Guide d'installation Windows+BSD+Linux

Version française du Windows+BSD+Linux Installation Guide

Gerardo Arnaez

Conversion du HTML en Docbook XML 4.2

Stephen Keeling

Relecture de l'anglais, formatage du source XML

Baptiste Mélès

Adaptation française

Alice Martin

Relecture de la version française

Jean-Philippe Guérard

Préparation de la publication de la v.f.

Version : 1.3.2.fr.1.0

18 mars 2005

Historique des versions
Version 1.3.2.fr2005-03-18BM, XX, JPG
Première adaptation française.
Version 1.3.22004-07-02 
Modifications mineures (liens, reformatage, conversion des listes numérotées à la main en listes ordonnées). (Minor edits (ulinks, reformatting, manually numbered itemized lists converted to ordered lists).)
Version 1.3.12004-4-18 
Deuxième révision du langage pour TLDP, reformatage majeur du source XML. (Second Language Review for TLDP, major XML source reformatting.)
Version 1.32004-4-18GEA
Conversion initiale en XML par Gerardo Arnaez. Je pense qu'il est possible que j'aie effacé quelques phrases pendant la conversion. Il faut encore que l'on mette les URL. (Initial conversion to XML by Gerardo Arnaez. I think I may have deleted some sentences while converting. URLs still need to be put in.)
Version 1.2.22004-06-08GEA
J'ai fait un peu de ménage après avoir converti le document en XML. (I have done some more cleaning up after converting doc to XML.)
Version 1.22004-01-5 
Mise à jour du chapitre « Résolution de problèmes ». Les informations sur Linux ont été mises à jour pour couvrir Red Hat Linux 8.0 (Psyche Edition) et celles sur FreeBSD pour couvrir FreeBSD 5.1-RELEASE. (Troubleshooting Chapter updated. Information on Linux updated to cover Red Hat Linux 8.0 (Psyche Edition) and FreeBSD to FreeBSD 5.1-RELEASE.)
Version 1.12004 
Réalisation de corrections ; ajout d'informations. Mise à jour des informations sur FreeBSD pour couvrir la version 4.8. Ajout du chapitre « Installation de NetBSD 1.6.1 » et réalisation de quelques modifications mineures dans le guide. (Corrections made and information added. Information on FreeBSD -RELEASE updated to cover 4.8-RELEASE. Chapter Installing NetBSD 1.6.1 added and a few minor modifications made to the guide.)
Version 1.02004 
Version initiale, revue par le Projet de Documentation Linux (TLDP). Réalisation de quelques changements de structure ; corrections mineures ; ajout des chapitres « Résolution de problèmes » et « Installation d'OpenBSD 3.2-RELEASE ». (Initial release, reviewed by Linux Documentation Project (TLDP). A few structural changes and minor corrections made; Chapters Troubleshooting and Installing OpenBSD 3.2-RELEASE added.)

Résumé

Ce document explique comment installer et configurer trois systèmes d'exploitation différents sur le même disque dur. Vous pouvez les choisir parmi Microsoft Windows 95, 98 (Second Edition), Millennium Edition (ME), NT, 2000, XP, FreeBSD 5.1-RELEASE, OpenBSD 3.2-RELEASE, NetBSD 1.6.1, et Linux. Le démarrage multiple n'y est traité que pour les architectures Intel, et nous avons privilégié le chargeur de démarrage GNU GRUB.


Table des matières

Préface
Avertissement
Avertissements du traducteur
1. Introduction
Objectif de ce guide
Qu'est-ce que le démarrage multiple ?
Avantages et inconvénients du démarrage multiple
Liste des présupposés
Remerciements
Mentions légales
Sur l'auteur
2. Foire Aux Questions (FAQ)
3. Organisation
4. Sur les systèmes d'exploitation
Microsoft Windows
Linux
Les *BSD
FreeBSD
OpenBSD
NetBSD
Lectures supplémentaires sur les *BSD
Public visé
5. Installation de Microsoft Windows
Options de Windows
Sections A, B, C
Personnalisation de la taille de la partition
Formatage des partitions
Sections D, E, F
Résumé des étapes actuelles
6. Installation de FreeBSD 5.1-RELEASE
Le tranchage dans FreeBSD
Les systèmes de fichiers dans FreeBSD
Résumé des étapes de l'installation
7. Installation d'OpenBSD 3.2-RELEASE
Résumé des étapes de l'installation
8. Installation de NetBSD 1.6.1
Résumé des étapes de l'installation
9. Installation de Red Hat Linux 8.0 (Psyche)
Appellation des lecteurs de disques et des partitions sous Linux
Les systèmes de fichiers sous Linux
Résumé des étapes de l'installation
10. Montage des systèmes de fichiers
Montage de fichiers sous FreeBSD
Montage de systèmes de fichiers sous Linux
11. Résolution des problèmes
12. Conclusion
[Important]Important

Dans la section « Organisation », vous devez choisir entre l'exécution du chapitre « Installation de FreeBSD 5.1-RELEASE », du chapitre « Installation de OpenBSD 3.2-RELEASE » ou du chapitre « Installation de NetBSD 1.6.1 ».

Beaucoup d'entre nous préfèrent n'utiliser qu'un seul système d'exploitation pour mener à bien leurs tâches quotidiennes sur leurs ordinateurs personnels ; mais il peut arriver que l'on veuille installer deux systèmes d'exploitation, ou plus, sur un même ordinateur. Mettons que vous deviez utiliser MATLAB 6.0 pour vos applications technologiques, concevoir, programmer et implémenter un site utilisant PHP et une base de données en arrière-plan utilisant MySQL (comme partie d'un projet de développement d'une application destinée à une entreprise), ainsi qu'apprendre à configurer un pare-feu filtrant les paquets au moyen de IPFW. Dans ce cas précis, le logiciel MATLAB tourne sous la plate-forme Microsoft Windows, la base de données que vous voulez implémenter sous le système d'exploitation Linux, et pour conclure en beauté, votre professeur, à l'université, enseigne « comment configurer un pare-feu filtrant les paquets au moyen de IPFW » en utilisant le logiciel correspondant du système d'exploitation FreeBSD. Dans de telles situations, vous pouvez en toute sérénité vous reposer sur le mécanisme du « démarrage multiple », et bien sûr vous reporter de temps en temps à ce guide.

Ce document, présenté sous la forme d'un guide, a pour objectif d'aider ceux qui, parmi les utilisateurs de Windows, de Linux et de FreeBSD/OpenBSD/NetBSD, croient en « la valeur pédagogique de la pratique ». La théorie des systèmes de démarrage multiple n'est pas une science exacte. C'est en tombant sur un document, en le lisant, en le trouvant intéressant, en le mettant en pratique, en faisant des erreurs et en réalisant finalement votre objectif que vous apprendrez ; c'est ainsi que j'ai appris. C'est ainsi que les experts d'Unix ont appris depuis toujours. Au terme de la lecture de ce guide, vous devriez avoir une compréhension claire des notions de base dont la maîtrise est nécessaire pour réussir à installer et à configurer trois systèmes d'exploitation différents sur le même disque dur. J'ai fait de mon mieux pour expliquer chacune de ces notions dans une langue claire, simple et aisément compréhensible.

La plupart des guides pratiques et des guides disponibles sur Internet pour les systèmes d'exploitation Linux, FreeBSD et OpenBSD sont incomplets, car ils laissent au lecteur la charge de s'occuper lui-même de la plus majeure partie des difficultés. Dans ce guide, j'illustre chaque étape, faisant ainsi de l'ensemble de la marche à suivre une simple promenade.

Il serait faux de dire que les systèmes à démarrage double ou multiple ne présentent que des avantages et qu'ils n'ont absolument aucun inconvénient. Il y a une question que les lecteurs se posent souvent : Quand peut-il devenir utile de faire passer son PC au démarrage multiple ? La réponse à cette question est simple : les systèmes à démarrage multiple ne sont utiles que là où vous voulez faire des expériences avec plus de configurations (ou de systèmes d'exploitation) que vous n'avez d'ordinateurs à disposition, ou, ce qui est plus important, là où aucune donnée ne court de risque.

Envisageons la situation suivante : Pierre n'a qu'un seul PC chez lui, et il tourne sous Slackware Linux. Tous ses documents importants et tous les fichiers qu'il a téléchargés sur Internet sont stockés dessus. Il décide maintenant d'apprendre et de mettre en pratique le bidouillage (NDT : hacking) du noyau FreeBSD. Il décide donc de faire de son PC un système à démarrage double. Or c'est un mauvais choix que de convertir le PC principal, à la maison comme au travail, en système à démarrage double, s'il n'a qu'un seul disque dur. Si un PC familial principal doit être utilisé comme système à démarrage double ou multiple, il sera plus sûr d'ajouter un second disque dur et de laisser le premier à peu près intact. Un chargeur de démarrage aussi puissant que GRUB permettra le démarrage depuis l'autre disque dur.

