Utilisation du CLI
7. La création de segments
1. Quand créer un segment
2. Exemple: créez un segment
2.1. Utilisation de l'interface d'EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation du CLI
8. Création d'un conteneur
1. Quand créer un conteneur
2. Exemple : créez un conteneur
2.1. Utilisation de l'interface d'EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation du CLI
9. Création de régions
1. Quand créer des régions
2. Exemple: créez une région
2.1. Utilisation de l'interface d'EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation du CLI
10. Création de liens de disque
1. Qu'est-ce que le lien de disque?
2. Comment le lien de disque est implémenté
3. Création d'un lien de disque
4. Exemple: créez un lien de disque
4.1. Utilisation de l'interface d'EVMS
4.2. Utilisation de Ncurses
4.3. Utilisation du CLI
5. Extension d'un lien de disque
6. Réduction d'un lien de disque
7. Suppression d'un lien de disque
11. Création des instantanés
1. Définition d'un instantané de volume
2. Création d'objets instantané de volume
3. Exemple : Création d'un instantané de volume
3.1. Utilisation de l'interface EVMS
3.2. Utilisation de Ncurses
3.3. Utilisation du CLI
4. Réinitialisation d'un instantané de volume :
4.1. Utilisation de l'interface EVMS ou de Ncurses
4.2. Utilisation du CLI
5. Extension d'un instantané de volume
5.1. Utilisation de l'interface EVMS ou de Ncurses
5.2. Utilisation du CLI
6. Suppression d'un instantané de volume
7. Restauration d'un instantané de volume
7.1. Utilisation de l'interface EVMS ou de Ncurses
7.2. Utilisation du CLI
12. Création de volumes
1. Quand créer un volume ?
2. Exemple : Création d'un volume natif d'EVMS
2.1. Utilisation de l'interface EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation du CLI
3. Exemple : création d'un volume compatible
3.1. Utilisation de l'interface
3.2. Utilisation de Ncurses
3.3. Utilisation du CLI
13. Les FSIM et les opérations sur le système de fichiers
1. Les FSIM supportés par EVMS
1.1. JFS
1.2. XFS
1.3. ReiserFS
1.4. Ext2/3
1.5. SWAPFS
1.6. OpenGFS
1.7. NTFS
2. Exemple : ajoutez un système de fichiers à un volume
2.1. Utilisation de l'interface EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation du CLI
3. Exemple : contrôle d'un système de fichiers.
3.1. Utilisation de l'interface EVMS
3.2. Utilisation de Ncurses
3.3. Utilisation du CLI
14. Les opérations de regroupement des secteurs en blocs [clustering]
1. Règles et restrictions pour la création de conteneurs pour cluster
2. Exemple : création d'un conteneur pour cluster privé
2.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation du CLI
3. Exemple : création d'un conteneur pour cluster partagé
3.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
3.2. Utilisation de Ncurses
3.3. Utilisation du CLI
4. Exemple : conversion d'un conteneur privé en un conteneur partagé
4.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
4.2. Utilisation de Ncurses
4.3. Utilisation du CLI
5. Exemple : création d'un conteneur pour cluster partagé
5.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
5.2. Utilisation de Ncurses
5.3. Utilisation du CLI
6. Exemple : expulser un conteneur privé ou partagé
6.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
6.2. Utilisation de Ncurses
6.3. Utilisation du CLI
7. Supprimer un conteneur pour clusters.
8. Basculement [failover] et reprise automatique [failback] d'un conteneur privé sur Linux-HA
9. Gestion de configuration à distance
9.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
9.2. Utilisation de Ncurses
9.3. Utilisation du CLI
10. Forcer un conteneur de clusters à être actif
15. Conversion des volumes
1. Quand convertir des volumes ?
2. Exemple: convertir des volumes de compatibilité en volumes EVMS
2.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation du CLI
3. Exemple: convertir des volumes EVMS en volumes de compatibilité
3.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
3.2. Utilisation de Ncurses
3.3. Utilisation du CLI
16. Extension et réduction des volumes
1. Pourquoi étendre et réduire les volumes ?
2. Exemple : réduire un volume.
2.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation de CLI
3. Exemple : Agrandir un volume
3.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS
3.2. Utilisation de l'interface graphique de Ncurses
3.3. Utilisation de la ligne de commande [CLI]
17. Ajout de fonctionnalités à un volume existant
1. Pourquoi ajouter des fonctionnalités à un volume ?
2. Exemple : ajouter un lien de disque à un volume existant
2.1. Utilisation de l'interface d'EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation de la ligne de commande [CLI]
18. Activation sélective des volumes et objets.
1. Activation initiale en utilisant /etc/evms.conf
2. Activation et désactivation des volumes et des objets.
2.1. Activation.
2.2. Désactivation
2.3. Activation et désactivation : les dépendances.
19. Montage et démontage des volumes à partir d'EVMS
1. Montage d'un volume.
1.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS.
1.2. Utilisation de Ncurses.
1.3. Utilisation de la ligne de commande [CLI]
2. Démontage d'un volume
2.1. Utilisation de l'interface graphique d'EVMS.
2.2. Utilisation de Ncurses.
2.3. Utilisation de la ligne de commande [CLI]
3. Le système de fichiers SWAPFS
3.1. Activation du swap
3.2. Désactivation du swap
20. Les tâches liées aux opérations de plug-in
1. Qu'est-ce qu'une tâche de plug-in ?
2. Exemple : Réaliser une tâche de plug-in.
2.1. Utilisation de l'interface d'EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation de la ligne de commande [CLI]
21. Suppression des objets
1. Comment supprimer des objets : "delete" et "delete recursive"
2. Exemple : réaliser une opération "delete recursive"
2.1. Utilisation de l'interface d'EVMS
2.2. Utilisation de Ncurses
2.3. Utilisation de la ligne de commande [CLI]
2.4. Utilisation de l'interface d'EVMS
2.5. Utilisation de Ncurses
2.6. Utilisation du CLI
22. Remplacement des objets
1. Qu'est-ce que le remplacement d'objet [object-replace]?
2. Remplacement d'un objet fils de type lien de disque
2.1. Utilisation de l'interface d'EVMS ou de Ncurses
2.2. Utilisation du CLI
23. Déplacement des objets de stockage de segments
1. Le déplacement de segments
2. Pourquoi déplacer un segment ?
3. Quels plug-ins de gestionnaire de segments implémentent la fonction de déplacement ?
4. Exemple : déplacer un segment DOS
4.1. Utilisation du menu contextuel de l'interface d'EVMS
4.2. Utilisation de Ncurses
4.3. Utilisation du CLI
A. Le plug-in DOS
1. L'implémentation du plug-in DOS
2. Affectation du plug-in DOS
3. Création de partitions DOS
4. Extension d'une partition DOS
5. Raccourcir une partition DOS
6. Suppression de partitions
B. Le gestionnaire de région MD
1. Caractéristiques des niveaux RAID Linux
1.1. Le mode linéaire
1.2. RAID-0
1.3. RAID-1
1.4. RAID-4/5
1.5. Le cheminement multiple [multipath]
2. Création d'une région MD (disques multiples)
2.1. Les options pour RAID-0
2.2. Les options pour RAID-1
2.3. Les options pour RAID-4/5
3. Les objets actifs [active objects] et les objets de secours [spare objects]
3.1. Ajouter des objets de secours
3.2. Supprimer des objets de secours
3.3. Ajout d'objets actifs au niveau RAID-1
4. Objets défectueux
4.1. Suppression des objets défectueux
4.2. Réparation des objets temporairement défectueux
4.3. Marquage des objets défectueux
5. Redimensionnement des régions MD
5.1. Linéaire
5.2. RAID-0
5.3. RAID-1
5.4. RAID-4/5
6. Remplacement des Objets
C. Le plug-in LVM
1. Comment est implémenté le LVM
2. Les opérations sur les conteneurs
2.1. Création de conteneurs LVM
2.2. Ajouter des objets aux conteneurs LVM
2.3. Supression des objets d'un conteneur LVM
2.4. L'extension des objets consommés dans les conteneurs LVM
2.5. Réduction des objets consommés d'un conteneur LVM
2.6. Suppression des conteneurs LVM
2.7. Changement du nom d'un conteneur LVM
3. Les actions sur les régions
3.1. Création de régions LVM
3.2. Agrandissement des régions LVM
3.3. Réduction de régions LVM
3.4. Suppression de régions LVM
3.5. Déplacement des régions LVM
3.6. Modification des noms des régions LVM
D. Le plug-in LVM2
1. Les actions sur les conteneurs
1.1. Création de conteneurs LVM2
1.2. Ajout d'objets à des conteneurs LVM2
1.3. Suppression des objets dans les conteneurs LVM2
1.4. Agrandissement d'objets utilisés dans les conteneurs LVM2
1.5. Réduction d'objets utilisés dans les conteneurs LVM2
1.6. Suppression des conteneurs LVM2
1.7. Modification du nom des conteneurs LVM2
2. Les actions sur les régions
2.1. Créer des régions LVM2
2.2. Agrandissement des régions LVM2
2.3. Réduction des régions LVM2
2.4. Suppression des régions LVM2
2.5. Modification du nom des régions LVM2
E. Le plug-in CSM
1. Affectation du plug-in CSM
2. Annulation de l'affectation du plug-in CSM
3. Suppression d'un conteneur CSM
F. Module d'interface de système de fichiers JFS
1. Création de systèmes de fichiers JFS
2. Vérification des systèmes de fichiers JFS
3. Suppresion des systèmes de fichier JFS
4. Agrandissement des systèmes de fichiers JFS
5. Réduction des systèmes de fichiers JFS
G. Module d'interface du système de fichiers XFS
1. Création des systèmes de fichiers XFS
2. Vérification des systèmes de fichiers XFS
3. Suppression des systèmes de fichiers XFS
4. Agrandissement des systèmes de fichiers XFS
5. Réduction des systèmes de fichiers XFS
H. Module d'interface du système de fichiers ReiserFS
1. Création des systèmes de fichiers ReiserFS
2. Vérification des systèmes de fichiers ReiserFS
3. Suppression des systèmes de fichiers ReiserFS
4. Agrandissement des systèmes de fichiers ReiserFS
5. Réduction des systèmes de fichiers ReiserFS
I. Module d'interface du système de fichiers Ext-2/3
1. Création des systèmes de fichiers Ext-2/3
2. Vérification des systèmes de fichiers Ext-2/3
3. Suppression des systèmes de fichiers Ext-2/3
4. Agrandissement et réduction des systèmes de fichiers Ext-2/3
J. Module d'interface du système de fichiers OpenGFS
1. Création des systèmes de fichiers OpenGFS
2. Vérification des systèmes de fichiers OpenGFS
3. Suppression des systèmes de fichiers OpenGFS
4. Agrandissement et réduction des systèmes de fichiers OpenGFS
K. Module d'interface du système de fichiers NTFS
1. Création des systèmes de fichiers NTFS
2. Réparation des systèmes de fichiers NTFS
3. Clonage des systèmes de fichiers NTFS
4. Suppression des systèmes de fichiers NTFS
5. Agrandissement et réduction des systèmes de fichiers NTFS

Ce guide indique comment configurer et gérer l'Enterprise Volume Management System (EVMS ; système de gestion de volume d'entreprise). EVMS est un programme de gestion de stockage qui fournit un cadre unique pour contrôler et administrer le stockage de votre système.

Ce guide est prévu pour les administrateurs système sous Linux et les utilisateurs responsables de l'installation et de la maintenance d'EVMS.

Pour des informations supplémentaires sur EVMS ou pour poser des questions spécifiques à votre distribution, se référer aux listes de diffusion de courriel d'EVMS. Vous pouvez consulter les archives de liste ou vous inscrire aux listes sur le site web du projet EVMS.