Le Département des Sciences Informatiques de mon université a quinze laboratoires travaillant sur divers objectifs et utilise du matériel très varié, des i386 aux SPARC de Sun. Là où les données et la sécurité sont un impératif absolu, les ordinateurs ne tournent que sous un seul système d'exploitation : soit Windows 2000 Professionnel, soit Red Hat Linux, soit Slackware Linux, soit FreeBSD, soit Sun Solaris. Cependant, nous avons des « laboratoires de test » d'environ 10 à 20 PC chacun, où nous avons des systèmes à démarrage double ou multiple tournant sous ASP Linux, Red Hat Linux, Slackware, Windows 2000 Professional, FreeBSD ou autres. On peut considérer cela comme une situation idéale.

Quoique chaque étape nécessaire ait été expliquée en profondeur, quelques présupposés importants ont été pris en considération lors de la rédaction de ce guide ; en voici quelques-uns :

Ne vous inquiétez pas si pour l'instant vous ignorez certains de ces points, continuez tout simplement à lire, parce que les étapes les plus importantes seront suffisamment expliquées en détail dans les sections à venir. Avant de poursuivre, assurez-vous d'avoir parcouru la section Foire Aux Questions (FAQ) de ce guide.

Je voudrais remercier toutes les personnes et tous les projets dont l'aide et la participation actives ont rendu possible la réalisation de ce document ; je remercie tout particulièrement :

En outre, pendant l'écriture de ce guide, j'ai consulté les livres imprimés, les journaux en ligne, les magazines et journaux officiels suivants :

Les marques déposées sont la propriété de leurs détenteurs respectifs.

Bien que les informations données dans ce document soient supposées correctes, l'auteur ne portera aucune responsabilité relative au contenu de ce document. Si vous utilisez les astuces et les exemples proposés ici, c'est à vos risques et périls.

Copyright © 2003, Subhasish Ghosh

Copyright © 2005 Baptiste Mélès et pour la version française.

Permission is granted to copy, distribute and/or modify this document under the terms of the GNU Free Documentation License, Version 1.2 or any later version published by the Free Software Foundation; with no Invariant Sections, no Front-Cover Texts, and no Back-Cover Texts. A copy of the license is located at http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html, in the section entitled « GNU Free Documentation License ».

(Traduction à titre indicatif, la version anglaise restant seule référence : Il est permis de copier, de distribuer et/ou de modifier ce document sous les termes de la GNU Free Documentation License (Licence de la Documentation Libre GNU), version 1.2 ou toute version ultérieure publiée par la Free Software Foundation (Fondation du logiciel libre) ; et ce, sans section invariable, sans texte de couverture ni quatrième de couverture. Une copie de cette licence se trouve à l'adresse http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html (en anglais), dans la section intitulée « GNU Free Documentation License ».)

Vous autres lecteurs, vous posez des questions. Aussi cette FAQ a-t-elle été inclue pour répondre à celles qui, du point de vue du lecteur, sont les plus immédiates. Lisez attentivement cette section à la recherche des réponses aux questions que vous vous posez personnellement.

Après avoir parcouru entièrement cette FAQ, si vous pensez avoir encore une ou deux questions à poser relativement à la version originale de ce document, n'hésitez pas à en toucher deux mots en anglais à l'auteur à l'adresse .

2.1. Quel est l'objectif principal de ce guide ?
2.2. Pourquoi avez-vous utilisé trois systèmes d'exploitation pour ce guide ?
2.3. Avez-vous essayé vous-même les étapes mentionnées dans ce guide ? Sur quelles configurations d'ordinateurs avez-vous testé tout le matériel mentionné dans ce guide ?
2.4. Toutes vos installations ont lieu à partir de CD-ROM. Et les installations à partir de connexions Ethernet, FTP, HTTP, NFS, qu'en faites-vous ?
2.5. Comment pourrait-on avoir besoin de faire tourner trois systèmes d'exploitation sur un même disque dur ? Je veux les faire tourner sur deux disques durs distincts. Alors que puis-je tirer de ce guide ?
2.6. Pourquoi Red Hat ? Pourquoi pas Debian GNU/Linux, Slackware, Caldera, SuSE, TurboLinux ou autres ?
2.7. Pourquoi les systèmes d'exploitation FreeBSD, OpenBSD et NetBSD ? Pourquoi pas BSD/OS, Darwin, Irix, Sun Solaris, Digital UNIX, HP-UX, IBM-AIX et autres ?
2.8. Quelle version du noyau avez-vous utilisée pour GNU/Linux ?
2.9. J'ai installé trois systèmes d'exploitation sur mon ordinateur en suivant vos instructions. Puis malheureusement, quelque chose est allé de travers quelque part, mon ordinateur a planté et j'ai perdu toutes mes données. Auriez-vous l'amabilité de prendre la responsabilité de tout ce bazar ?
2.10. Vous avez utilisé GNU GRUB pour démarrer les trois systèmes d'exploitation. Puis-je savoir pourquoi ? Pourquoi ne pas utiliser le populaire Linux Loader (LILO) ou les chargeurs de démarrage FreeBSD ou NT à cet effet ?
2.11. J'ai des distributions ou des versions antérieures de Red Hat, de FreeBSD ou de OpenBSD. Marcheront-elles ?
2.12. J'aimerais avoir de bonnes références sur Linux et FreeBSD. Pourriez-vous m'en suggérer quelques-unes ?
2.13. J'ai quelques suggestions, des idées nouvelles et des commentaires excitants. Puis-je vous les envoyer ?
2.14. J'ai quelques questions spécifiques à l'installation, ou bien quelque chose a échoué. Puis-je vous envoyer un rapport d'erreur ?
2.15. Mettrez-vous ce guide à jour de temps en temps ? Mes problèmes à moi y figureront-ils ?
2.16. Existe-t-il sur Internet une version plus récente de ce guide ?
2.17. (Pour les personnes habitant Moscou ou ses environs, en Russie.) J'ai un ordinateur et aimerais beaucoup installer trois systèmes d'exploitation dessus. Seriez-vous assez gentil pour venir chez moi, les installer et les configurer ?
2.18. (Pour les gens de Russie) Nous aimons les systèmes d'exploitation Microsoft Windows, FreeBSD et OpenBSD. Mais pourquoi n'avez-vous pas utilisé les distributions GNU/Linux russes courantes ? À savoir ASP Linux, Black Cat Linux, ALT Linux et autres ?
2.1.

Quel est l'objectif principal de ce guide ?

Ce guide peut être utilisé par quiconque veut installer et configurer trois systèmes d'exploitation sur un même disque dur. On installe d'abord un système d'exploitation Microsoft Windows de votre choix, puis FreeBSD 5.1-RELEASE, OpenBSD 3.2-RELEASE ou NetBSD 1.6.1, et nous conclurons ce guide avec l'installation de Red Hat Linux 8.0. Quoique je procède toujours dans cet ordre précis, vous pouvez les installer dans l'ordre de votre choix (NDT : La seule contrainte semble être de commencer par Windows, qui exige d'être installé sur la première partition du premier disque dur.).

2.2.

Pourquoi avez-vous utilisé trois systèmes d'exploitation pour ce guide ?

Le scénario courant consiste en ce que les systèmes d'exploitation Microsoft Windows gèrent la bureautique, tandis que les distributions GNU/Linux et les *BSD (FreeBSD/OpenBSD/NetBSD) luttent pour la « domination mondiale » sur le marché des serveurs ; aussi pensai-je que l'idéal serait de tous les inclure dans ce guide. Le premier système d'exploitation est un Microsoft Windows, le deuxième appartient à la famille des *BSD et le dernier est une distribution GNU/Linux courante (Red Hat). Aussi le nombre des système d'exploitation s'est-il limité à trois.

2.3.

Avez-vous essayé vous-même les étapes mentionnées dans ce guide ? Sur quelles configurations d'ordinateurs avez-vous testé tout le matériel mentionné dans ce guide ?

Je vous garantis que j'ai testé chacune des étapes suivies dans ce guide sur mes propres ordinateurs. Elles ont par la suite été vérifiées avec succès sur d'autres ordinateurs, de configurations variables. Mon premier ordinateur a un processeur 266.87 MHz Intel Pentium 2, 64Mo de RAM DIMM physique, un seul disque dur 20.0 Go Maxtor IDE HDD et quelques autres accessoires standards supportant Microsoft Windows 98 (SE), FreeBSD 5.1-RELEASE et Red Hat Linux 8.0. L'autre ordinateur a, à peu de choses près, la même configuration, tourne sous FreeBSD 4.8, OpenBSD 3.2-RELEASE et Red Hat Linux 8.0. Le principe général est le suivant : « Meilleures sont les ressources, meilleures les performances de l'ordinateur.  »

2.4.