La table suivante montre comment ce guide est organisé :

Table 1. Organisation du guide d'utilisateur d'EVMS

Titre de chapitre ou d'annexeTable des matières
1. Qu'est-ce que EVMS ?Traite des concepts et termes généraux d'EVMS.
2. Utilisation des interfaces d'EVMSDécrit les trois interfaces utilisateur d'EVMS et la manière de les employer.
3. Le fichier de journal d'EVMS et la collecte de données d'erreurTraite du fichier de journal d'information et d'erreur d'EVMS et explique comment changer le niveau de journalisation.
4. Visualisation des volumes de compatibilité après migrationIndique comment visualiser les fichiers existants que l'on a fait migrer vers EVMS.
5. Recherche des informations sur l'affichage de l'interfaceIndique comment visualiser les informations détaillées à propos d'objets EVMS.
6. Ajout et suppression d'un gestionnaire de segmentTraite des segments et explique comment ajouter et enlever un gestionnaire de segment.
7. Créer des segmentsExplique quand et comment créer des segments.
8. Créer des conteneursTraite des conteneurs et explique quand et comment les créer.
9. Créer des régionsTraite des régions et explique quand et comment les créer.
10. Créer des liens de disqueTraite de l'outil de lien de disque et explique comment créer un lien de disque.
11. Créer des instantanésTraite des instantanés et explique comment créer un instantané.
12. Créer des volumesExplique quand et comment créer des volumes.
13. Les FSIM et les opérations de système de fichiersTraite des FSIM standards fournis avec EVMS et fournit des exemples d'ajout de systèmes de fichiers et de coordination de la vérification de fichiers avec les FSIM.
14. Les opérations de clusteringDécrit le clustering EVMS et comment créer des conteneurs privés et partagés.
15. Convertir des volumesExplique comment convertir des volumes natifs d'EVMS en volumes de compatibilité, et des volumes de compatibilité en volumes natifs d'EVMS.
16. Agrandissement et réduction des volumesExplique comment agrandir et réduire des volumes EVMS avec les diverses interfaces utilisateur EVMS.
17. Ajouter des fonctionnalités à un volume existantExplique comment ajouter des fonctionnalités supplémentaires, telles que les liens de disques, à un volume existant.
18. Activation sélective de volumes et d'objetsExplique comment activer et désactiver sélectivement volumes et options.
19. Monter et démonter des volumes de l'intérieur d'EVMSExplique comment faire pour qu'EVMS monte et démonte des volumes de manière à ne pas avoir à ouvrir une session terminale séparée.
20. Tâches d'opérations de plug-inTraite des tâches de plug-in qui sont disponibles au niveau d'un plug-in particulier.
21. Supprimer des objetsExplique comment supprimer sans risque des objets EVMS.
22. Remplacer des objetsExplique comment changer la configuration d'un objet de volume ou de stockage.
23. Déplacer des objets de stockage de segmentExplique comment utiliser la fonction de déplacement pour déplacer des segments.
A. Le plug-in DOSFournit des informations sur le plug-in DOS, qui est un plug-in de gestion de segment.
B. Le gestionnaire de région MDExplique la prise en charge du Multiple Disks (MD - disques multiples) sous Linux, qui est une implémentation logicielle de RAID.
C. Le plug-in LVMExplique comment le plug-in LVM est implémenté et comment effectuer des opérations de conteneur.
D. Le plug-in LVM2Explique comment le plug-in LVM2 est implémenté et comment effectuer des opérations de conteneur sur des conteneurs LVM2.
E. Le plug-in CSMExplique comment le plug-in Cluster Segment Manager (CSM - gestionnaire de segments de cluster) est implémenté et comment effectuer des opérations de CSM.
F. Module d'interface de système de fichiers JFSFournit des informations sur le JFS FSIM.
G. Module d'interface de système de fichiers XFSFournit des informations sur le XFS FSIM.
H. Module d'interface de système de fichiers ReiserFSFournit des informations sur le ReiserFS FSIM.
I. Module d'interface de système de fichiers Ext-2/3Fournit des informations sur l'Ext-2/3 FSIM.
J. Module d'interface de système de fichiers OpenGFSFournit des informations sur l'OpenGFS FSIM.
K. Module d'interface de système de fichiers NTFSFournit des informations sur le NTFS FSIM.

EVMS apporte un nouveau modèle de gestion de volume à Linux®. EVMS est un ensemble d'une grande cohésion qui intègre tous les aspects de la gestion de volume, tels que le partitionnement de disque, le gestionnaire de volume logique pour Linux (LVM [logical volume manager]) et la gestion multidisque (MD [multi-disk]), et les opérations sur les systèmes de fichiers, dans un unique paquet cohésif. Avec EVMS, les diverses technologies de gestion de volume sont accessibles par le biais d'une seule interface, et de nouvelles technologies peuvent être ajoutées sous forme de plug-ins au fur et à mesure de leur développement.

EVMS permet de contrôler l'espace mémoire d'une manière plus intuitive et avec plus de souplesse que beaucoup d'autres systèmes de gestion de volume pour Linux. Les tâches courantes, comme la migration de disques ou l'ajout de nouveaux disques à votre système Linux, deviennent plus facilement gérables avec EVMS parce qu'EVMS peut reconnaître et exploiter différents types de volumes et de systèmes de fichiers. EVMS permet de mieux maîtriser la sécurité en interdisant les commandes qui sont peu sûres. Ces dispositifs aident à assurer l'intégrité des données stockées sur le système.

On peut se servir d' EVMS pour créer et gérer le stockage de données. Avec EVMS, on peut utiliser de multiples technologies de gestion de volume dans une unique structure, avec la garantie que le système interagit tout de même correctement avec les données stockées. Avec EVMS, on peut utiliser les liens de disque, réduire et augmenter les volumes, créer des instantanés des volumes, et installer des fonctionnalités RAID pour le système. On peut également utiliser plusieurs types de systèmes de fichier et manipuler ces unités de stockage de la manière qui répond le mieux aux exigences de votre environnement de travail particulier.

EVMS donne également la possibilité de gérer des données sur une unité de stockage qui est physiquement partagée entre les noeuds dans un cluster. Ce stockage partagé permet aux données d'être très disponibles pour les différents noeuds du cluster.

Pour éviter toute confusion avec d'autres termes décrivant la gestion de volumes en général, EVMS utilise un ensemble de termes spécifiques. Voici la liste de ces termes, du plus fondamental au plus large :

Disque logique

Représentation de tout ce à quoi EVMS peut accéder en tant que disque physique. Dans EVMS, les disques physiques sont des disques logiques.

Secteur

Le plus bas niveau de capacité d'adressage sur un périphérique en mode bloc. Cette définition correspond bien au sens standard tel qu'on le trouve dans d'autres systèmes de gestion.

Segment de disque

Ensemble ordonné de secteurs physiquement contigus se trouvant sur le même objet de stockage. Pour un segment, l'analogie est faite généralement avec une partition de disque traditionnelle, comme pour DOS ou OS/2 ®.

Région de stockage

Ensemble ordonné de secteurs logiquement contigus, et qui ne sont pas nécessairement physiquement contigus.

Objet de stockage

Toute structure de mémoire persistante dans EVMS qui peut être utilisée pour construire des objets ou créer un volume. Le terme objet de stockage est un terme générique pour les disques, segments, régions et objets de fonctions.

Conteneur de stockage

Regroupement d'objets de stockage. Un conteneur de stockage consomme un ensemble d'objets de stockage et produit de nouveaux objets de stockage. Il existe un sous-ensemble courant de conteneurs de stockage : les groupes de volume, tels AIX® ou LVM.

Les conteneurs de stockage peuvent être soit de type privé [private], soit de type cluster.

Conteneur de stockage en cluster

Conteneurs de stockage spécialisés qui ne consomment que des objets de disque qui sont physiquement accessibles par tous les noeuds d'un cluster.

Objet de fonction

Objet de stockage contenant une fonction EVMS native.

Une fonction EVMS native est une fonction de gestion de volume conçue et implémentée par EVMS. Ces fonctions ne sont pas prévues pour être rétrocompatibles avec d'autres technologies de gestion de volume.

Volume logique

Volume qui consomme un objet de stockage et exporte quelque chose de montable. Il y a deux catégories de volumes logiques : les volumes EVMS et les volumes de compatibilité.

Les volumes EVMS contiennent des métadonnées EVMS natives et prennent en charge toutes les fonctions EVMS. /dev/evms/mon_volume serait un exemple de volume EVMS.

Les volumes de compatibilité ne contiennent aucune métadonnée EVMS native. Les volumes de compatibilité sont rétrocompatibles par rapport à leur propre structure, mais ne prennent pas en charge les fonctions EVMS. /dev/evms/md/md0 serait un exemple de volume de compatibilité.

EVMS définit une architecture en couches où les plug-ins de chaque couche créent des abstractions de la couche ou des couches en dessous. EVMS permet également à la plupart des plug-ins de créer des abstractions d'objets au sein de la même couche. Voici une liste de définitions de ces couches, du bas vers le haut.

Gestionnaires de périphériques

La première (plus basse) couche se compose de gestionnaires de périphériques. Ces plug-ins communiquent avec les pilotes de périphériques matériels pour créer les premiers objets EVMS. Actuellement, tous les périphériques sont gérés par un plug-in unique. Les versions futures d'EVMS pourraient avoir besoin de gestionnaires de périphériques supplémentaires pour la gestion de périphériques réseau (par exemple pour gérer des disques sur un réseau de zone de stockage [storage area network, SAN]).

Gestionnaires de segments

La seconde couche se compose de gestionnaires de segments. Ces plug-ins gèrent la segmentation ou le partitionnement des unités de disque. Les composants du moteur peuvent remplacer les programmes de partitionnement tels fdisk et Disk Druid, et EVMS utilise Device Mapper pour remplacer le code de partitionnement de disque intra noyau. Les gestionnaires de segment peuvent également être "empilés", c'est-à-dire qu'un gestionnaire de segment peut prendre en entrée la sortie d'un autre gestionnaire de segment.

EVMS fournit les gestionnaires de segments suivants : DOS, GPT, System/390® (S/390), Cluster, BSD, Mac, et BBR. D'autres plug-ins de gestionnaires de segments peuvent être ajoutés pour prendre en charge d'autres plans de partitionnement.

Gestionnaires de zone

La troisième couche se compose de gestionnaires de zone. C'est à ce niveau que se mettent les plug-ins qui assurent la compatibilité avec les structures de gestion de volume que l'on trouve sous Linux et d'autres systèmes d'exploitation. Les gestionnaires de zone sont prévus pour façonner les systèmes qui fournissent une abstraction logique au-dessus des disques ou partitions.

Comme les gestionnaires de segment, les gestionnaires de zone peuvent également être empilés. Par conséquent, le(s) objet(s) en entrée d'un gestionnaire de zone peuvent être des disques, des segments ou d'autres zones.

Il y a actuellement dans EVMS trois plug-ins pour la gestion de zones : Linux LVM, LVM2, et Multi-Disk (MD).

Fonctionnalités EVMS

La couche suivante se compose des fonctionnalités EVMS. C'est dans cette couche que sont implémentées les nouvelles fonctionnalités EVMS natives. Les fonctionnalités EVMS peuvent être construites sur n'importe quel objet dans le système, y compris les disques, segments, zones et autres objets de fonction. Toutes les fonctionnalités EVMS partagent un type de métadonnées commun à tous, ce qui rend la découverte d'objets de fonction bien plus efficace, et la récupération d'objets de fonction cassés bien plus sûre. Trois fonctionnalités sont actuellement disponibles dans EVMS : les liens de disque, la réallocation des blocs défectueux [Bad Block Relocation] et la prise d'instantanés.

Modules d'interface de système de fichiers

Les modules d'interface de système de fichiers [File System Interface Modules (FSIM)] fournissent la coordination avec les systèmes de fichiers pendant certaines opérations de gestion de volume. Par exemple, lors de l'agrandissement ou de la réduction d'un volume, le système de fichiers doit également être agrandi ou réduit à la taille appropriée. L'ordre est également important dans cet exemple ; un système de fichiers ne peut être agrandi avant le volume, et un volume ne peut être réduit avant le système de fichiers. Les FSIM permettent à EVMS d'assurer cette coordination et cet ordonnancement.

Les FSIM exécutent également des opérations de système de fichiers depuis l'une des interfaces utilisateur d'EVMS. Par exemple, un utilisateur peut créer de nouveaux systèmes de fichiers et vérifier les systèmes de fichiers existant en interagissant avec les FSIM.

Modules d'interface de gestionnaire de cluster

Les modules d'interface de gestionnaire de cluster [Cluster Manager Interface Modules], également connus sous le nom de EVMS Clustered Engine (ECE), sont interfacés avec le gestionnaire de cluster local installé sur le système. L'ECE fournit une API ECE standardisée pour le moteur, tout en cachant au moteur les détails du gestionnaire de clusters.

Ce chapitre explique comment utiliser l'interface graphique (IG) d'EVMS, Ncurses et les interfaces CLI. Ce chapitre comprend également des informations sur la navigation de base et les commandes disponibles dans le CLI.

L'interface graphique d'EVMS est une interface souple et facile d'utilisation pour administrer les volumes et objets de stockage. Beaucoup d'utilisateurs trouvent l'interface graphique d'EVMS facile d'utilisation car elle affiche quels objets de stockage, actions et plug-ins sont possibles pour une tâche donnée.

On peut éviter l'utilisation de la souris pour naviguer sur l'interface d'EVMS, en utilisant à la place une suite de touches, ou touches de raccourci. Dans les sections suivantes, on explique comment utiliser les touches de raccourci dans la fenêtre principale d'EVMS, la fenêtre de sélection et la fenêtre des options de configuration.

L'interface utilisateur EVMS Ncurses (evmsn) est une interface pilotée par menu avec des caractéristiques similaires à celles de l'interface d'EVMS. Comme l'interface d'EVMS, evmsn peut recevoir de nouveaux plug-ins et fonctionnalités sans avoir besoin de faire de changements dans le code.

L'interface utilisateur Ncurses d'EVMS permet de gérer des volumes sur des systèmes n'ayant pas les bibliothèques X et GTK+ requises par l'interface d'EVMS.

L'interface utilisateur EVMS Ncurses affiche au départ une liste de volumes logiques identique à la vue des volumes logiques dans l'interface d'EVMS. Ncurses fournit également une barre de menu similaire à la barre de menu dans l'interface EVMS.