Toutes vos installations ont lieu à partir de CD-ROM. Et les installations à partir de connexions Ethernet, FTP, HTTP, NFS, qu'en faites-vous ?

J'ai décidé de simplifier ce guide au maximum. Et comme la plupart d'entre nous utilise en général des CD pour installer un système d'exploitation, j'ai supposé que vous procéderiez ainsi. Ce guide s'adresse d'ailleurs à tous types d'utilisateurs, de ceux qui ont un niveau intermédiaire sous Linux aux experts d'Unix. Puisque NFS, HTTP, FTP et autres média d'installation de ce type nécessitent en général un réseau et des serveurs en état de fonctionnement, ce qui est hors de portée de la plupart des utilisateurs, je n'ai couvert ici que les types d'installation à partir de CD-ROM. Toutes mes excuses pour le désagrément que cela représente pour les amoureux du réseau.

2.5.

Comment pourrait-on avoir besoin de faire tourner trois systèmes d'exploitation sur un même disque dur ? Je veux les faire tourner sur deux disques durs distincts. Alors que puis-je tirer de ce guide ?

Beaucoup de raisons peuvent vous amener à vouloir faire tourner trois systèmes d'exploitation sur un même disque dur : le plaisir d'apprendre de nouvelles méthodes d'installation et de démarrage, de progresser dans la connaissance du démarrage multiple, des méthodes de partitionnement, des chargeurs de démarrage etc., ou tout simplement si vous ne pouvez pas vous permettre d'avoir deux disques durs distincts de 40.0 Go pour les trois systèmes d'exploitation avec lesquels vous voulez bricoler. En ce qui me concerne, je pense que la dernière raison est la meilleure.

Enfin, si vous le voulez vraiment, vous pouvez toujours installer et configurer votre ordinateur avec trois systèmes d'exploitation différents installés sur deux disques durs distincts.

2.6.

Pourquoi Red Hat ? Pourquoi pas Debian GNU/Linux, Slackware, Caldera, SuSE, TurboLinux ou autres ?

Parce que la plupart de mes projets passés et de mon travail en général sous Linux a été lié à la distribution Red Hat ; j'ai souvent installé, configuré et administré des ordinateurs personnels et des stations de travail sous Red Hat Linux. Actuellement, Red Hat Linux est le fournisseur dominant de solutions Linux dans le monde, avec l'implémentation de gros systèmes d'entreprise en temps réel au moyen de systèmes d'exploitation Red Hat. En outre, la documentation et le support pour Red Hat sont faciles à trouver. Voilà pourquoi j'ai choisi Red Hat. Les autres distributions, à savoir Debian GNU/Linux, Slackware et Mandrake sont bonnes, et j'ajouterai probablement plus tard d'autres sections à leur sujet.

2.7.

Pourquoi les systèmes d'exploitation FreeBSD, OpenBSD et NetBSD ? Pourquoi pas BSD/OS, Darwin, Irix, Sun Solaris, Digital UNIX, HP-UX, IBM-AIX et autres ?

J'ai une expérience personnelle en matière de mise en réseau ou de bidouillage du code source de stations FreeBSD ou OpenBSD, et, plus récemment, ai eu accès au système d'exploitation NetBSD 1.6.1 et à SunOS de Sun Microsystems dans l'environnement d'exploitation Solaris (Solaris Operating Environment). Je n'ai aucune expérience en ce qui concerne Irix, Ultrix, Minix, HP-UX, IBM-AIX, Darwin et autres. Voilà pourquoi j'ai choisi FreeBSD, OpenBSD et NetBSD.

2.8.

Quelle version du noyau avez-vous utilisée pour GNU/Linux ?

C'est le noyau Linux 2.4.18-14 qui a été utilisé pour la distribution Linux Red Hat (Psyche).

2.9.

J'ai installé trois systèmes d'exploitation sur mon ordinateur en suivant vos instructions. Puis malheureusement, quelque chose est allé de travers quelque part, mon ordinateur a planté et j'ai perdu toutes mes données. Auriez-vous l'amabilité de prendre la responsabilité de tout ce bazar ?

Eh bien, pour commencer, toutes mes sincères condoléances pour la perte de vos données et tout le bazar que ça semble générer. J'aurais bien voulu en prendre toute la responsabilité, mais j'ai déjà assez de mes propres problèmes. Aussi ne suis-je pas prêt à prendre la responsabilité de tout ce qui va de travers quelque part. Du moins, je peux dire que toutes les étapes et les méthodes mentionnées dans ce guide ont été testées sur plusieurs systèmes avec diverses configurations, et que jusqu'ici aucun problème n'a été remarqué.

2.10.

Vous avez utilisé GNU GRUB pour démarrer les trois systèmes d'exploitation. Puis-je savoir pourquoi ? Pourquoi ne pas utiliser le populaire Linux Loader (LILO) ou les chargeurs de démarrage FreeBSD ou NT à cet effet ?

Comme chacun sait, les chargeurs de démarrage jouent un rôle vital dans la configuration de systèmes à démarrage multiple ; vous pouvez utiliser n'importe quel chargeur de démarrage capable de démarrer plusieurs systèmes d'exploitation. Dans ce guide, j'ai choisi GRUB pour trois raisons spécifiques : 1) GNU GRUB est actuellement le chargeur par défaut dans les versions de la distribution Red Hat. 2) Comme indiqué dans les « Remarques sur cette distribution » de Red Hat Linux 8.0, l'usage de LILO est déconseillé et le paquetage devrait être retiré de l'une des versions à venir. 3) GRUB est un chargeur de démarrage très puissant, compatible avec les PC (x86), qui supporte directement un grand nombre de systèmes d'exploitation, ainsi que des systèmes propriétaires via le démarrage en chaîne. Voilà pourquoi GRUB est utilisé au lieu des autres chargeurs de démarrage.

2.11.

J'ai des distributions ou des versions antérieures de Red Hat, de FreeBSD ou de OpenBSD. Marcheront-elles ?

Je suis convaincu qu'elles marcheront, moyennant quelques modifications aux endroits adéquats. Toutes les étapes devraient se suivre normalement si vous utilisez un noyau 2.2.x ou ultérieur (pour Linux). Pour les utilisateurs de FreeBSD, si vous n'utilisez pas de version antérieure aux versions 4.x, il ne devrait pas y avoir de problème. Respirez juste un bon coup, et commencez par suivre les étapes décrites dans ce guide. Au cas où quelque chose ne marche pas à un endroit donné, assurez-vous que vous suivez la bonne étape, exécutez les bonnes commandes, etc. La plupart du temps, ce sont les erreurs humaines qui entraînent des dysfonctionnements de serveurs ou de réseau, plutôt que des erreurs relatives aux ordinateurs. N'oubliez jamais ce principe !

2.12.

J'aimerais avoir de bonnes références sur Linux et FreeBSD. Pourriez-vous m'en suggérer quelques-unes ?

Oui, bien sûr que je le pourrais. Il y a sur Internet de nombreux guides techniques de bonne très qualité sur tous les systèmes d'exploitation dont le code source est ouvert. Pour Linux, rendez fréquemment visite à http://www.linuxgazette.com, http://www.linuxfocus.org, http://www.linux.com (sites en anglais) et à de nombreux autres. À côté de cela, le Projet de Documentation Linux (The Linux Documentation Project, TLDP) fournit d'excellentes références sur tous les thèmes relatifs à GNU/Linux. En ce qui concerne les livres imprimés, y figurent quelques-uns de mes favoris absolus : la Bible Red Hat Linux 8.0, Le Noyau Linux (NDT : de Daniel Bovet et Marco Cesati), Systèmes d'exploitation (NDT : d'Andrew Tanenbaum), Linux Kernel Programming, le Manuel FreeBSD sur http://www.freebsd.org (version française : http://www.freebsd.org/fr), The Design of the UNIX Operating System, The Design and Implementation of the 4.4BSD Operating System. Cela devrait suffire pour le moment.

2.13.

J'ai quelques suggestions, des idées nouvelles et des commentaires excitants. Puis-je vous les envoyer ?

Ils seront les bienvenus ! Ce n'est qu'en obtenant un retour que je peux espérer améliorer ce guide dans un futur proche. Alors écrivez-moi un mot si vous le voulez.

2.14.

J'ai quelques questions spécifiques à l'installation, ou bien quelque chose a échoué. Puis-je vous envoyer un rapport d'erreur ?

Bien sûr. Mais je vous supplie d'être patient, étant donné que je suis très occupé, entre toutes mes occupations à l'université, les interrogations, examens, les affectations, les rendez-vous avec «  mon amie infiniment patiente, compatible avec FreeBSD et stable comme la roche », la maintenance de ce guide, d'autres tâches relatives à Linux, etc. Aussi ne puis-je pas vous promettre une réponse immédiate. J'ai besoin de temps pour résoudre vos problèmes.

2.15.

Mettrez-vous ce guide à jour de temps en temps ? Mes problèmes à moi y figureront-ils ?

Oui, bien sûr, je mettrai à jour ce guide de temps en temps, avec des changements, des corrections, des ajouts, etc.

2.16.

Existe-t-il sur Internet une version plus récente de ce guide ?

Dans l'état actuel des choses, non. C'est le seul endroit où il sera mis à jour de temps en temps.

2.17.

(Pour les personnes habitant Moscou ou ses environs, en Russie.) J'ai un ordinateur et aimerais beaucoup installer trois systèmes d'exploitation dessus. Seriez-vous assez gentil pour venir chez moi, les installer et les configurer ?

Si vous habitez Moscou ou ses environs, envoyez-moi un petit mot. Je viendrai chez vous et ferai le nécessaire gratuitement. Je suis désolé, mais je ne peux aider ceux qui vivent plus loin.

2.18.

(Pour les gens de Russie) Nous aimons les systèmes d'exploitation Microsoft Windows, FreeBSD et OpenBSD. Mais pourquoi n'avez-vous pas utilisé les distributions GNU/Linux russes courantes ? À savoir ASP Linux, Black Cat Linux, ALT Linux et autres ?

Toutes les distributions GNU/Linux mentionnées ci-dessus sont essentiellement des distributions fondées sur Red Hat Linux. Elles reposent en profondeur sur Red Hat pour les procédures d'installation de paquetages, le bidouillage du noyau, les mises à jour du noyau, etc. J'ai personnellement utilisé ASP Linux 7.2, et elle offre quelques fonctionnalités nouvelles et excitantes, mais en ce qui me concerne, je préfère utiliser Red Hat Linux. Je n'ai aucune expérience dans le domaine des distributions Black Cat et ALT GNU/Linux.

Le contenu de ce guide a été scindé en sept sections distinctes (Installations de Microsoft Windows, FreeBSD 5.1-RELEASE, OpenBSD 3.2-RELEASE, NetBSD 1.6.1, Red Hat Linux 8.0 (Psyche), Montage des systèmes de fichiers, Résolution des problèmes) afin de vous faciliter la recherche et la lecture. Vous devrez choisir un système d'exploitation Microsoft Windows dans la liste du Chapitre « Installation de Microsoft Windows », et pourrez ainsi sauter sans aucun risque les sections concernant les autres versions de Microsoft Windows. Une fois que vous avez choisi le système d'exploitation Microsoft à installer, vous pouvez procéder à son installation, puis à celles de FreeBSD/OpenBSD/NetBSD et Linux.

Introduction

Foire Aux Questions (FAQ)

Organisation

Le chapitre « Sur les systèmes d'exploitation » contient quelques mots sur la famille des systèmes d'exploitation Windows (j'ai choisi d'y toucher quelques mots de Microsoft Windows XP Professionnel), Linux, FreeBSD, OpenBSD et NetBSD. Y figurent des informations générales sur chaque système d'exploitation, des remarques légales, etc. Pour obtenir des informations plus officielles et plus exhaustives, reportez-vous aux sites web officiels des produits et projets mentionnés ici.

Le chapitre « Installation de Microsoft Windows » traite de l'installation de l'un des systèmes d'exploitation Microsoft Windows de votre choix sur un nouveau disque dur. Le système d'exploitation dont vous choisissez ici l'installation est celui qui devra coexister avec les systèmes d'exploitation FreeBSD/OpenBSD/NetBSD et Red Hat Linux. Le partitionnement du disque et les schémas d'étiquetage sous Windows sont commentés ici dans le détail.

Le chapitre « Installation de FreeBSD 5.1-RELEASE » aborde les thèmes dont la connaissance est nécessaire à l'installation et à la configuration de FreeBSD 5.1-RELEASE lorsqu'un système d'exploitation Microsoft Windows est déjà installé. Si vous choisissez d'installer OpenBSD 3.2-RELEASE au lieu de FreeBSD 5.1-RELEASE, vous pouvez sauter ce chapitre et passer au suivant.

[Avertissement]Avertissement

Avertissement : Comme les systèmes d'exploitation FreeBSD et OpenBSD sont des dérivés de BSD conformes aux normes POSIX, tous deux utilisent les mêmes schémas de partitionnement et d'étiquetage de disque dur, qui sont propres à BSD, et tous deux adoptent le même ensemble de commandes, du point de vue de l'utilisateur. Ainsi, les schémas de partitionnement et d'appellation des systèmes de fichiers traités dans la section relative à FreeBSD ne seront pas répétés dans le chapitre suivant. Si vous êtes totalement nouveau dans le monde d'OpenBSD ou que le mot « OpenBSD » résonne à vos oreilles comme le nom d'un personnage de la mythologie grecque, il est préférable que vous parcouriez l'ensemble de ce chapitre, installiez et configuriez FreeBSD. La procédure d'installation d'OpenBSD, quoique simple et élégante, est entièrement en mode texte et suppose une certaine connaissance du matériel, et des schémas de tranchage et d'étiquetage du disque dur propres à BSD. La moindre erreur peut faire rater l'installation tout entière et peut même rendre le système d'exploitation Microsoft Windows (installé précédemment) totalement inaccessible. L'expérience m'a enseigné de garder des sauvegardes à jour lors de telles installations. Ne m'envoyez pas de rapports sur vos problèmes. Je vous aurai prévenu !

Le chapitre « Installation d'OpenBSD 3.2-RELEASE » aborde les thèmes dont la connaissance est nécessaire à l'installation et à la configuration de OpenBSD 3.2-RELEASE lorsqu'un système d'exploitation Microsoft Windows a déjà été installé. Si vous choisissez d'installer FreeBSD 5.1-RELEASE au lieu d'OpenBSD 3.2-RELEASE, vous pouvez sauter ce chapitre et consulter le précédent. Le partitionnement et les principaux détails de la procédure de démarrage y sont décrits.

La chapitre « Installation de NetBSD 1.6.1 » aborde les thèmes dont la connaissance est nécessaire à l'installation et à la configuration de NetBSD 1.6.1 lorsqu'un système d'exploitation Microsoft Windows a déjà été installé. Si vous choisissez d'installer FreeBSD 5.1-RELEASE ou OpenBSD 3.2-RELEASE, vous pouvez sauter ce chapitre et parcourir les précédents. Le partitionnement et les principaux détails de la procédure de démarrage y sont décrits.

Le chapitre « Installation de Red Hat Linux 8.0 (Psyche) » aborde les thèmes dont la connaissance est nécessaire à l'installation et à la configuration de la distribution Red Hat Linux 8.0 lorsque des systèmes d'exploitation Microsoft Windows et FreeBSD 5.1-RELEASE/OpenBSD 3.2-RELEASE/NetBSD 1.6.1 ont déjà été installés.

Le chapitre « Montage des systèmes de fichiers » aborde dans le détail les thèmes dont la connaissance est nécessaire au montage du système de fichiers Linux (ext2fs) sur les systèmes FreeBSD, et du système de fichiers UFS (ou FFS) sur les systèmes de fichiers Linux, ainsi que d'autres détails précis mais importants. Si vous aimez amasser des connaissances sur le fonctionnement des systèmes de fichiers Linux, vous devriez parcourir le contenu de ce chapitre.

Voici un survol général des systèmes d'exploitation mentionnés dans ce guide. Remarque : il s'agit ici de mes opinions et commentaires personnels, et ils n'ont rien à voir avec ceux des communautés Linux/FreeBSD/OpenBSD/NetBSD, ou d'une manière générale de la communauté du code source ouvert.