Un guide général pour la navigation dans la structure de la fenêtre Ncurses est présenté ci-dessous :

Les fenêtres de dialogue ont une apparence similaire aux boîtes de dialogue de l'interface d'EVMS, celles-ci permettant à l'utilisateur de passer de boîtes de dialogue en boîtes de dialogue dans un sens ou dans l'autre en utilisant Next [suivant] et Previous [précédent]. Un guide général pour les fenêtres de dialogue est présenté ci-dessous :

L'interface utilisateur EVMS Ncurses, comme l'interface d'EVMS, fournit des menus contextuels pour les actions qui ne sont disponibles que pour les objets sélectionnés dans une vue. Ncurses fournit également des menus contextuels pour les items disponibles dans le menu Actions. Ces menus contextuels offrent une liste des commandes disponibles pour un certain objet.

L'interpréteur de ligne de commande d'EVMS (EVMS CLI [Command Line Interpreter]) fournit à EVMS une interface utilisateur pilotée par commande. EVMS CLI permet d'automatiser les tâches de gestion de volume et fournit un mode interactif dans les situations où l'interface d'EVMS n'est pas disponible.

Comme EVMS CLI est un interpréteur, il fonctionne différemment des utilitaires de ligne de commande des systèmes d'exploitation. Lorsque vous spécifiez des options dans la ligne de commande pour appeler EVMS CLI, celles-ci contrôlent comment EVMS CLI fonctionne. Par exemple, les options de ligne de commande montrent au CLI où aller pour les commandes à interpréter et à quelle fréquence EVMS CLI doit sauvegarder sur le disque les modifications. Quand on l'appelle, EVMS CLI invite à entrer une commande.

Les commandes de gestion de volume qu'EVMS CLI comprend sont spécifiées dans le fichier /usr/src/evms-2.2.0/engine2/ui/cli/grammar.ps qui accompagne le paquetage EVMS. Ces commandes sont décrites en détail dans le manuel EVMS et l'aide pour ces commandes est disponible depuis EVMS CLI même.

Utilisez la commande evms pour démarrer EVMS CLI. Si vous n'entrez aucune option avec evms, EVMS CLI démarre en mode interactif. En mode interactif, EVMS CLI vous invite à entrer une commande. Le résultat de chaque commande est immédiatement sauvegardé sur le disque. EVMS CLI se ferme quand vous tapez exit. On peut modifier ce comportement en utilisant les options suivantes avec evms :

-b

Cette option indique qu'on tourne en mode batch, et à chaque fois que l'utilisateur est invité à entrer une donnée, la valeur par défaut est acceptée automatiquement. C'est le comportement par défaut avec l'option -f.

-c

Avec cette option, les modifications ne sont sauvegardées que lorsque l'on quitte EVMS CLI, et non pas après chaque commande.

-f nom_du_fichier

Cette option indique à EVMS CLI d'utiliser nom_du_fichier comme source des commandes. EVMS CLI ferme lorsqu'il arrive à la fin de nom_du_fichier.

-p

Cette option ne fait qu'analyser les commandes ; elle ne les exécute pas. Lorsqu'elle est combinée avec l'option -f, l'option -p détecte les erreurs de syntaxe dans les fichiers de commande.

-h

Cette option affiche des informations d'aide pour les options utilisées avec la commande evms.

-rl

Cette option indique au CLI que tous les éléments restant dans la ligne de commande sont des paramètres de substitution à utiliser avec les commandes EVMS.

[Note]NOTE

L'accès aux paramètres de substitution dans les commandes EVMS se fait en utilisant la notation $(x), où $(x) est le nombre indiquant quel paramètre de substitution utiliser. Les paramètres de substitution se voient assigner un nombre (en commençant à 1) au fur et à mesure qu'ils apparaissent en ligne de commande. Les substitutions ne se font pas à l'intérieur de commentaires ou de chaînes de caractère entre guillemets.

En voici un exemple :

evms -c -f mon_test -rl sda sdb

sda remplace paramètre1 et sdb remplace paramètre2

[Note]NOTE

Des informations sur les options les moins communément utilisées sont disponibles dans la page de manuel d'EVMS.

EVMS CLI permet d'afficher plusieurs commandes sur une ligne de commande. Lorsque vous spécifiez plusieurs commandes sur une seule ligne de commande, séparez les commandes par deux points ( : ). Ceci est important pour les fichiers de commande car EVMS CLI voit un fichier de commande comme une seule longue ligne de commande. EVMS CLI ne reconnaît pas les lignes dans le fichier et ignore les espaces. Ces particularités permettent à une commande se trouvant dans un fichier de commande d'être étalée sur plusieurs lignes et d'utiliser n'importe quelles indentation ou marges qui semblent les plus adaptées. La seule condition est que le séparateur de commandes (deux points) soit présent entre les commandes.

EVMS CLI ignore les espaces, à moins qu'ils n'apparaissent entre guillemets. Placez entre guillemets un nom contenant des espaces, des caractères non-imprimables ou des caractères de contrôle. Si le nom contient lui-même un guillemet, le guillemet doit être "doublé", comme dans l'exemple suivant :

"Voici un nom contenant ""lui-même"" des guillemets."

Les mots-clés d'EVMS CLI ne sont pas sensibles à la casse, mais les noms EVMS le sont. Les tailles peuvent être entrées dans n'importe quelle unité à l'aide d'une étiquette d'unité, telle que KB, MB, GB ou TB.

Pour terminer, les commentaires dans le style du langage de programmation C sont pris en charge par EVMS CLI. Un commentaire peut commencer et finir n'importe où, excepté dans une chaîne de caractères entre guillemets, comme on peut le voir dans l'exemple suivant :

/* Ceci est un commentaire */
Create:Vo/*C'est idiot comme endroit pour un commentaire, mais c'est autorisé.*/lume,"lvm/Sample Container/My LVM Volume",compatibility

Ce chapitre traite du journal des informations et erreurs d'EVMS et des divers niveaux de consignation. On y explique également comment changer le niveau de consignation.

Vous pouvez choisir différents niveaux de consignation possibles qui seront relevés dans /var/log/evmsEngine.log. Le niveau de consignation "le plus bas", critical (critique), ne relève que les messages concernant les problèmes systèmes graves, alors que le "plus haut" niveau, everything (tout), relève tous les messages liés à la consignation. Quand vous spécifiez un niveau particulier de consignation, le moteur relève des messages pour ce niveau et tous les niveaux plus bas que celui-ci.

Le tableau suivant donne la liste des niveaux de consignation autorisables et les informations qu'ils fournissent :


Par défaut, lorsque n'importe laquelle des interfaces EVMS est ouverte, le moteur consigne le niveau Par défaut des messages dans le fichier /var/log/evmsEngine.log. Cependant, si votre système rencontre des difficultés et que vous souhaitez en savoir plus sur ce qui se passe, vous pouvez élever le niveau de consignation ; si vous souhaitez moins d'informations, vous pouvez baisser le niveau de consignation. Pour modifier le niveau de consignation, spécifiez le paramètre -d et le niveau de consignation lors de l'appel d'ouverture de l'interface. Les exemples suivant montrent comment ouvrir les différentes interfaces avec le plus haut niveau de consignation (everything) :

GUI:    evmsgui -d everything
Ncurses:  evmsn -d everything
CLI:    evms -d everything
[Note]NOTE

Si vous utilisez la liste de diffusion EVMS pour avoir de l'aide concernant un problème, il sera plus facile pour nous de vous aider si vous nous fournissez le journal créé lorsque vous ouvrez une des interfaces (comme on l'a indiqué dans les commandes précédentes).

L'interface d'EVMS vous permet de modifier le niveau de consignation pendant une session du moteur. Pour ce faire, suivez ces étapes :

La commande CLI probe ouvre et ferme le moteur, ce qui provoque le démarrage d'un nouveau journal. Le journal qui existait avant l'utilisation de la commande probe est renommé /var/log/evmsEngine.1.log, et le nouveau journal est nommé /var/log/evmsEngine.log.

Si vous comptez utiliser fréquemment un niveau de consignation qui n'est pas celui par défaut, vous pouvez spécifier le niveau de consignation par défaut dans /etc/evms.conf plutôt que d'avoir à utiliser l'option -d lorsque vous démarrez l'interface utilisateur. L'option "debug_level" dans la section "engine" règle le niveau de consignation par défaut lors de l'ouverture du moteur. Le paramètre dans /etc/evms.conf est ignoré si l'option -d est utilisée lors de l'appel de commande.

La migration vers EVMS permet d'avoir la souplesse d'EVMS sans perdre l'intégrité de vos données. EVMS détecte les volumes de gestion de volume existants comme des volumes de compatibilité. Après avoir installé EVMS, vous pouvez visualiser vos volumes existants avec l'interface de votre choix.

Les informations que les interfaces EVMS permettent de voir sur un objet EVMS sont plus détaillées que ce qui est déjà disponible depuis les vues principales des interfaces utilisateur d'EVMS. Le type et l'étendue des informations supplémentaires disponibles dépendent de l'interface que vous utilisez. Par exemple, l'interface d'EVMS fournit des informations plus en profondeur que ne le fait le CLI.

Les sections suivantes montrent comment trouver des informations détaillées sur la région lvm/Exemple de conteneur/Exemple de région, qui font partie du volume /dev/evms/Exemple de volume (créé dans la section 10.2).

Utiliser la commande query (q en abrégé) avec des filtres pour afficher les informations sur les objets EVMS. Il existe deux filtres particulièrement utiles pour naviguer à l'intérieur de la ligne de commande : list options (lo en abrégé) et extended info (ei en abrégé).

La commande list options vous indique ce qui peut être fait actuellement et quelles options vous pouvez spécifier. Pour utiliser cette commande, construisez d'abord une commande de requête traditionnelle commençant par la commande query, suivie par deux points (:), puis le type d'objet que vous recherchez (par exemple volumes, objets, plug-ins). Ensuite, vous pouvez utiliser les filtres pour affiner la recherche à la seule zone qui vous intéresse. Par exemple, pour voir quelles sont les actions qui sont recevables à ce moment précis sur lvm/Exemple de conteneur/Exemple de région, entrez la commande suivante :

query: regions, region="lvm/Exemple de conteneur/Exemple de région", list options

Le filtre extended info est l'équivalent de Afficher les détails [Display Details] dans les interfaces EVMS et Ncurses. La commande prend la forme suivante : query, suivi par deux points (:), le filtre (extended info), une virgule (,), et l'objet sur lequel vous voulez plus d'informations. La commande renvoie une liste contenant les noms, titres, descriptions et valeurs des champs, pour chaque champ défini pour l'objet. Par exemple, pour obtenir des informations sur lvm/Exemple de conteneur/Exemple de région, entrez la commande suivante :

query: extended info, "lvm/Exemple de conteneur/Exemple de région"

La plupart des noms de champs qui sont renvoyés par le filtre extended info peuvent être développés davantage en spécifiant un ou des noms de champs à la fin de la commande, séparés par des virgules. Par exemple, si vous souhaitiez des informations supplémentaires sur les extensions logiques, la recherche ressemblerait à ceci :

query: extended info, "lvm/Exemple de conteneur/Exemple de région", Extents

Ce chapitre explique quand utiliser un gestionnaire de segments, quels sont les différents types de gestionnaires de segment, comment ajouter un gestionnaire de segments à un disque, et comment supprimer un gestionnaire de segments.

Dans EVMS, il y a 7 types de gestionnaires de segments : DOS, GPT, S/390, Cluster, BSD, MAC, et BBR.

Le gestionnaire de segments GPT gère le nouveau plan de partitionnement GPT sur les machines IA-64. La spécification d'interface de microprogramme extensible [Extensible Firmware Interface Specification] d'Intel requiert que les microprogrammes puissent découvrir des partitions et produire des périphériques logiques correspondant aux partitions de disque. Le plan de partitionnement décrit dans la spécification s'appelle GPT à cause de l'utilisation très répandue du balisage d'identifiant unique global [Globally Unique Identifier (GUID)]. Le GUID est un identifiant d'une longueur de 128 bits, appelé également identifiant unique universel [Universally Unique Identifier (UUID)]. Ainsi qu'on le décrit dans le Wired For Management Baseline Specification d'Intel, le GUID est une combinaison de champ temporel et de champ spatial produisant un identifiant unique dans un espace entier d'UUID. L'utilisation de ces identifiants sur les disques partitionnés en GPT pour baliser des disques entiers ou des partitions individuelles est très répandue. Les disques partitionnés en GPT ont de nombreuses fonctions, comme par exemple :

Le gestionnaire de segments GPT s'adapte mieux à l'échelle des grands disques. Il fournit plus de redondance avec une fiabilité supplémentaire et utilise des noms uniques. Cependant, le gestionnaire de segments GPT n'est pas compatible avec DOS, OS/2, ou Windows®.

Le gestionnaire de segments pour cluster [cluster segment manager (CSM)] prend en charge les clusters à haute disponibilité. Lorsque le CSM est ajouté à un stockage sur disque partagé, il écrit sur le disque des méta-données qui :

Ces métadonnées permettent au CSM de construire des conteneurs pour la prise en charge de situations de basculement. Cela se fait en construisant un objet conteneur EVMS qui consomme tous les disques partagés découverts par le CSM et appartenant au même conteneur. Ces disques de stockage partagés sont consommés par le conteneur et un segment de données unique est produit par le conteneur pour chaque disque consommé. Un basculement des ressources EVMS s'accomplit en réassignant simplement le conteneur CSM au noeud de clusters en veille, et en faisant en sorte que le noeud relance son processus de découverte.