Linux est le noyau ou le cœur d'un système d'exploitation nommé GNU/Linux, le projet GNU fournissant les logiciels et les applications qui tournent sur le noyau Linux. Le noyau Linux, originellement écrit par Linus Benedict Torvalds, est un clone d'UNIX, conforme aux normes POSIX et initialement centré sur l'architecture Intel x86. Comme l'indique très justement Michael K. Johnson dans la Linux Information Sheet sur http://www.tldp.org (version française du site : http://wiki.traduc.org/),

«  ... Linux est une réimplémentation intégralement libre de la spécification POSIX, avec les extensions SYSV et BSD (ce qui signifie qu'il ressemble à UNIX, sans provenir de la même base de code source), et il est disponible aussi bien sous forme de code source que sous forme binaire. Ses droits d'utilisation (copyright) sont détenus par Linus Torvalds et d'autres contributeurs, et il est librement redistribuable sous les termes de la GNU General Public License (GPL : Licence publique générale GNU). Une copie de la GPL est inclue dans les sources de Linux ; vous pouvez aussi en obtenir une copie sur ftp://prep.ai.mit.edu/pub/gnu/COPYING...  » .

Remarque : même si de nombreux utilisateurs de Linux parlent dans le monde entier du système d'exploitation GNU/Linux sous le simple nom de Linux, il est plus approprié de l'appeler GNU/Linux, et de ne l'appeler « Linux » que lorsque l'on parle exclusivement du noyau. En outre, c'est une confusion courante parmi les nouveaux utilisateurs de Linux que d'assimiler Linux à UNIX. Remarque : le noyau Linux est un clone d'UNIX, mais n'est pas UNIX même. À l'inverse, les BSD, FreeBSD et OpenBSD par exemple, ne sont pas de simples noyaux. Ils sont plus proches du véritable UNIX (la version officielle SVR4 d'AT&T). Ils représentent un système d'exploitation entier avec un jeu complet d'applications, d'outils, d'utilitaires destinés aux utilisateurs, de shells, de jeux, de documentation, d'utilitaires destinés aux développeurs, de binaires système, de binaires au niveau utilisateur, et le code source complet du système d'exploitation.

FreeBSD, version libre des systèmes d'exploitation de Berkeley Software Distribution (même si tous les BSD, par nature, ont un code source ouvert ou sont libres, à l'exception de BSD/OS), est, d'un point de vue technique, le plus puissant, de la qualité la plus professionnelle, et le plus avancé des systèmes d'exploitation compatibles UNIX existant à l'heure actuelle sur terre. FreeBSD était fondé à l'origine sur 4.4BSD-Lite (il inclut également certains apports mineurs du code source de 4.4BSD-Lite2), développé par l'université de Berkeley en Californie, avec l'autorisation du Computer Systems Research Group (CSRG ; Groupe de recherche en systèmes informatiques), de la Computer Science Division (Division d'informatique), et du Department of Electrical Engineering and Computer Science (Département d'électrotechnique et d'informatique) de Berkeley. Le système d'exploitation FreeBSD (tout comme une distribution Linux) est accompagné d'un jeu complet de paquetages, comprenant des applications utilisateur, des outils, des utilitaires pour l'utilisateur, des shells, des jeux, de la documentation, des utilitaires pour le développeur, des binaires système ou pour l'utilisateur, et le code source complet. Le site web du projet FreeBSD se trouve à l'adresse http://www.freebsd.org/fr.

Récemment, le système GNU/Linux (et en particulier le noyau Linux) a été propulsé sous les feux de la rampe par les médias. Certains estiment que Linux est le meilleur clone d'UNIX jamais écrit et qu'il sonne le glas d'UNIX, de ses autres clones et des autres systèmes compatibles UNIX disponibles sur le marché. Mais en réalité, ce n'est pas le cas. Remarque : de même que la puissance d'une voiture vient de la qualité de la machine qui tourne sous le capot, de même des fonctionnalités tells que la stabilité, la fiabilité, l'extensibilité et la robustesse d'un système d'exploitation viennent de la structure interne du noyau ou du cœur de ce système d'exploitation. En ce qui me concerne, je pense que les noyaux Linux et FreeBSD sont de grandes œuvres de créativité et des efforts prodigieux ; une comparaison qui en resterait au niveau utilisateur ou au niveau technique n'aurait pas de sens. Dans des situations de pénurie de mémoire, ou bien lorsque celle-ci commence à craquer ou à peiner, le noyau Linux s'écroule. FreeBSD, avec son système VM/Swap (Mémoire virtuelle et échange) optimisé et avancé à l'extrême, vient à la rescousse ! À l'inverse, dans certaines situations, Linux peut avoir deux kilomètres (NDT : pour être précis, un mile, soit 1 609.33 mètres) d'avance sur les performances de FreeBSD. On peut en retenir que le noyau Linux privilégie la simplicité par rapport à un code optimisé à l'extrême et dynamique, mais complexe, tandis que le noyau FreeBSD optimise la performance au moyen d'un code plus complexe et en optimisant profondément le code par le ré-arrangement et la réécriture, de temps en temps, de quelques algorithmes internes et de structures de données capitaux.

Un traitement complet et exhaustif des noyaux Linux et FreeBSD dépasse le cadre de ce guide. Si ce thème intéresse les lecteurs, ils peuvent chercher sur Internet des informations plus précises sur Linux et/ou FreeBSD. Je suggère la lecture du livre « Le Noyau Linux » de Bovet et Cesati pour de plus amples informations sur le fonctionnement interne du noyau Linux, « The Design and Implementation of the 4.4BSD Operating System » pour FreeBSD, OpenBSD etc., et « The Design of the UNIX Operating System  » de M. Bach pour la structure interne d'UNIX SVR4.

La famille BSD, outre le grand-frère dominant FreeBSD, comprend également les systèmes d'exploitation OpenBSD, NetBSD, BSD/OS et Darwin. OpenBSD est un système d'exploitation de type UNIX totalement fonctionnel, multi-plates-formes, fondé sur Berkeley Networking Release 2 (Net/2) et 4.4BSD-Lite. L'équipe OpenBSD s'évertue à réaliser ce qu'elle appelle un mode « sécurisé par défaut ». Cela signifie qu'un utilisateur d'OpenBSD doit être sûr que la sécurité de sa machine nouvellement installée ne sera pas compromise. Cet objectif d'un mode « sécurisé par défaut » est atteint en prenant une position proactive sur la sécurité. Les versions de FreeBSD visent la stabilité et la fiabilité dans la pire adversité, tandis que celles de OpenBSD visent la sécurité maximale dans les environnements d'entreprise. Le système d'exploitation OpenBSD a été appelé « le système d'exploitation de type UNIX à sécurité proactive ». Le noyau OpenBSD est profondément optimisé par des fonctionnalités relatives à la sécurité, fournissant ainsi aux utilisateurs les systèmes en temps réel les plus sûrs et les plus résistants aux attaques. Le site du projet OpenBSD se trouve à l'adresse http://www.openbsd.org/fr.

Le système d'exploitation OpenBSD a intégré dans le système de base une puissante cryptographie. Une implémentation totalement fonctionnelle d'IPsec (Internet Protocol Security : Sécurité du protocole Internet) est fournie, aussi bien que le support de protocoles courants comme SSL (Secure Sockets Layer : Couche de sockets sécurisés) et SSH (Secure Shell : Shell sécurisé). Le filtrage du réseau et les outils d'administration tels que le filtrage de paquets, NAT (Network Address Translation : Traduction d'adresses réseau) et le pont (bridging) sont également inclus. Pour satisfaire les demandes de haute performance, le support de la cryptographie matérielle a aussi été ajouté su système de base. OpenBSD fournit autant d'options de sécurité que possible pour permettre à l'utilisateur de jouir en toute sécurité de son ordinateur sans s'en faire un fardeau.

Pour parcourir le manuel officiel de FreeBSD, visitez : http://www.freebsd.org/fr

Les sources officielles de FreeBSD sont disponibles par FTP anonyme sur : ftp://ftp.FreeBSD.org/pub/FreeBSD/

Pour une étude comparative de FreeBSD, Linux et Microsoft Windows 2000, consultez ce document sur la page http://people.freebsd.org/~murray/bsd_flier.html

Microsoft Windows est le premier système d'exploitation que j'ai utilisé sur mon ordinateur. J'ai installé MS Windows 98 (SE). Vous pouvez choisir n'importe quel système d'exploitation Microsoft parmi ceux que mentionne la liste ci-dessous. Admettons que vous aussi, vous vouliez utiliser Microsoft Windows 98 (SE) comme premier système d'exploitation. Lisez les informations données dans la section B, « Installation de MS Windows 98 (SE) », et après avoir suivi les instructions données par cette section, continuez avec l'installation de FreeBSD 5.1-RELEASE, OpenBSD 3.2-RELEASE ou NetBSD 1.6.1.