Ajouter des disques aux conteneurs CSM implique que seuls les objets de stockage sur disque soient acceptables par le CSM. Ceci est un aspect important du CSM. D'autres gestionnaires de segments peuvent être imbriqués dans des objets de stockage et utilisés pour les subdiviser davantage. Cependant, le CSM ne peut ajouter aucun autre type d'objet de stockage à un conteneur de CSM car le conteneur est censé être un groupe de disques, et le groupe de disques en entier est réassigné lors d'un basculement. Le CSM n'accepte donc des disques que lors de la construction de conteneurs. Il est important de s'en souvenir lorsqu'on ajoute le CSM à un disque. Si on choisit Add et que le CSM n'apparaît pas dans la liste de sélection des plug-ins alors qu'on sait qu'on a un disque, il faut regarder dans la liste de volumes et voir si le disque s'y trouve en tant que volume de compatibilité. Si on supprime simplement le volume, le disque deviendra un objet disponible et le CSM apparaîtra alors dans la liste des plug-ins car il a maintenant un disque disponible qui peut être ajouté à un conteneur.

Le gestionnaire de segments de remplacement de blocs défectueux [bad block replacement (BBR)] améliore la fiabilité d'un disque en remappant les blocs de stockage défectueux. Lorsque le BBR est ajouté à un disque, il écrit sur celui-ci des méta-données qui :

Les blocs défectueux se rencontrent lorsqu'une erreur d'entrée/sortie [input/output (I/O)] est détectée lors d'une opération d'écriture. Lorsque cela arrive, l'I/O échoue normalement et le code d'échec est renvoyé au code du programme appelant. Le BBR détecte les opérations d'écriture qui ont échoué et remappe l'I/O à un bloc réservé du disque. Après cela, BBR redémarre l'I/O en utilisant le bloc réservé.

Chaque bloc de stockage a une adresse, appelée adresse de bloc logique [logical block address], ou LBA. Lorsque le BBR est ajouté à un disque, il fournit deux fonction critiques : le remappage et la récupération. Lorsqu'une opération d'I/O est envoyée à un disque, le BBR inspecte le LBA dans la commande I/O pour voir si le LBA a été remappé à un bloc réservé en raison d'une erreur d'I/O. Si le BBR trouve un mappage entre le LBA et un bloc réservé, il met à jour la commande I/O avec le LBA du bloc réservé avant de l'envoyer au disque. Une récupération a lieu lorsque le BBR détecte une erreur d'I/O et remappe le bloc défectueux à un bloc réservé. Le nouveau mappage LBA est enregistré dans les métadonnées BBR de façon à ce que la prochaine I/O vers le LBA puisse être remappée.

Cette section montre comment ajouter un gestionnaire de segments avec EVMS.

EVMS affiche au départ comme des volumes les disques physiques qu'il voit. Supposez que vous ayez ajouté un nouveau disque vu par EVMS en tant que sde. Ce disque ne contient aucune donnée et n'a pas été subdivisé (aucune partition). EVMS suppose que ce disque est un volume de compatibilité du nom de /dev/evms/sde.

[Note]NOTE

Dans l'exemple suivant, le gestionnaire de segments DOS crée deux segments sur le disque : un segment de méta-données appelé sde_mbr, et un segment pour représenter l'espace disponible sur l'unité de disque, sde_freespace1. Ce segment d'espace libre (sde_freespace1) peut être divisé en d'autres segments car il représente l'espace non utilisé de l'unité de disque.

Ce chapitre explique quand utiliser des segments et comment les créer en utilisant différentes interfaces EVMS.

Cette section fournit des explications détaillées sur la façon de créer un segment avec EVMS, en vous donnant des instructions pour vous aider à réaliser la tâche suivante :

Ce chapitre explique quand et comment créer un conteneur.

Cette section fournit des explications détaillées sur la façon de créer un conteneur avec EVMS, en vous donnant des instructions pour vous aider à terminer la tâche suivante.

Les régions peuvent être créées à partir de conteneurs, mais elles peuvent aussi être créées à partir d'autres régions, segments ou disques. La plupart des gestionnaires de région prenant en charge les conteneurs créent une ou plusieurs régions d'espace libre pour représenter l'espace libre à l'intérieur d'un conteneur. Cette fonction est analogue à la façon qu'a un gestionnaire de segment de créer un segment d'espace libre pour représenter l'espace disque inutilisé.

Cette section explique comme créer une région avec EVMS, en vous donnant des instructions pour vous aider à effectuer la tâche suivante.

Pour créer une région, suivez les étapes suivantes :

  1. Sélectionnez ActionsCreateRegion

  2. Sélectionnez le LVM Region Manager. Cliquez sur Next.

    [Note]NOTE

    Il pourrait arriver qu'apparaissent des gestionnaires de région supplémentaires qui ne se trouvaient pas dans la liste de sélection pendant la création du conteneur de stockage, car tous les gestionnaires de région ne sont pas obligés de prendre en charge les conteneurs.

  3. Sélectionnez la région d'espace libre depuis le conteneur que vous avez créé dans Chapter 8, Création d'un conteneur. Vérifiez que la région s'appelle lvm/Exemple de conteneur/Freespace. Cliquez sur Next.

    Les champs de la fenêtre suivante représentent les options pour le plug-in de gestionnaire de région LVM, les options marquées d'un "*" étant obligatoires.

  4. Inscrivez le nom, Exemple de région.

  5. Entrez 1000MB dans le champ size (taille).

  6. Cliquez sur le bouton Create pour terminer l'opération. Une fenêtre s'ouvre pour afficher le résultat.

Autre possibilité : vous pouvez effectuer certaines de ces étapes de création d'une région avec le menu contextuel de l'interface :

  1. Dans l'onglet Regions, faites un clic droit sur lvm/Exemple de conteneur/Freespace.

  2. Cliquez sur Create Region.

  3. Continuez en commençant à l'étape 4 des instructions de l'interface.

Pour créer une région, suivez ces étapes :

  1. Sélectionnez ActionsCreateRegion.

  2. Sélectionnez le LVM Region Manager. Activez Next.

  3. Sélectionnez la région d'espace libre depuis le conteneur que vous avez créé précédemment dans Chapter 8, Création d'un conteneur. Vérifiez que cette région s'appelle lvm/Exemple de conteneur/Freespace.

  4. Défilez jusqu'au champ Name, et appuyez sur barre d'espace.

  5. Tapez Exemple de région à l'invite "::". Appuyez sur Entrée.

  6. Défilez jusqu'au champ size, et appuyez sur barre d'espace.

  7. Tapez 1000MB à l'invite "::". Appuyez sur Entrée.

  8. Activez Create.

Autre possibilité : vous pouvez effectuer certaines des étapes de création d'une région avec le menu contextuel :

  1. Dans la vue des régions de stockage, appuyez sur Entrée sur lvm/Exemple de conteneur/Freespace.

  2. Activez l'élément de menu Create Region menu item.

  3. Continuez en commençant à l'étape 4 des instructions de Ncurses.

Ce chapitre traite de la fonctionnalité de lien de disque d'EVMS qui est implémentée par le plug-in de lien de disque, et explique comment créer, agrandir, réduire et supprimer un lien de disque.

Le plug-in de lien de disque consomme des objets de stockage appelés objets de lien ; ils produisent un objet de lien de disque plus grand dont l'espace d'adresse couvre l'ensemble des objets de lien. Le plug-in de lien de disque sait comment assembler les objets de lien de façon à créer exactement le même espace d'adresse à chaque fois. Les informations nécessaires pour faire cela sont gardées sur chaque lien fils comme métadonnées de lien de disque persistantes. Pendant la découverte, le plug-in de lien de disque inspecte chaque objet de stockage connu pour rechercher ces métadonnées. La présence de ces métadonnées permet d'identifier l'objet de stockage comme objet de lien. Les informations contenues dans les métadonnées sont suffisantes pour :

Si des objets de lien manquent à la fin du processus de découverte, l'objet de stockage de lien de disque présente des vides là où il y a absence d'objets de lien. Dans ces cas-là, le plug-in de lien de disque essaie de combler le vide avec un objet de lien de remplacement et de construire l'objet de stockage de lien de disque en mode lecture seule, ce qui permet l'action de récupération. L'objet manquant pourrait se trouver sur un stockage amovible qui a été retiré, ou peut-être qu'un plug-in de couche plus basse a échoué lors de la production de l'objet manquant. Quelle que soit la raison, un objet de stockage de lien de disque en lecture seule, en utilisant la journalisation des erreurs, permet d'effectuer les actions appropriées pour récupérer le lien de disque.

Cette section montre comment créer un lien de disque avec EVMS :

Un lien de disque est un objet de stockage agrégé qui se construit en combinant un certain nombre d'objets de stockage pour donner un objet plus grand. Un lien de disque consomme des objets de lien dans le but de produire un objet de stockage plus grand. L'ordonnancement des objets de lien ainsi que le nombre de secteurs que chacun apporte est décrit dans les métadonnées du lien de disque. Les métadonnées permettent au plug-in de lien de disque de recréer le lien de disque, en couvrant l'ensemble des objets de lien d'une manière cohérente. Autoriser l'un ou l'autre de ces objets de lien à s'étendre pourrait corrompre la taille et l'ordonnancement des objets de lien ; l'ordonnancement des objets de lien est vital pour le bon fonctionnement du lien de disque. Cependant, l'extension d'un lien de disque peut être contrôlé en ne permettant aux secteurs d'être ajoutés qu'à la fin de l'objet de stockage de lien de disque. Cela ne perturbe aucunement l'ordonnancement des objets de lien, et comme les secteurs ne sont ajoutés qu'à la fin du lien de disque, les secteurs existants ont la même adresse (numéro de secteur logique) qu'avant l'extension. Un lien de disque peut donc être étendu en ajoutant des secteurs supplémentaires de deux manières différentes :

Si le point d'extension est l'objet de stockage de lien de disque, on peut effectuer l'extension en ajoutant au lien de disque des objets de stockage supplémentaires. Cela se fait pendant l'opération d'extension, en choisissant dans une liste les objets utilisables. Plusieurs objets peuvent être sélectionnés et ajoutés au lien de disque.

Si le point d'extension est le dernier objet de stockage du lien de disque, on peut étendre le lien de disque en interagissant avec le plug-in qui a créé l'objet. Par exemple, si le lien était un segment, le plug-in de gestionnaire de segment qui a produit l'objet de stockage peut étendre l'objet de lien. Après cela, le plug-in de lien de disque remarque la différence de taille et met à jour les métadonnées du lien de disque pour répercuter le redimensionnement de l'objet fils.

Il n'y a pas d'options pour l'extension.

Ce chapitre traite des instantanés de volumes et de leurs créations.

Vous pouvez créer un objet instantané de volume à partir de n'importe quel objet de stockage non utilisé dans EVMS (disques, segments, régions, ou objets de fonctions). La taille de l'objet utilisé est la taille disponible pour l'objet instantané de volume. L'objet instantané de volume peut être plus petit ou plus grand que le volume original. Si l'objet est plus petit, le volume de l'instantané de volume pourra se remplir complètement étant donné que les données sont copiées de l'original vers l'instantané de volume, ce qui permet de laisser à l'original un niveau d'activité suffisant. Dans cette situation, l'instantané de volume est désactivé et les entrées/sorties supplémentaires sur l'instantané de volume échouent.

La taille de l'objet instantané de volume sera basée sur le niveau d'activité qui sera susceptible d'exister sur l'original tout au long de la durée de vie de l'instantané de volume. Plus il y a de changements qui interviennent sur l'original et plus la durée prévue que l'instantané de volume reste actif sera longue, plus la taille de l'objet instantané de volume devra être importante. Il est clair que ce calcul n'est pas simple à faire et se fera nécessairement par tâtonnements afin de déterminer la taille adéquate de l'objet instantané de volume à utiliser pour une situation donnée. L'objectif est de créer un objet instantané de volume, ni trop petit pour éviter une désactivation si l'instantané de volume remplit le volume, ni trop grand pour ne pas gaspiller l'espace disque. Dans le cas où l'objet instantané de volume est de la même taille ou un peu plus grand que l'original, pour prendre en compte les tables de correspondances de l'instantané de volume, l'instantané de volume n'est jamais désactivé.

Après avoir créé l'objet instantané de volume et enregistré les changments, l'instantané de volume sera activé (à condition que l'objet fils de l'instantané soit déjà actif). Cela représente un changement par rapport aux instantanés de volumes de EVMS 2.3.x et de ses versions précédentes, où l'instantané de volume n'était pas activé tant que l'objet n'était pas transformé en un volume EVMS. Si vous souhaitez avoir un instantané de volume inactif, ajoutez le nom de l'objet instantané de volume à la ligne «activate.exclude» dans le fichier de configuration EVMS (voir la section concernant l'activation sélective pour plus d'informations). Si à un moment ou à un autre vous décidez de désactiver un objet instantané de volume alors que le volume original est toujours actif, l'instantané de volume sera réinitialisé. La prochaine fois que l'objet instantané de volume sera activé, il reflétera l'état du volume original à ce moment précis, comme si l'instantané de volume venait d'être créé.