Nous avons donc les sections suivantes :

On peut utiliser les outils Windows fdisk et format pour partitionner un nouveau disque dur non formaté. Je présuppose que vous avez un nouveau disque dur non formaté que vous désirez partitionner et formater pour installer un système d'exploitation Microsoft Windows. Ce dont nous traitons ci-dessous vaut pour Microsoft Windows 95, Microsoft Windows 98 (SE) et Microsoft Windows Millennium (ME). Si vous projetez d'installer Windows NT, Windows 2000 ou Windows XP, sautez cette section et rendez-vous aux parties concernant les sections D, E et F.

Section A: Installation de MS Windows 95

Section B: Installation de MS Windows 98 (SE)

Section C: Installation de MS Windows Millennium (ME)

Ce que nous dirons ci-dessous vaut pour Microsoft Windows 95, Microsoft Windows 98 (SE) et Microsoft Windows Millennium (ME). Ainsi, si vous installez l'un de ceux-ci, lisez d'abord attentivement tout ce qui concerne la description des outils fdisk et format, ainsi que l'explication de la méthode à suivre pour partitionner ou repartitionner un disque dur avec ces outils. Nous aborderons les thèmes suivants :

Avant d'installer votre système d'exploitation, vous devez d'abord créer une partition primaire sur le disque dur (disque 1) de votre ordinateur, puis formater un système de fichiers sur cette partition. L'outil fdisk est un outil fondé sur MS-DOS que vous pouvez utiliser pour préparer (partitionner) un disque dur. Vous pouvez utiliser l'outil fdisk pour créer, changer, supprimer ou afficher les partitions actuelles sur le disque dur ; ensuite, à chaque espace alloué sur le disque dur (partition primaire, partition étendue, ou lecteur logique) est associée une lettre de périphérique. Le disque 1 peut par exemple contenir une seule partition étendue, et un second disque dur une partition primaire ou étendue. Une partition étendue peut contenir un ou plusieurs lecteurs/partitions logiques MS-DOS.

Après avoir utilisé l'outil fdisk pour partitionner le disque dur, vous pouvez utiliser l'outil format pour formater ces partitions avec un système de fichiers. Le système de fichiers FAT (File Allocation Table : Table d'allocation de fichier) permet au disque dur d'accepter, de stocker et de récupérer des données. Windows 95, Windows 98 (SE), Windows Millennium (ME) et Windows 2000 supportent les systèmes de fichiers FAT16 et FAT32. Quand vous utilisez l'outil fdisk sur un disque dur dont la capacité est supérieure à 512 Mo, vous êtes invité à choisir l'un des systèmes de fichiers suivants : FAT16 ou FAT32. Le système de fichiers FAT16 accepte un maximum de 2 Go pour chaque allocation d'espace ou lettre de lecteur. Par exemple, si vous utilisez le système de fichiers FAT16 et avez un disque dur de 6 Go, vous pouvez avoir trois lettres de lecteur (C, D et E), chacune contenant 2 Go d'espace alloué. Quant au système de fichiers FAT32, il supporte des lecteurs contenant jusqu'à 2 To (téraoctets) et stocke des fichiers sur des sections du disque dur plus petites que celles du système de fichiers FAT16. L'espace disponible sur le disque dur est donc augmenté. Remarque : le système de fichiers FAT32 ne supporte pas les disques durs dont la capacité est inférieure à 512 Mo. Quand vous exécutez les commandes fdisk et format, le MBR (Master Boot Record : Secteur principal d'amorçage) et la FAT sont créés. Le MBR et la FAT contiennent l'indispensable géométrie du disque qui permet au disque dur d'accepter, de stocker et de récupérer des données.

Remarque : je présuppose que vous possédez un ordinateur qui puisse fonctionner sans problème et que vous avez accès à un CD-ROM amorçable de Microsoft Windows. Si vous rencontrez des problèmes avec l'amorçage du CD-ROM ou l'utilisation des disques de démarrage, contactez le fabricant du matériel pour obtenir le(s) pilote(s) de périphérique du CD-ROM. Pour partitionner un disque dur maître, vous devez exécuter la commande fdisk. Insérez d'abord le disque de démarrage dans le lecteur de disquettes, redémarrez votre ordinateur, puis recourez à l'une des méthodes suivantes, selon votre système d'exploitation.

À l'invite de commande, tapez fdisk, puis appuyez sur Entrée. Si la capacité de votre disque dur dépasse 512 Mo, vous recevrez le message suivant : Your computer has a disk larger than 512 MB (La capacité de votre disque dur dépasse 512 Mo). Cette version de Windows inclut un support enrichi des grands disques durs, d'où résulte un usage plus efficace de l'espace disque des grands lecteurs, ce qui permet aux disques dont la capacité dépasse 2 Go d'être formatés comme un lecteur unique.

Si vous activez le support des grands disques et créez de nouveaux lecteurs sur ce disque, vous ne pourrez PLUS accéder au(x) nouveau(x) lecteur(s) au moyen d'autres systèmes d'exploitation, y compris certaines versions de Windows 95 et de Windows NT, aussi bien que des versions antérieures de Windows et de MS-DOS. En outre, les utilitaires disque qui n'ont pas été conçus explicitement pour le système de fichiers FAT32 ne fonctionneront pas avec ce disque. Si vous avez besoin d'accéder à ce disque depuis d'autres systèmes d'exploitation ou d'anciens utilitaires disque, n'activez pas le support des grands disques.

Do you wish to enable large disk support?  
(Voulez-vous activer le support des grands disques ?)  

Si vous voulez utiliser le système de fichiers FAT32, appuyez sur Y puis sur Entrée. Si vous voulez utiliser le système de fichiers FAT16, appuyez sur N, puis sur Entrée. Une fois que vous avez appuyé sur Entrée, le menu des options de fdisk est affiché comme suit :

1. Create DOS partition or Logical DOS Drive 
2. Set active partition
3. Delete partition or Logical DOS Drive 
4. Display partition information
5. Change current fixed disk drive 

Ce qui donne en français :

1. Créer une partition DOS ou un lecteur logique DOS 
2. Sélectionner une partition active 
3. Effacer une partition ou un lecteur logique DOS
4. Afficher les informations relatives à une partition 
5. Changer le lecteur actuel d'un disque fixe 
[Avertissement]Avertissement

Remarque : l'option 5 n'est disponible que si vous avez deux disques durs physiquement présents dans l'ordinateur.

Appuyez sur 1 pour sélectionner l'option « Créer une partition DOS ou un lecteur logique DOS », puis appuyez sur Entrée. Appuyez sur 1 pour sélectionner l'option « Créer une partition DOS primaire », puis appuyez sur Entrée. Après que vous avez appuyé sur Entrée, vous recevez le message suivant :


Do you wish to use the maximum available size for primary DOS partition?
(Voulez-vous utiliser la taille maximale disponible pour la partition DOS
primaire ?)

Une fois que vous avez reçu ce message, utilisez l'une des méthodes suivantes, selon le système de fichiers que vous avez sélectionné.

Si vous voulez personnaliser la taille des partitions (lettres de lecteur) sur le disque dur, appuyez sur N, puis sur Entrée. Une boîte de dialogue s'affiche, où vous pouvez taper la taille que vous voulez attribuer à la partition primaire, en Mo ou en pourcentage de l'espace disque. Remarque : pour les ordinateurs qui tournent soit sous Windows 98 (SE) soit sous Windows ME, Microsoft recommande d'assigner au moins 500 Mo à la partition primaire. Tapez la taille de la partition que vous voulez créer, puis appuyez sur Entrée. Appuyez sur Échap pour revenir au menu des options. Pour assigner des lettres de lecteur à l'espace restant sur le disque dur, appuyez sur 1, puis sur Entrée. Appuyez sur 2 pour sélectionner l'option « Créer une partition DOS étendue », puis sur la touche Entrée. Vous recevez une boîte de dialogue qui affiche l'espace maximal disponible pour la partition étendue. Vous pouvez ajuster la taille de la partition ou bien utiliser la taille proposée par défaut. Remarque : il est recommandé de choisir l'espace maximal proposé par défaut, mais vous pouvez le diviser en plusieurs lettres de lecteurs. Tapez la taille de l'espace que vous voulez, appuyez sur Entrée, puis sur Échap. Le menu « Création de lecteur(s) logique(s) DOS dans la partition DOS étendue » s'affiche. C'est le menu que vous pouvez utiliser pour allouer l'espace disque restant aux lettres de lecteurs supplémentaires. Tapez la taille de l'espace disque que vous voulez allouer à la prochaine lettre de lecteur dans la boîte « Entrez la taille du lecteur logique en Mo ou en pourcentage de l'espace disque », puis appuyez sur Entrée. Après cela, vous devez activer la partition depuis laquelle vous prévoyez d'amorcer l'ordinateur. En général, il s'agit du lecteur C. Appuyez donc sur 2 pour sélectionner l'option « Choisir la partition active », puis entrez le nombre correspondant à la partition que vous voulez activer.