Afin de monter l'instantané de volume, il reste encore à convertir l'objet instantané de volume en volume EVMS. Le volume peut avoir le même nom que l'objet de l'instantané de volume, ou un autre nom.

Cette section détaille la façon de créer un instantané de volume avec EVMS :

Les instantanés de volumes peuvent être réinitialisés. Une réinitialisation provoque la suppression des données enregistrées et, dès cet instant, un nouvel instantané de volume est lancé. Un instantané de volume réinitialisé possède le même volume original, la même taille et les mêmes drapeaux inscriptibles que l'instantané de volume d'origine. Pour réinitialiser un instantané de volume, utilisez la commande Reset sur l'objet de l'instantané de volume (et non sur le volume de l'instantané de volume). Cette commande réinitialise l'instantané de volume sans que l'on soit obligé de désactiver et de réactiver manuellement le volume. L'instantané de volume doit être actif, mais démonté pour être réinitialisé. Cette section reprend l'exemple de la section précédente, où il s'agissait de créer un objet instantané de volume et un volume. L'objet instantané de volume s'appelle "snap" et le volume "/dev/evms/snap".

Comme nous l'avons mentionné dans la section 11.2, comme les données sont copiées du volume original vers le volume de l'instantané de volume, l'espace disque disponible prévu pour l'instantané de volume peut se remplir complètement, générant ainsi l'invalidation de l'instantané de volume. Une telle situation peut provoquer la fin prématurée de la sauvegarde des données, puisque le volume de l'instantané de volume commencera à retourner des erreurs d'entrée/sortie après son invalidation. Pour résoudre ce problème, EVMS a désormais la capacité d'étendre l'espace de stockage pour un objet de l'instantané de volume pendant que le volume de l'instantané de volume est actif et monté. Cette fonction permet de créer au départ un objet de l'instantané de volume de petite taille, puis d'étendre la taille de l'objet au fur et à mesure que l'espace se remplit. Afin d'étendre l'objet instantané de volume, les objets sous-jacents doivent être extensibles. Reprenons l'exemple de la section précédente, l'objet "snap" est construit sur la région LVM lvm/Sample Container/Sample Region. Quand nous parlons de l'extension de l'objet "snap", l'objet qui est en fait étendu est la région lvm/Sample Container/Sample Region, et l'objet "snap" utilise simplement le nouvel espace disponible sur cette région. Ainsi pour avoir un instantané de volume extensible, il faudra donc normalement créer l'objet instantané au-dessus des régions LVM qui ont de l'espace libre disponible supplémentaire dans leur conteneur LVM. Les objets de lien de disque [DriveLink] et certains segments de disques peuvent aussi fonctionner dans certaines conditions. On peut noter un aspect assez particulier de l'extension d'un instantané de volume : l'objet instantané et le volume ne semblent pas en fait s'étendre une fois l'opération terminée. Du fait que l'instantané de volume est sensé être une image figée du volume original, le volume de l'instantané de volume a toujours la même taille que l'original, même si l'instantané de volume a été étendu. Cependant, on peut vérifier que l'objet de l'instantané de volume utilise l'espace supplémentaire en affichant les détails de l'objet instantané de volume et en comparant le champ pourcentage de rempli [percent-full] avant et après l'opération d'extension.

Dans certaines situations, l'utilisateur peut vouloir restaurer le volume original à l'état où il était avec l'instantané de volume enregistré. Cette opération s'appelle une restauration [rollback]. Un tel scénario peut apparaître si les données du volume original sont perdues ou corrompues. La restauration de l'instantané de volume agit comme un mécanisme rapide de secours et de restauration, et il permet à l'utilisateur d'éviter une plus longue opération de restauration à partir de bandes ou autres archives. Une autre situation où la restauration peut être particulièrement utile est quand vous testez un nouveau logiciel. Avant l'installation d'un nouveau logiciel, créez un instantané de volume, ayant les droits d'écriture, sur le volume cible. Vous pouvez ensuite installer le logiciel sur le volume de l'instantané de volume, au lieu de l'original, et ensuite tester et vérifier ce nouveau logiciel sur l'instantané de volume. Si le test est réussi, vous pouvez alors restaurer l'instantané de volume à la place de l'original, et ainsi installer le logiciel sur le système normal. Si un problème apparaît durant le test, il suffit simplement de supprimer l'instantané de volume, sans abîmer le volume original. On peut effectuer une restauration lorsque les conditions suivantes sont remplies : l'instantané de volume et le volume original doivent être démontés ou sinon inutilisés, il n'y a qu'un seul instantané de volume pour un original. Si un original a plusieurs instantanés de volumes, les instantanés de volumes non désirés doivent être supprimés avant que la restauration puisse avoir lieu.

Ce chapitre explique quand et comment créer des volumes.

Cette partie explique en détail comment créer un volume natif d'EVMS avec EVMS en fournissant les instructions pour vous aider à effectuer les tâches suivantes.

Cette partie explique en détail comment créer un volume compatible avec EVMS, en fournissant les instructions pour vous aider à accomplir les tâches suivantes.

Dans cette partie nous abordons les sept modules interfaces de système de fichiers (FSIM [File System Interface Module]) fournis avec EVMS, puis nous proposons des exemples d'ajout de systèmes de fichiers et de coordination des vérifications des systèmes de fichiers par l'intermédiaire de FSIM.

EVMS est actuellement fourni avec sept FSIM. Ces modules de système de fichiers permettent à EVMS d'interagir avec les utilitaires de système de fichiers tels que mkfs et fsck. En plus de cela, les FSIM garantissent qu'EVMS effectue de façon sécurisées les opérations telles que l'extension ou la réduction des systèmes de fichiers, en coordonnant ces actions avec le système de fichiers.

On peut lancer des opérations comme mkfs et fsck grâce aux différentes interfaces utilisateurs d'EVMS. Aucune action que l'on lance par l'intermédiaire d'un FSIM n'est enregistrée sur le disque tant que les changements ne sont pas enregistrés dans l'interface utilisateur. Nous fournirons plus loin dans ce chapitre des exemples de création d'un nouveau système de fichiers et de coordination de la vérification des systèmes de fichiers par les interfaces GUI, Ncurses et ligne de commande d'EVMS.

Les FSIM supportés par EVMS sont : JFS XFS ReiserFS Ext2/3 SWAPFS OpenGFS NTFS

Après avoir fait un volume EVMS ou de compatibilité, ajoutez un système de fichiers au volume avant de le monter. Vous pouvez ajouter un système de fichiers à un volume à partir de l'interface EVMS de votre choix.

On peut aussi coordonner les vérifications des systèmes de fichiers à partir des interfaces utilisateurs d'EVMS.

Ce chapitre explique comment configurer les conteneurs de stockage pour cluster (appelés "conteneurs pour cluster" tout au long de ce chapitre) , fonctionnalité fournie par le gestionnaire de segments pour clusters [Cluster Segment Manager (CSM)] d'EVMS.

Les disques qui sont physiquement accessibles à partir de tous les nœuds du cluster peuvent être regroupés en une seule entité gérable. Les objets de stockage d'EVMS peuvent ensuite être créés en utilisant ces conteneurs comme méthode de stockage.

Chaque conteneur possède un propriétaire indiquant ainsi s'il est privé ou partagé. Un conteneur appartenant à un nœud quelconque s'appelle un conteneur privé. Les objets de stockage d'EVMS et les volumes de stockage créés utilisant de l'espace mémoire à partir d'un conteneur privé sont accessibles uniquement par le nœud propriétaire.

Un conteneur appartenant à tous les nœuds d'un cluster s'appelle un conteneur partagé. Les objets de stockage d'EVMS et les volumes de stockages créés utilisant de l'espace mémoire à partir d'un conteneur partagé sont accessibles simultanément par tous les nœuds du cluster.

EVMS fournit les outils permettant de convertir un conteneur privé en un conteneur partagé et vice-versa. Il est également possible de changer le nœud propriétaire d'un conteneur privé.

Cette partie explique comment créer un conteneur privé type et fournit les indications permettant de réaliser la tâche suivante :

Afin de créer le conteneur privé avec l'interface Ncurses, suivez les étapes ci-dessous :

Cette partie explique comment créer un conteneur partagé type et fournit les indications vous aidant à réaliser la tâche suivante :

Afin de créer le conteneur partagé avec l'interface Ncurses, suivez les étapes ci-dessous :

Cette partie explique comment convertir un conteneur privé type en un conteneur partagé et fournit les indications pour réaliser la tâche suivante :

[Caution]ATTENTION

Assurez-vous qu'aucune application n'utilise les volumes sur le conteneur sur un des nœuds du cluster.

Cette partie explique comment convertir un conteneur partagé type en un conteneur privé et fournit les indications pour réaliser la tâche suivante :

[Caution]ATTENTION

Assurez-vous qu'aucune application n'utilise les volumes sur le conteneur sur un des nœuds du cluster.

Quand un conteneur est expulsé, le nœud se détache du conteneur et supprime tous les objets créés en mémoire qui appartiennent à ce conteneur. Aucun nœud dans un cluster ne peut retrouver des objets résidant sur des conteneurs expulsés ou créer des objets pour un conteneur expulsé. Cette partie explique comment expulser un conteneur privé ou partagé.

EVMS supporte le gestionnaire de clusters Linux-HA à partir de la version EVMS 2.0. La compatibilité avec le gestionnaire de clusters RSTC est également disponible à partir d'EVMS 2.1 mais n'a pas été aussi largement testée.

[Note]NOTE

Assurez-vous que evms_activate est appelé dans l'un des scripts de démarrage avant que le script de HeartBeat soit appelé. Si evms_activate n'est pas appelé, le basculement pourrait ne pas fonctionner normalement.

Suivez les étapes ci-dessous afin de configurer le basculement et la reprise automatique d'un conteneur privé :

[Note]NOTE

N'ajoutez pas de conteneurs partagés à la liste des ressources de basculement, sinon EVMS pourrait avoir des réactions imprévisibles.

EVMS supporte l'administration des nœuds de clusters à partir de n'importe quel nœud du cluster. Par exemple, le stockage sur un nœud de cluster distant node1 peut être administré à partir d'un nœud de cluster node2. Les parties qui suivent montrent comment configurer l'administration à distance grâce aux multiples interfaces utilisateurs d'EVMS.

Dans ce chapitre, nous abordons la conversion des volumes de compatibilité en volumes EVMS et vice-versa. Pour une explication sur les différences entre les volumes de compatibilité et les volumes EVMS, reportez-vous au chapitre 12.

Un volume de compatibilité peut être converti en un volume EVMS dans les situations suivantes:

Dans cette partie, on explique dans le détail comment convertir des volumes de compatibilité en volumes EVMS et on fournit les instructions qui permettront d'effectuer la tâche suivante:

On peut convertir un volume EVMS en un volume de compatibilité seulement si le volume ne possède pas des fonctionnalités d'EVMS. Cette partie explique en détail comment convertir des volumes EVMS en volumes de compatibilité en fournissant les instructions pour pouvoir réaliser la tâche suivante.

Ce chapitre explique comment étendre et réduire des volumes EVMS avec l'interface graphique d'EVMS, Ncurses et CLI. Notez également que l'on peut étendre et réduire des volumes de compatibilité et des objets EVMS.

L'extension et la réduction de volumes sont des opérations communes sur les volumes dans la plupart des systèmes. Par exemple, il peut être nécessaire de rétrécir un volume particulier pour créer de l'espace libre pour étendre un autre volume ou en créer un nouveau.

EVMS simplifie le processus d'extension et de réduction des volumes, et protège l'intégrité de vos données en coordonnant les opérations d'extension et de réduction avec le système de fichiers du volume. Par exemple, lors de la réduction d'un volume, EVMS réduit en premier le système de fichiers sous-jacent correctement pour protéger les données. Lors de l'extension d'un volume, EVMS étend le système de fichiers automatiquement lorsque de l'espace devient disponible.

Tous les types de modules d'interface de systèmes de fichiers (FSIM [File System Interface Module]) supportés par EVMS ne permettent pas les opérations de réduction et d'extension, et certains n'effectuent les opérations que lorsque le système de fichiers est monté ("connecté [online]"). Le tableau suivant détaille les options de réduction et d'extension disponibles pour chaque type de FSIM.


On peut réaliser toutes les opérations supportées de réduction et d'extension avec chacune des interfaces utilisateurs d'EVMS.

Cette partie explique comment réduire de 500 Mo un volume de compatibilité.

Cette section explique comment ajouter 500 Mo à un volume de compatibilité.

Ce chapitre explique comment ajouter des fonctionnalités EVMS supplémentaires à un volume EVMS.

L'exemple suivant montre comment ajouter un lien de disque à un volume en utilisant les interfaces EVMS, Ncurses et CLI.

Ce chapitre traite de l'activation et de la désactivation sélectives de volumes et d'objets EVMS.

L'interface d'EVMS offre la possibilité d'activer ou de désactiver un volume ou objet en particulier. L'opération n'est effectuée qu'au moment de l'enregistrement des changements.

Vous pouvez activer un volume ou objet inactif via les différentes interfaces d'EVMS.

NOTE : Actuellement, EVMS ne met pas à jour le fichier de configuration (/etc/evms.conf) quand les volumes ou objets sont activés. Si vous activez un volume ou objet qui n'est pas déjà activé et que vous ne faites pas les changements correspondants dans le fichier de configuration (/etc/evms.conf), le volume ou objet ne sera pas activé ni au prochain démarrage du système et ni au lancement de evms_activate ou de l'une des interfaces.

On peut désactiver un volume ou objet actif via les différentes interfaces d'EVMS.

NOTE : Actuellement, EVMS ne met pas à jour le fichier de configuration EVMS (/etc/evms.conf) quand les volumes ou objets sont désactivés. Si vous désactivez un volume ou objet qui est déjà activé et que vous ne faites pas les changements correspondants dans le fichier de configuration (/etc/evms.conf), le volume ou objet sera activé après le prochain démarrage du système et au lancement de evms_activate ou de l'une des interfaces.

Afin qu'un volume ou objet soit actif, il faut que tous ses enfants soient actifs. Quand vous activez un volume ou objet, EVMS active tous les objets compris dans ce volume ou objet.

De même, pour qu'un objet soit inactif, tous ses parents doivent l'être également. Quand vous désactivez un volume ou un objet, EVMS désactive tous les objets et volumes construits à partir de cet objet.

Ainsi qu'il a été dit dans la section 18.1, au démarrage d'EVMS une première liste de volumes et d'objets dont les noms correspondent à l'entrée "include" de la section d'activation du fichier etc/evms.conf est établie. Comme ces volumes et objets ne peuvent être actifs si les objets qu'ils contiennent ne sont pas actifs, EVMS ajoute à la liste tous les objets compris dans les volumes et objets qui se trouvaient dans la première liste.

Ensuite EVMS retire de la liste les volumes et objets dont les noms correspondent à l'entrée "exclude" de la section d'activation du fichier etc/evms.conf. Comme les volumes ou objets construits à partir de ceux qui viennent d'être exclus ne peuvent pas être actifs, EVMS les retire de la liste également.

L'application des dépendances peut entraîner un comportement qui n'est pas immédiatement visible. Par exemple, disons que nous transformons le segment hda7 en un volume nommé /dev/evms/home et que nous avons, comme section d'activation dans le fichier etc/evms.conf ceci :

activate {
  include = [*]
  exclude = [hda*]
}

Quand EVMS établit la liste des volumes et objets à activer, tout est inclus. EVMS retire ensuite tous les objets dont le nom commence par "hda". Hda7 sera retiré de la liste. Puis, comme le volume /dev/evms/home est construit à partir de hda7, il sera aussi retiré de la liste et ne sera pas activé. Ainsi, même si ce volume n'est pas explicitement dans la liste "exclude", il ne sera pas activé car il dépend d'un objet qui ne sera pas activé.

Certaines opérations sur les volumes, comme l'extension ou la réduction, peuvent nécessiter que le volume soit monté ou démonté avant de pouvoir être réalisées. EVMS permet de monter et démonter des volumes sans avoir à ouvrir une session console séparée.

EVMS réalise les opérations de montage et démontage immédiatement, il n'attend pas que les modifications aient été enregistrées.

Cette section explique comment monter un volume à l'aide des diverses interfaces d'EVMS.

Un volume utilisant le système de fichiers SWAPFS ne se monte ni se démonte. A la place, on active la permutation [swapping] du volume avec la commande sbin/swapon et on la désactive avec la commande sbin/swapoff. EVMS permet d'activer et de désactiver le swap d'un volume sans avoir à utiliser un terminal séparé.

Comme pour le montage et le démontage, EVMS réalise les opérations d'activation et de désactivation du swap immédiatement, il n'attend pas que les modifications aient été enregistrées.

Cette section explique comment activer le swap d'un volume à l'aide des diverses interfaces d'EVMS.

Ce chapitre traite des tâches liées aux opérations de plug-in et explique comment les réaliser avec l'interface EVMS, Ncurses et la ligne de commande.

Cette section explique comment réaliser une tâche de plug-in avec les interfaces EVMS, Ncurses et en ligne de commande.

Ce chapitre explique comment supprimer des objets EVMS à l'aide des opérations "delete" (supprimer) et "delete recursive" (supprimer récursivement).

L'exemple suivant montre comment détruire un volume et les objets qu'il contient avec les interfaces graphiques d'EVMS, de Ncurses et à partir de la ligne de commande.

Ce chapitre décrit comment remplacer des objets.

Pour cet exemple, nous allons démarrer avec un objet lien de disque nommé link1, qui est composé de deux segments de disque nommés sda1 et sdb1. L'objectif est de remplacer sdb1 par un autre segment nommé sdc1.

[Note]Note

Avec le plug-in de liaison de disque , l'objet cible (ici sdc1) peut être de même taille ou plus grand que l'objet source. Si la cible est plus grande, l'espace supplémentaire sera inutilisé. D'autres plug-ins ont des restrictions différentes et peuvent nécessiter que les deux objets soient de même taille.

Ce chapitre explique pourquoi et comment déplacer des segments.

Le plug-in DOS est le plug-in de gestion de segment d'EVMS le plus couramment utilisé. Il supporte les partitionnements de disque DOS ainsi que :

  • les partitions OS/2 qui nécessitent des secteurs de métadonnées supplémentaires.

  • les tables de partitions imbriquées : SolarisX86, BSD et UnixWare.

Le plug-in DOS lit les métadonnées et construit les objets de stockage de segments qui fournissent le mappage des partitions du disque.

Le plug-in DOS permet la compatibilité avec les tables de partition DOS. Il produit les objets de stockage de segments d'EVMS qui mappent les partitions primaires décrites par la table de partition MBR et les partitions logiques décrites par les tables de partition EBR.

Les partitions DOS ont des noms construits à partir de deux informations:

Prenons, par exemple, la partition nommé hda1, qui décrit une partition présente sur le périphérique hda, dans la table de partition MBR. La table de partition DOS peut enregistrer quatre entrées. Les numéros de partitions 1 à 4 renvoient aux enregistrements de partitions MBR. Ainsi, dans l'exemple donné, la partition hda1 est décrite par la toute première partition enregistrée dans la table de partitions MBR. Les partitions logiques, cependant, sont différentes des partitions primaires. Les tables de partitions EBR sont éparpillées sur tout un disque, mais elles sont reliées ensemble en une chaîne dont on trouve le premier élément en utilisant un enregistrement d'une partition étendue situé dans la table de partitions MBR. Chaque table de partition EBR contient un enregistrement de partition qui décrit une partition logique sur le disque. Le nom de la partition logique indique sa position dans la chaîne EBR. Comme la table de partition MBR se ré serve les numérotations 1 à 4, la toute première partition logique est toujours la numéro 5. La partition logique suivante, que l'on trouve en parcourant la chaîne EBR, est numérotée 6, et ainsi de suite. Donc, la partition hda5 est une partition logique qui est décrite par un enregistrement de partition dans la toute première table de partition EBR.

Lorsqu'il part à la découverte des partitions DOS, le plug-in DOS recherche également les métadonnées DLAT pour OS/2 afin de déterminer si le disque est de type OS/2. Un disque OS/2 possède des métadonnées supplémentaires, et ces métadonnées sont validées lors de la récupération. Il est important que le plug-in DOS connaisse ces informations, car un disque OS/2 doit maintenir ces informations supplémentaires sur la partition. (C'est la raison pour laquelle, lorsque le plug-in DOS est affecté à un disque, celui-ci demande si c'est un disque Linux ou OS/2) Le plug-in DOS doit savoir quelle quantité d'information doit être gardée sur le disque et quel type de question il peut poser à l'utilisateur pour obtenir des informations.

Un disque OS/2 peut contenir des volumes compatibles ainsi que des volumes logiques. Un volume compatible est une partition unique à laquelle une lettre de disque qui peut être montée a été affectée. Un volume logique OS/2 est un lien de disque vers une ou plusieurs partitions qui ont un logiciel de réadressage des blocs défectueux au niveau de la partition en cas d'erreur de bloc.

Les partitions imbriquées, comme celle présentes sur un disque SolarisX86 ou sur un disque compatible BSD, se situent à l'intérieur d'une partition primaire. C'est pour cela que le plug-in DOS inspecte les partitions primaires qu'il trouve afin de déterminer la présence éventuelle de partitions imbriquées. Le champ de type d'une partition permet d'indiquer si la partition possède des tables de partitions imbriquées. Par exemple, une partition primaire de type 0xA9 a probablement une table de partitions BSD qui subdivise la partition primaire en partitions BSD. Le plug-in DOS recherche des noms de disques BSD et des partitions de données BSD sur la partition primaire. Si le plug-in DOS trouve un nom de disque BSD, il exporte les partitions BSD. Comme cette partition primaire n'est pas une partition de donnée mais simplement, en fait, le contenant dans lequel sont les partitions BSD, elle n'est pas exportée par le plug-in DOS. Les partitions imbriquées sont nommées d'après la partition primaire dans laquelle elles ont été trouvées. Par exemple, hda3.1 est le nom de la première partition imbriqué trouvé dans la partition hda3.

Il y a deux partitions DOS de base :

Chaque table de partitions peut contenir quatre enregistrement de partitions; cependant, ceci fait l'objet de quelques règles qui imposent des limites.

Une table de partition MBR peut contenir quatre partitions primaires, à moins que vous ayez également des partitions logiques. Dans ce cas, un seul enregistrement de partition est utilisé pour décrire une partition étendue et le début de la chaîne EBR qui, à son tour, décrit les partitions logiques.

Comme toutes les partitions logiques doivent être dans la partition étendue, on ne peut pas allouer de l'espace pour une partition primaire dans une partition étendue, et on ne peut pas allouer de l'espace pour une partition logique en dehors ou à côté de cette zone.

Enfin, une table de partition EBR a deux rôles :

Une table de partition EBR utilise au maximum deux entrées.

Lors de la création d'une partition DOS, les options dont on dispose dépendent du type de disque sur lequel on travaille. Cependant, les disques OS/2 et Linux obligent tous les deux à choisir un segment d'espace libre sur le disque sur lequel le nouveau segment de données sera créé. Les options de création sont :

Voici les options supplémentaires pour OS/2 :

Le pilote Multi-disque (MD) du noyau Linux et le plug-in MD d'EVMS fournissent une implémentation logicielle du RAID (Redudant Array of Inexpensive Disks : batterie redondante de disques bon marché). L'idée de base de la technologie RAID est de regrouper plusieurs disques durs en une batterie de disques pour augmenter les capacités, les performances et la fiabilité.

Le standard RAID défint une grande variété de méthodes pour combiner les disques en une batterie RAID. Sous linux, MD implémente un sous-ensemble du standard RAID complet, comprenant RAID-0, RAID-1, RAID-4 et RAID-5. De plus, MD supporte également d'autres types de regroupements nommés Linear-RAID et Multipath.

En complément de cette annexe, on trouvera des informations supplémentaires sur RAID et le pilote MD de Linux à l'adresse : www.tldp.org/HOWTO/Software-RAID-HOWTO.html

Tous les niveaux RAID sont utilisés pour combiner plusieurs périphériques en une seule batterie multi-disques [MD]. Le plug-in MD est un gestionnaire de régions, donc EVMS utilise le terme "régions" pour parler des batteries MD. MD peut créer ces régions en utilisant des disques, des segments, ou d'autres régions. Cela signifie qu'il est possible de créer des régions RAID en utilisant d'autres régions RAID, et ainsi de regrouper plusieurs niveaux RAID en une unique pile de volumes.

Les sous-sections suivantes décrivent les caractéristiques de chaque niveau RAID Linux. Avec EVMS, ces niveaux peuvent être considérés comme des sous-modules du plug-in MD.

En général, avec RAID-1, on dit que l'on fait du "mirroring". Chaque objet fils d'une région RAID-1 contient une copie identique des données de la région. Une opération d'écriture sur une région RAID-1 provoque l'écriture simultanée des données sur tous les objets fils. Une opération de lecture d'une région RAID-1 peut se faire en lisant les données se trouvant sur l'un quelconque des objets fils. Il n'est pas nécessaire que les objets fils d'une région RAID-1 aient la même taille, mais la taille de la région sera égale à la taille du plus petit objet fils.

Avantages :

Inconvénient :

En général, avec RAID-4/5 on dit que l'on fait de la "segmentation par entrelacement avec parité". Comme le RAID-0, les données dans une région RAID-4/5 sont réparties de façon égale ou entrelacées sur tous les objets fils. Cependant, dans un RAID-4/5, les informations de parités sont également enregistrées pour chaque bande de données afin de fournir une redondance au cas ou l'un des objets est perdu. Si un disque plante, les données de ce disque peuvent être récupérées grâce aux données des disques restants et à l'information de parité.