Section D: Installation de MS Windows NT (4.0)

Section E: Installation de MS Windows 2000 (Professionnel)

Section F: Installation de MS Windows XP (Familial/Professionnel)

Pour installer l'un des trois systèmes d'exploitation mentionnés ci-dessus, utilisez d'abord l'outil fdisk pour partitionner votre disque dur. Vient ensuite le choix du type de système de fichiers.

Lors de la nouvelle installation de Windows NT, 2000 ou XP, vous pouvez choisir quel système de fichiers votre ordinateur devra utiliser. Sur mon autre PC, j'utilise Microsoft Windows XP Professionnel, qui supporte les systèmes de fichiers suivants :

FAT32 : Une version améliorée du système de table d'allocation de fichiers (FAT), qui est standard sur tous les systèmes d'exploitation Windows depuis les dernières versions (32 bit) de Windows 95. Le système FAT32 peut être utilisé sur de grands disques, de 512 Mo à 32 Go.

NTFS : le système de fichiers NT est utilisé sous les systèmes d'exploitation Windows NT, Windows 2000 et Windows XP. NTFS apporte une amélioration de la robustesse, de la stabilité et de la sécurité, et supporte de grands disques, jusqu'à une capacité de 2 To.

[Avertissement]Avertissement

Attention, très important : la conversion vers NTFS est irréversible ; si vous convertissez votre système de fichiers FAT ou FAT32 en NTFS, vous ne pourrez plus le faire revenir à FAT.

Si vous ne savez pas quel système de fichiers utiliser, je vous suggère FAT32. Si vous voulez changer de système de fichiers, voici quelques recommandations :

Vous pouvez choisir le système de fichiers que vous voulez. Après avoir effectué ce choix, procédez à l'installation de Windows NT/2000/XP normalement. Après l'installation, n'hésitez pas à configurer votre nouveau système.

En voilà assez pour les différents systèmes d'exploitation Microsoft Windows. Voyons maintenant plus précisément comment nous allons partitionner le disque dur. Comme mentionné ci-dessus, nous utilisons Microsoft fdisk, créons une partition DOS primaire d'environ 2 000 Mo (2 Go). Sur mon ordinateur personnel, j'ai une partition primaire de 999 Mo qui contient Microsoft Windows 98 (SE). J'ai utilisé un si petit espace car je ne travaille presque pas sous Windows, ce qui me permet de réserver de l'espace pour FreeBSD et Linux ! Vous pouvez choisir un peu plus d'espace si vous en avez envie. Après la création de cette partition, n'oubliez pas de la formater au moyen de l'outil format. Sur mon ordinateur, j'ai une partition primaire FAT32.

Après avoir créé cette partition primaire (disons, de 999 Mo), nous n'avons pas besoin de créer d'autres partitions au moyen de l'outil Microsoft fdisk. Par exemple, j'ai un disque dur Maxtor de 20.0 Go. Je crée une partition primaire d'environ 1 000 Mo au moyen de fdisk. Vous vous demanderez : que deviennent les 19 Go restant ? Eh bien, la réponse est simple. Je les laisse intacts car je diviserai l'espace disponible en deux moitiés pour installer FreeBSD, OpenBSD ou NetBSD d'une part, et Linux de l'autre, au moyen de l'éditeur de partitions FreeBSD, OpenBSD ou NetBSD, lors de l'installation de FreeBSD 5.1-RELEASE, de OpenBSD 3.2-RELEASE ou de NetBSD 1.6.1. Donc, pas d'inquiétude, vous pouvez me faire confiance : je vous promets que si vous suivez bien les instructions de ce guide, pas un Mo de votre disque dur ne sera gaspillé.

Avant de quitter cette section pour la suivante, où nous installerons et configurerons FreeBSD 5.1-RELEASE, OpenBSD 3.2-RELEASE ou NetBSD 1.6.1, je voudrais clore ce chapitre par une vérification des partitions. Après cette étape, j'ai la table de partitions suivante sur mon ordinateur, telle que Microsoft fdisk la présente :

Display Partition Information Partition
Status  Type    Volume_Label    Mbytes  System  Usage
C:1     A       PRI DOS         WIN     1000    FAT32   5%

Ceci fait, réinitialisez votre ordinateur et installez le système d'exploitation Windows de votre choix au moyen d'un CD-ROM initialisable de Windows. Procédez à la configuration normale du système et ouvrez une session sous Windows pour vérifier que tout fonctionne bien. C'est tout pour cette section ; faites une pause, prenez un café et passez au chapitre suivant : Installation de FreeBSD 5.1-RELEASE.

Ce chapitre traite de l'installation de FreeBSD 5.1-RELEASE et du démarrage multiple de l'ordinateur, de façon à ce qu'il puisse réussir à coexister avec le système d'exploitation Windows précédemment installé. Comme l'installation de Windows, celle-ci aura lieu à partir d'un CD-ROM. Les experts peuvent, comme à l'accoutumée, procéder sans assistance. Quant aux petits nouveaux, lisez attentivement la Foire Aux Questions pour FreeBSD 2.x, 3.x et 4.x sur le Projet de Documentation FreeBSD à l'adresse http://www.freebsd.org/fr. Pour un suivi, étape après étape, de la procédure d'installation de FreeBSD, avec des captures d'écran, reportez-vous au chapitre 2 du Manuel FreeBSD à l'adresse http://www.freebsd.org/doc/fr_FR.ISO8859-1/books/handbook/index.html : « Installation de FreeBSD ». Cette documentation, ainsi que d'autres disponibles depuis la page d'accueil du projet FreeBSD, couvre d'une façon exhaustive et extensive tous les aspects relatifs aux logiciels FreeBSD. Glanez le plus d'informations possible sur ce site avant de suivre les instructions données par ce guide.

Remarque : à l'heure où j'écris ces lignes, il existe deux branches parallèles du développement du système d'exploitation FreeBSD. La dernière version stable (STABLE) est FreeBSD 4.9, tandis que la dernière version en cours (CURRENT) est FreeBSD 5.1. Dans ce chapitre, nous aborderons quelques aspects théoriques de l'installation de FreeBSD 5.1-RELEASE, le partitionnement de disque (plus connu sous le nom de tranchage (slicing) dans la terminologie FreeBSD), puis nous passerons à l'installation en elle-même.

Avant d'installer FreeBSD, il convient de se renseigner sur ce que FreeBSD appelle le « tranchage ». Si vous savez déjà tout cela, n'hésitez pas à sauter cette partie et à passer directement à la section intitulée « Résumé des étapes d'installation ».

Le système d'exploitation FreeBSD partitionne un disque dur et étiquette ses partitions selon un schéma très particulier, similaire aux autres systèmes d'exploitation UNIX fondés sur BSD, tels que NetBSD, OpenBSD, Ultrix, Digital Unix et SunOS. Voyons comment le logiciel FreeBSD tranche votre disque dur puis y crée des partitions. Chaque partition qui contient un système de fichiers est conservée dans ce que FreeBSD appelle une tranche (slice). Le mot de tranche est le terme employé par FreeBSD pour désigner ce que nous appelions plus haut des partitions. Les tranches sont numérotées de 1 à 4 (dans la terminologie de Windows, elles seraient appelées partitions primaires numérotées de 1 à 4). Remarque : une partition primaire dans Windows renvoie à une tranche dans la terminologie de FreeBSD, et une partition étendue contenant des lecteurs logiques de disque est simplement appelée partition dans FreeBSD. Un lecteur de disque logique contenu dans une partition étendue peut donc aussi être appelé une tranche logique contenue dans une tranche physique. Cela peut paraître un peu barbare, mais plus tôt vous serez habitué à ces termes, mieux ce sera !

Venons-en à l'essentiel. Il existe quelques systèmes d'exploitation qui peuvent démarrer même si les fichiers de démarrage qui leur correspondent sont conservés dans le lecteur de disque logique d'une partition étendue. Pour FreeBSD, ce n'est pas le cas. FreeBSD a absolument besoin de l'une des tranches, c'est-à-dire des quatre entrées dans la table des partitions du disque dur de votre ordinateur, ce qui dans la terminologie de Windows serait appelé une partition primaire. FreeBSD utilise ensuite un programme appelé disklabel (étiquetage de disque) pour créer jusqu'à 8 partitions dans cette tranche.

[Avertissement]Avertissement

Remarque : vous ne pouvez pas installer FreeBSD sur une partition étendue créée par Linux (ou DOS/Windows).