Dans les régions RAID-4, un objet unique est utilisé pour stocker les informations de parité pour chaque bande de données. Cependant, cela peut causer un bouchon en entrée/sortie sur cet objet, car l'information de parité doit être mise à jour à chaque écriture en entrée/sortie sur la région.

Dans les régions RAID-5, la parité est répartie de façon égale sur tous les objets fils de la région, ce qui élimine le bouchon de parité du RAID-4. Le RAID-5 possède quatre algorithmes différents pour déterminer comment l'information de parité est distribuée. En fait, RAID-4 est souvent considéré comme un cas spécial du RAID-5 avec un algorithme de parité qui utilise simplement un objet au lieu de tous les utiliser. C'est le point de vue qu'utilise Linux et EVMS. Par conséquent, quand on parle du niveau RAID-5, il s'agit en fait simplement de RAID-4/5, RAID-4 n'étant que l'un des cinq algorithmes de distribution de parité disponibles.

Avantages et inconvénients :

Une région multipath est composée d'un ou plusieurs objets tout comme les autres niveaux RAID. Toutefois, en multipath, les objets fils représentent en fait plusieurs chemins physiques vers le même disque physique. On trouve ce genre de configuration dans les systèmes avec des périphériques de stockage basés sur fibre optique ou réseaux de stockage SAN.

En fait, le cheminement multiple ne fait pas partie du standard RAID, mais il a été ajouté au pilote MD de Linux car il est bien pratique comme endroit pour créer des périphériques "virtuels" se composant de multiples périphériques sous-jacents.

Les niveaux RAID précédents peuvent tous être créés en utilisant une grande variété de périphériques de stockage, y compris les disques génériques reliés en local (par exemple, IDE et SCSI). Toutefois, le cheminement multiple peut uniquement être utilisé si au niveau matériel on a bien plusieurs chemins physiques vers le système de stockage, ce que l'on trouve habituellement sur les systèmes haut de gamme avec des stockages à fibre ou en réseau. Donc quand on ne sait pas si on doit utiliser le module multivoie, c'est très certainement qu'on n'a pas besoin de s'en servir.

Comme RAID-1 et RAID-4/5, le cheminement multiple offre la redondance afin de parer aux défaillances de matériel. Toutefois, contrairement à ces autres niveaux RAID, le chemin multiple protège contre les défaillances dans le chemin vers le périphérique, et pas les défaillances dans le périphérique lui-même. Si l'un des chemins est perdu (par exemple, un adaptateur de réseau tombe en panne ou bien un câble de fibre optique est enlevé), l'E/S sera redirigée vers les chemins restants.

Comme Raid-0 et RAID-4/5, le cheminement multiple peut fournir des améliorations de performance des E/S en répartissant la charge d'E/S de façon équilibrée sur les différents chemins.

La procédure de création d'une nouvelle région MD est pratiquement la même pour les différents niveaux RAID. Lorsque vous utilisez l'interface EVMS ou Ncurses, choisissez d'abord ActionCreate Region dans le menu. Une liste de gestionnaires de régions s'ouvrira et chacun des différents niveaux RAID disponibles apparaîtra séparément comme plug-in dans la liste où vous choisirez le plug-in correspondant au niveau RAID désiré. Dans le panneau suivant on aura une liste des objets disponibles pour créer une nouvelle région RAID. Choisissez les objets voulus pour construire la nouvelle région. Deux cas se présentent alors: Si le niveau RAID selectionné n'accepte pas d'options supplémentaires la procédure s'arrête là et la région sera créée. Si le niveau RAID sélectionné offre d'autres options de création, le panneau suivant en donnera la liste. La région sera crée une fois que les options auront été choisies.

Si vous travaillez en lignes de commandes, utilisez la commande suivante pour créer une nouvelle region

Pour le champ plugin, voici la liste des noms qui sont disponibles: “MDLinearRegMgr”, “MD RAID0RegMgr”, “MD RAID1RegMgr”, “MD RAID5RegMgr”, et “MD Multipath”.

La liste des options disponibles est donnée ci-dessous. Vous pouvez laisser l'espace entre les accolades vide si jamais aucune option n'est disponible ou si vous n'en désirez aucune.

Les niveaux Linear-RAID et Multipath n'offrent pas d'options supplémentaires lors de la création. Les autres niveaux offrent les options données dans la liste ci-dessous.

Un objet actif dans une région RAID est un objet utilisé de manière active par celle-ci et qui contient des données ou des informations sur la parité. Lors de la création d'une nouvelle région Raid, tous les objets sélectionnés dans le menu "objets disponibles" principal seront des objets actifs. Les régions Linear-RAID et RAID-0 n'ont que des objets actifs, et si un de ces derniers vient à mal fonctionner, la région ne sera pas disponible.

D'un autre côté, les niveaux RAID redondants (1 et 4/5) peuvent avoir des objets de secours en plus de leurs propres objets actifs. Un objet de secours est un objet attribué à une région mais qui ne contient aucune donnée ou parité en cours d'utilisation. Il a pour principale fonction de rester en réserve et d'intervenir au cas où l'un des objets actifs ne fonctionnerait pas.

Dans le cas d'un dysfonctionnement des objets fils, le pilote du noyau MD supprime l'objet défectueux de cette région. Du fait de la redondance apportée par ces niveaux RAID (soit sous forme de données miroir ou bien d'informations sur la parité), la totalité de la région continue à fonctionner normalement et permet un accès aux données. Cependant du fait qu'un des objets actifs est manquant, la région est à présent dite "dégradée".

Si une région se dégrade et qu'un objet de secours lui a été attribué , le pilote du noyau activera automatiquement cet objet de secours. Ceci signifie que l'objet de secours s'est transformé en objet actif. Cependant ce nouvel objet actif ne possède aucune donnée et aucune information sur la parité; c'est alors au pilote du noyau de synchroniser les données avec cet objet. Pour le RAID-1 cela signifie qu'il va copier toutes les données d'un des objets actifs courants vers ce nouvel objet actif. Pour le RAID-4/5, grâce aux données et aux informations concernant la parité de l'objet courant, il suffit de remplir les données et la parité du nouvel objet actif. Tant que le processus de synchronisation a lieu, la région reste à l'état dégradée. Elle ne retrouve son état normal qu'à la fin du processus de synchronisation.

On peut suivre la progression du processus de synchronisation en examinant le fichier /proc/mdstat. En utilisant les fichiers /proc/sys/dev/raid/speed_limit_min et /proc/sys/dev/raid/speed_limit_max on peut aussi contrôler la vitesse de synchronisation. Pour accélérer le processus, tapez un nombre supérieur à celui présent dans le fichier speed_limit_min.

Comme décrit dans la section précédente, si un des objets actifs de la région RAID-1 ou RAID-4/5 a un problème, cet objet sera expulsé et cette région deviendra dégradée. Un problème peut survenir avec les objets actifs de différentes manières. Par exemple un disque peut planter, un disque peut être retiré du système, un câble de lecteur de disque peut être enlevé ou bien une ou plusieurs E/S peuvent générer des erreurs. L'un ou l'autre de ces incidents aboutira à une expulsion de l'objet et la région RAID deviendra dégradée.

Si un disque s'est complètement arrêté de fonctionner ou a été retiré de la machine, évidemment l'EVMS ne le reconnaîtra plus et il n'apparaîtra pas comme faisant parti de la région RAID quand l'interface EVMS sera utilisée. Cependant si le disque est toujours disponible dans la machine, l'EVMS sera vraisemblablement capable de reconnaître que le disque est affecté à la région RAID, mais qu'il a été retiré de tout service actif par le noyau. On parle alors, pour ce type de disque, d'objet défectueux.

L'EVMS offre la possibilité de marquer manuellement un objet fils des régions RAID-1 ou RAID-4/5 comme étant défectueux. Cela a le même effet que si l'objet avait un problème ou causait des erreurs d' E/S. L'objet ne sera donc plus considéré comme un objet actif de la région et apparaîtra comme objet défectueux dans l'EVMS. Alors il peut être retiré de la région comme nous l'avons expliqué dans les sections précédentes.

On peut avoir besoin de marquer manuellement un objet comme étant défectueux pour différentes raisons. Par exemple, vous voulez tester les scénarios de défaillance pour apprendre comment Linux et EVMS traitent les défaillances liées à des problèmes de matériel. Ça pourrait être aussi pour remplacer un des objets actifs courant par un autre objet. Pour cela, vous ajouterez le nouvel objet en tant qu'objet de secours, puis vous marquerez l'objet actif courant comme étant défectueux (engendrant ainsi l'activation du nouvel objet et la resynchronisation des données), et enfin vous supprimerez l'objet défectueux.

EVMS permet de marquer un objet comme étant défectueux dans une région RAID-1 s'il y a plus d'un objet actif dans cette région. Pour la région RAID-4/5, cette dernière doit avoir un objet de secours pour marquer un objet comme étant défectueux.

Que vous soyez en RAID-1 ou en RAID-4/5 utilisez la fonction markfaulty du plug-in. Cette commande peut être utilisée lorsque la région RAID est active et en cours d'utilisation.

Les régions RAID peuvent être redimensionnées dans le but d'étendre ou de réduire l'espace de données disponible dans la région. Chaque niveau RAID a des caractéristiques différentes et le moment où on peut les étendre ou les réduire, ainsi que la méthode, dépendent donc de conditions et exigences différentes.

Voir le chapitre 16 pour des informations plus générales concernant le redimensionnement des volumes et objets EVMS.

Vous pouvez étendre une région RAID-0 en ajoutant un nouvel objet à cette région. Vous pouvez également réduire une région RAID-0 en supprimant jusqu'à N-1 objets fils d'une région qui contient N objets .

Du fait que pour les régions RAID-0, la segmentation par entrelacement se fait sur l'ensemble des objets fils, lorsqu'une région RAID-0 est redimensionnée, cette segmentation des données doit obligatoirement être refaite pour prendre en compte le changement du nombre d'objets. Cela signifie que le plug-in du MD enlèvera chaque bloc de données de son emplacement dans la région actuelle pour le placer au bon endroit dans la région étendue. On vous prévient : ce processus peut prendre un certain temps. Pour l'instant, il n'existe pas de mécanisme permettant de l'accélérer ou de le ralentir. L'interface utilisateur de EVMS et le mode texte en indiqueront la progression. Ne tentez pas d'interrompre ce processus avant qu'il ne soit terminé car cela risque d'entraîner la corruption des données dans la région RAID-0.

Les régions RAID-0 doivent absolument être désactivées avant qu'elles ne soient redimensionnées afin d'éviter la corruption des données pendant leur re-segmentation.

IMPORTANT: Il vous faudra préparer une sauvegarde avant d'essayer de redimensionner un RAID-0. Si le processus de re-segmentation est interrompu avant d'arriver à son terme (par exemple le processus EVMS meurt, la machine plante, ou bien un objet fils de la région RAID commence à renvoyer des erreurs d'E/S), l'état de cette région ne peut pas être garanti en toutes circonstances.

EVMS essayera de faire une restauration suite à un problème durant un redimensionnement RAID-0. Le plug-in MD gardera la trace de l'avancement du redimensionnement dans les metadonnées du MD. A chaque fois qu'un bloc de données est déplacé, les métadonnées du MD sont réactualisées afin de montrer quelles sont les données qui sont en train d'être traitées. Si EVMS ou la machine plante durant le redimensionnement, la prochaine fois que vous démarrerez EVMS le plug-in du MD essayera de restaurer l'état de cette région en se basant sur les dernières informations des métadonnées. Si une extension est en cours, la région sera ramenée à son état d'avant le redimensionnement. Si une réduction est en cours, celle-ci continuera à partir du point où elle s'est arrêtée. Toutefois cette récupération n'est pas toujours suffisante pour garantir que la pile entière du volume est dans un état correct. Si la région RAID-0 est transformée directement en un volume, elle retrouvera probablement son état correct. D'un autre côté, si la région RAID est un objet consommé dans un un conteneur LVM, ou un objet fils d'une autre région RAID, alors les méta-données pour ces plug-ins ne seront peut-être pas toujours dans un état correct et seront peut-être au mauvais endroit dans la région RAID. Ainsi, les conteneurs, objets et volumes construits par-dessus la région RAID-0 ne refléteront peut-être pas la bonne taille, il se peut même qu'ils ne soient pas retrouvés.

Le plug-in LVM regroupe les objets de stockage dans ce qui s'appelle des conteneurs. A partir de ces conteneurs, de nouveaux objets de stockage peuvent être créés, avec différents rattachements [mapping] aux objets consommés. Les conteneurs ont la capacité de stockage pour le regroupement de plusieurs objets, permettent le stockage futur d'objets supplémentaires, et permettent un redimensionnement facile des objets produits.

En plus de pouvoir ajouter de nouveaux objets dans un conteneur LVM, on peut également étendre l'espace dans un conteneur par l'extension d'un des objets consommés déjà existants (les volumes physiques [PV]). Par exemple si on a, comme volume physique, un segment de disque avec de l'espace disponible juste après sur le disque, on peut étendre ce segment, ce qui augmentera la quantité d'espace disponible dans ce conteneur. De la même façon, si le PV est une région RAID-0 ou RAID-5, on peut étendre cette région en ajoutant des objets supplémentaires, ce qui en contrepartie augmente l'espace disponible dans le conteneur.

Lorsque l'on utilise l'interface graphique utilisateur ou les interfaces en mode texte, l'extension d'un PV se fait par l'extension du conteneur. S'il y a des PV extensibles, ils apparaîtront dans la liste "expand-points". Choisissez le volume physique à étendre puis les options d'extension de cet objet. Après l'extension du PV, l'espace disponible en plus sur ce PV correspondra à l'espace disponible du conteneur.

Lorsque l'on utilise l'interpréteur de lignes de commande [CLI], l'extension d'un PV se fait directement par l'extension de l'objet correspondant. Le CLI et l'EVMS achemineront les commandes nécessaires de façon à ce que l'extension du conteneur se fasse en même temps.

Les options pour l'extension d'un volume physique dépendent du plug-in auquel cet objet PV appartient. Veuillez vous référer à l'annexe du plug-in correspondant si vous voulez plus d'information sur les options de cet objet.

En plus de la suppression des objets existants d'un conteneur LVM, on peut également diminuer la taille d'un conteneur en réduisant un des objets consommés existants (les PV). Cela est permis seulement si l'objet consommé a des extensions physiques (PE) en fin d'objet qui ne sont pas allouées à d'autres régions LVM. Dans ce cas, LVM2 permettra une réduction de l'objet équivalente au nombre d'extensions physiques inutilisées à la fin de l'objet.

Par exemple, si un PV est un segment de disque, on peut réduire ce segment, ce qui diminuera la quantité d'espace libre dans le conteneur. De même, si un PV est une région RAID-0 ou RAID-5, on peut réduire cette région en enlevant un des objets, ce qui diminue à son tour l'espace libre dans le conteneur.

En utilisant l'interface graphique ou l'interface texte, la réduction des PV se fait en réduisant le conteneur. Les éventuels PV existants qu'il est possible de réduire apparaîtront dans la liste des points de réduction. Choisissez le PV à réduire et ensuite les options pour réduire cet objet. Après que le PV ait été réduit, l'espace libre du conteneur correspondra à la quantité d'espace disponible sur ce PV après diminution.

En utilisant le CLI, la réduction d'objet se fait en rétrécissant directement l'objet approprié. Le CLI et le moteur EVMS achemineront les commandes nécessaires pour que le conteneur soit réduit en même temps.

Les options pour réduire un PV dépendent du module d'extension auquel le PV appartient. Veuillez vous référer à l'annexe du module d'extension appropriée pour plus d'informations sur les options pour cet objet.

On créé des régions LVM à partir de l'espace libre dans un conteneur LVM. Si il y a au moins une zone d'espace libre dans le conteneur, on peut créer une nouvelle région.

On dispose des options suivantes pour créer des régions LVM :

name

Le nom de la nouvelle région

extents

Le nombre de zones à allouer à la nouvelle région. Une nouvelle région doit avoir au moins une zone et pas plus que le nombre total de zones libres disponibles dans le conteneur, dans la limite maximum de 65534. Avec l'option extents, la valeur appropriée pour l'option size est automatiquement calculée. Par défaut, une nouvelle région utilise toutes les zones disponibles dans le conteneur.

size

La taille de la nouvelle région. Cette taille doit être un multiple de la taille de l'extension physique du conteneur. Avec l'option size, la valeur appropriée pour l'option extents est automatiquement calculée. Par défaut, une nouvelle région utilise tout l'espace libre disponible dans le conteneur.

stripes

Si le conteneur utilise deux objets ou plus, et que chaque objet a une zone non allouée, la nouvelle région peut être répartie sur plusieurs objets. C'est comme pour la répartition RAID-0 et cela permet une augmentation du débit E/S sur un ensemble d'objets. Cette option spécifie sur combien d'objets la nouvelle région peut être répartie. Par défaut, les nouvelles régions ne sont pas réparties sur plusieurs objets, et cette valeur est fixée à 1.

stripe_size

La granularité de la répartition. La valeur par défaut est 16Ko, Utilisez cette option seulement si l'option stripes est plus grande que 1.

contiguous

Cette option spécifie que la nouvelle région doit être allouée à un seul, et que les zones de cette région doivent être physiquement contigues. La valeur par défaut est "faux" [false], ce qui permet aux régions de s'étendre sur plusieurs objets. Cette option ne peut être utilisée si l'option stripes est plus grande que 1.

pv_names

Une liste des noms des objets sur lesquels la nouvelle région doit se placer. Par défaut, cette liste est vide, ce qui signifie que tous les objets disponibles seront utilisés pour allouer de l'espace à la nouvelle région.

Le plug-in LVM permet de modifier la liaison logique-physique d'une région LVM et de déplacer, du même coup, les données nécessaires. Cette possibilité est extrêmement utile s'il est nécessaire de retirer un volume physique (PV) d'un conteneur. On trouve actuellement deux fonctions du plug-in LVM pour le déplacement des régions: move_pv et move_extent.

Lorsqu'il est nécessaire d'enlever un volume physique d'un conteneur, toutes les zones physiques de ce volume allouées à des régions doivent être amenées sur d'autres PV. La commande move_pv permet de déplacer des zones physiques sur d'autres PV. move_pv cible le conteneur LVM et le PV qui nous intéresse est utilisé comme objet sélectionné. Les options suivantes sont disponibles :

target_pvs

Par défaut, toutes les zones disponibles des volumes physiques qui sont restés dans le conteneur sont utilisées pour déplacer les PV. On peut spécifier un sous-ensemble de ces PV avec cette option.

maintain_stripes

Quand le PV cible contient des régions réparties, on a le choix entre trois possibilités pour manipuler le déplacement des zones qui appartiennent à ces régions:

Si le PV ciblé ne possède pas de régions réparties, l'option maintain_stripes est ignorée.

Le plug-in LVM2 est compatible avec le nouveau format de volume amené par les outils de LVM2 avec Red Hat (anciennement Sistina). Ce plug-in est pratiquement identique au plug-in LVM en terme de fonctionnalité. La principale différence est le format de metadonnées amélioré. LVM2 est toujours basé sur le concept de groupe de volumes (VG), lesquels sont construits à partir de volumes physiques (PV) et produisent des volumes logiques (LV).

Tout comme le plug-in LVM, le plug-in LVM2 représente les groupes de volumes comme des conteneurs EVMS et les volumes logiques comme des régions EVMS. Les conteneurs LVM2 combinent des objets de stockage (disques, segments, ou d'autres régions) pour créer une zone d'espace libre. Les régions sont ensuite créées à partir de cet espace libre, avec toutes sortes de rattachement vers les objets consommés.

On peut non seulement retirer des objets existants d'un conteneur LVM2, mais aussi réduire la taille d'un conteneur en réduisant l'un des objets utilisés (PV) existants. Cela n'est permis que si, en fin d'objet, il y a des zones physiques qui ne sont pas allouées à des régions LVM2. Dans ce cas, LVM2 acceptera une réduction de l'objet équivalente au nombre de zones physiques inutilisées à la fin de cet objet.

Par exemple, si un PV est un segment de disque, on peut réduire ce segment, ce qui réduira la quantité d'espace libre dans le conteneur. De plus, si un PV est une région RAID-0 ou RAID-5, on peut réduire cette région en retirant un des objets, ce qui se traduira par une réduction de l'espace libre dans le conteneur.

Quand on se sert de l'interface graphique ou de l'interface texte, la réduction de PV s'effectue en réduisant le conteneur. Les PV existants qui peuvent être réduits apparaîtront dans la liste des points de réduction. Sélectionnez le PV à réduire, puis les options pour réduire l'objet. Après réduction du PV, l'espace libre du conteneur correspondra à l'espace réduit disponible sur ce PV.

Quand on se sert du CLI, la réduction de PV s'effectue en réduisant directement l'objet correspondant. Le CLI et le moteur EVMS achemineront les commandes nécessaires et le conteneur sera réduit en même temps.

Les options pour réduire un PV dépendent du plug-in auquel il appartient. Voir l'annexe des plug-in pour plus d'information sur les options pour cet objet.

Le Cluster Segment Manager (CSM) est le plug-in EVMS qui identifie et gère le stockage des segments contigus [clusters]. Le CSM protège les objets stockés en écrivant des métadonnées au début et à la fin du disque, ce qui empêche d'autres plug-ins d'essayer d'utiliser le disque. Les autres plug-ins peuvent visionner le disque, mais ils ne voient pas leurs propres signatures de métadonnées et ne peuvent pas consommer le disque. La protection que CSM fournit permet au CSM de découvrir le stockage de clusters et de le présenter d'une manière appropriée pour le système.

Tous les objets de disques de stockage de clusters doivent être placés dans des conteneurs qui ont les attributs suivants :

  • cluster ID qui identifie le logiciel de gestion de clusters

  • node ID qui identifie le propriétaire des objets disque.

  • storage type: private, shared, ou deported

Le plug-in CSM lit les métadonnées et construit des conteneurs qui consomme l'objet disque. Chaque disque fournit une zone utilisable, mappée comme segment de données EVMS, mais seulement si le disque est accessible par le noeud voyant le stockage.

Voici les opérations que le plug-in CSM effectue:

  • examine les objets disque

  • créé des conteneurs

  • utilise les conteneurs pour consommer des objets disque

  • produit des objets de segment de données si le disque est accessible par le noeud

Le module d'interface de système de fichiers JFS (JFS FSIM) permet aux utilisateurs EVMS de créer et gérer les systèmes de fichiers JFS à partir des interfaces EVMS. Afin d'utiliser le JFS FSIM, la version 1.0.9 ou plus récente des utilitaires JFS doit être installée sur votre système. On trouvera la dernière version de JFS sur http://oss.software.ibm.com/jfs/.

Le MISF de XFS permet à l'utilisateur d'EVMS de créer et administrer les systèmes de fichiers XFS depuis les interfaces EVMS. Afin d'utiliser le MISF de XFS, la version 2.0.0 ou plus des utilitaires XFS doit être installée sur votre système. On peut trouver la dernière version de XFS sur http://oss.software.jbm.com/xfs/.

Le MISF de ReiserFS permet à l'utilisateur d'EVMS créer et administrer les systèmes de fichier ReiserFS depuis les interfaces EVMS. Afin d'utiliser le MISF de ReiserFS, la version 3.x.0 ou plus des utilitaires ReiserFS doit être installée sur votre système. On peut trouver la dernière version de ReiserFS sur http://www.namesys.com

Le MISF de Ext-2/3 permet à l'utilisateur d'EVMS de créer et administrer les systèmes de fichiers Ext2 et Ext3 depuis les interfaces EVMS. Afin d'utiliser le MISF de Ext-2/3, le paquet e2fsprogs doit être installé sur votre système. On peut trouver e2fsprogs sur http://e2fsprogs.sourceforge.net/.

Le MISF de OpenGFS permet à l'utilisateur d'EVMS de créer et administrer les systèmes de fichiers OpenGFS depuis les interfaces EVMS. Afin d'utiliser le MISF de OpenGFS, les utilitaires OpenGFS doivent être installés sur votre système. Allez voir le projet OpenGFS sur http://sourceforge.net/projects/opengfs pour obtenir le projet OpenGFS.

Le MISF de NTFS permet aux utilisateurs d'EVMS de créer et administrer les systèmes de fichiers Windows NT depuis les interfaces EVMS.

On peut créer les systèmes de fichier NTFS à l'aide de mkfs sur tout EVMS ou volume de compatibilité d'au moins 1 Mo qui n'a pas encore de système de fichiers. Voici les options disponibles pour créer des systèmes de fichiers NTFS :

label

Specifie un label de volume pour le système de fichiers. La valeur par défaut est none.

cluster-size

Spécifie la taille des clusters en octets. Les tailles de cluster valides sont des puissances de deux, d'au moins 256 octets par cluster et d'au plus 65536 octets par cluster. Si elle n'est pas précisée, la taille de cluster mkntfs est déterminée par la taille de volume. Cette valeur est déterminée comme suit :

Taille par défaut du volume de cluster

0-512 Mo  512  octets
512 Mo-1 Go 1024 octets
1 Go-2 Go 2048 octets
2 Go+   4096 octets
mft-zone-mult

Fixe le multiplicateur de zone TFM, qui détermine la taille de la zone MFT à utiliser sur le volume. La zone TFM est une zone au début du volume réservée à la table du fichier maître (TFM), qui stocke les inodes qui se trouvent sur le disque (enregistrement TFM). Notez que ces petits fichiers sont stockés entièrement dans le noeud. Ainsi, si vous vous attendez à utiliser le volume pour stocker un grand nombre de fichiers de taille très faible, il est utile de fixer le multiplicateur de zone à une valeur plus grande. Notez que la zone TFM est redimensionnée à la volée comme requis durant l'opération du driver NTFS, mais choisir une bonne valeur va réduire la fragmentation. Les valeurs valides sont 12.5 (la valeur par défaut), 25, 37.5, et 50.

compress

Permet la compression sur le volume.

quick

Exécute un formatage rapide. Il saute la réduction à zéro sur le volume ainsi que la vérification des mauvais secteurs.