FreeBSD étiquette les disques durs et les partitions de la façon suivante :

  • Le premier disque dur IDE (disque primaire maître) — /dev/ad0

  • Le deuxième disque dur IDE (disque primaire esclave) — /dev/ad1

  • Le troisième disque dur IDE (disque secondaire maître) — /dev/ad2

  • Le quatrième disque dur IDE (disque secondaire esclave) — /dev/ad3

/dev est un répertoire situé dans le répertoire racine « / » ; il contient toutes les fichiers spéciaux associés aux périphériques. Je présuppose que vous utilisez une version 4.x de FreeBSD ou ultérieure. Avant la version 4.0, les disques durs IDE sont appelés wd*.

Quant aux disques SCSI, FreeBSD les étiquette également.

  • Premier disque dur SCSI (disque primaire maître) — /dev/da0

  • Deuxième disque dur SCSI (disque primaire esclave) — /dev/da1

  • Troisième disque dur SCSI (disque secondaire maître) — /dev/da2

  • Quatrième disque dur SCSI (disque secondaire esclave) — /dev/da3

/dev est le répertoire situé sous le répertoire racine « /  »  ; il contient toutes les fichiers spéciaux de périphériques associés aux périphériques.

Parlons maintenant du schéma de partitionnement sous FreeBSD. Il est identique à celui de Linux, à ceci près que les partitions reçoivent des noms différents. Dans FreeBSD, on prend d'abord un disque dur particulier, qu'il soit IDE ou SCSI. Puis l'on considère les partitions qui y sont contenues. Par exemple, les partitions sur un lecteur IDE sont appelée comme suit (on prendra l'exemple de /dev/ad0) :

  • Première partition primaire — /dev/ad0s1

  • Deuxième partition primaire — /dev/ad0s2

  • Troisième partition primaire — /dev/ad0s3

  • Quatrième partition primaire — /dev/ad0s4

Les lecteurs mentionnés ci-dessus peuvent tout aussi bien contenir des partitions. FreeBSD les étiquette également, et chaque étiquette a un point de montage qui lui correspond en propre. Prenons un exemple. Le disque dur d'un ordinateur s'appelle /dev/ad0 et contient deux tranches ; la première tranche est une partition FAT32 et la seconde une partition BSD/i386 qui contient quatre tranches logiques (lecteurs de disque logique). À quoi ressemblerait alors la table des partitions ? FreeBSD la représenterait comme suit :

  • /dev/ad0

    • /dev/ad0s1

    • /dev/ad0s2

      • /dev/ad0s2a

      • /dev/ad0s2b

      • /dev/ad0s2e

      • /dev/ad0s2f

où ad0s2a renvoie à la première partition (a) de la deuxième tranche (s2) du premier disque dur IDE (ab0). Dans l'exemple présenté ci-dessus, /dev/ad0s1 est la tranche qui contient le système de fichiers FAT32 et /dev/ad0s2 est la seconde tranche du disque dur que nous examinons. Remarque : FreeBSD étiquette les tranches de /dev/ad0s1 à /dev/ad0s4, avec un maximum de 8 tranches logiques appelées de a à h. Dans cet exemple, les tranches logiques a, b, e et f ont chacune un point de montage correspondant dans FreeBSD.

Ici, les points de montage sont les suivants :

  • a = / (le répertoire racine)

  • b = le système de fichiers d'échange (swap)

  • e = /var

  • f = /usr

Pour de plus amples informations, je vous renvoie au Manuel FreeBSD.

Les systèmes de fichiers Microsoft Windows utilisent les systèmes de fichiers FAT16, FAT32, NTFS 4.0 et NTFS 5.0. NTFS 5.0, récemment sorti, est implémenté dans tous les systèmes d'exploitation Windows 2000. Le noyau Linux utilise nativement le Troisième Système de fichiers étendu, appelé ext3fs. Linux supporte également les systèmes de fichiers ext (désormais obsolète, il n'est plus supporté) et ext2. Le Deuxième Système de fichiers étendu (ext2fs) est un système de fichiers avancé, hiérarchisé, développé pour le système d'exploitation Linux, qui inclut des fonctionnalités avancées telles que la taille maximale de 2 Go pour un fichier, la taille maximale de 255 caractères pour le nom d'un fichier, et le support de trois champs d'heure et de date. Il s'agit des dates de création, de dernière modification et de dernier accès. Le système de fichiers ext3 a hérité de toutes ses fonctionnalités, en y ajoutant l'implémentation de l'architecture du Système de fichiers journalisé (Journaled File System, JFS) de IBM. L'architecture JFS garantit l'intégrité des données conservées sur un disque dur en cas d'arrêt brutal, dû par exemple à une panne de courant. Un système de fichiers journalisé maintient un journal de tous les événements de lecture et d'écriture ; ce journal active la restauration du disque à son dernier état stable et permet la restauration la plus complète possible des données qui n'ont été écrites que partiellement.

Le système d'exploitation FreeBSD utilise essentiellement l'architecture du système de fichiers UNIX (UFS) comme système de fichiers de base. L'Université de Berkeley en a fait plusieurs améliorations, que l'on appelle Berkeley Improvements (Améliorations de Berkeley) ou Berkeley Extensions (Extensions de Berkeley). Le système de fichiers actuellement utilisé par FreeBSD comme système de fichiers natif est souvent appelé Fast Filesystem (FFS : système de fichiers rapide) en raison de la grande rapidité des accès aux données, en lecture comme en écriture. Son architecture est un peu plus compliquée que l'ext2fs de Linux. Elle offre un meilleur moyen de garantir l'intégrité des données du système de fichiers, principalement avec l'option de mises à jour facile. Cette option réduit le nombre d'E/S (entrées/sorties) synchrones et augmente celui des E/S asynchrones, car l'écriture sur un système de fichiers UFS n'est pas synchronisée sur la base du secteur mais selon la structure du système de fichiers. Cela garantit la cohérence du système de fichiers entre deux mises à jour.

Le système de fichiers FreeBSD supporte également les drapeaux (flags) de fichiers, ce qui peut mettre hors d'état de nuire tout intrus potentiel avec ses pièges. Vous pouvez ajouter de nombreux drapeaux à un fichier, comme le drapeau d'immuabilité. Le drapeau d'immuabilité (schg) n'autorise aucune modification du fichier ou du répertoire, à moins que vous ne le supprimiez. Parmi les autres drapeaux figurent ajout seulement (sappnd), interdiction d'effacer (sunlnk), et archivage (arch). En les combinant avec l'option de niveau de sécurité du noyau, vous obtenez un système impénétrable. En résumé, le noyau FreeBSD utilise la fonctionnalité UFS = UFS + FFS + mises à jour faciles (Softupdates) + dirpref + dirhash pour conserver et restaurer les données sur le disque.

Maintenant que nous avons traité le schéma de partitionnement et les systèmes de fichiers de FreeBSD, il est temps que nous en venions à l'installation elle-même de FreeBSD. Pour un suivi exhaustif, étape après étape, de l'installation de FreeBSD, je vous renvoie au guide d'installation proposé sur le site web du Projet FreeBSD. Comme dans le chapitre précédent, je ne rappellerai que les principales étapes de l'installation. Suivez ces étapes pour installer FreeBSD sur votre ordinateur et le configurer pour le démarrage multiple :

  1. Nous avons un ordinateur tournant sous un système d'exploitation Microsoft Windows. Sur mon PC, il s'agit de Windows 98 (SE). J'insère un CD-ROM initialisable de FreeBSD 5.1-RELEASE dans le lecteur de CD-ROM et réinitialise le système.

  2. L'ordinateur démarre, lit le CD-ROM, affiche les messages habituels relatifs à la vérification du matériel et vous présente un écran où vous pouvez choisir une liste d'options. Lancez le FreeBSD System Installation and Configuration Utility (Utilitaire d'installation et de configuration du système FreeBSD). Dans FreeBSD, cet utilitaire s'appelle /stand/sysinstall.

  3. Une fois que l'écran de /stand/sysinstall apparaît, sélectionnez une installation Novice, Personnalisée (Custom) ou Express. J'ai choisi l'installation Custom car c'est elle qui offre la plus grande flexibilité. Aux novices, je suggère de suivre l'installation Recommandée. Procédez comme d'habitude, jusqu'au moment où vous arrivez à l'éditeur FreeBSD fdisk.

  4. Choisissez l'espace inutilisé et créez deux partitions de tailles à peu près égales. Deux tranches seront ainsi créées, outre celle qui existe déjà. L'une sera utilisée pour installer FreeBSD, l'autre, plus tard, pour Red Hat Linux. Si vous avez une connaissance moyenne ou experte de FreeBSD, vous ne devriez pas rencontrer de problème. Après la création de ces deux partitions, il ne devrait plus y avoir d'espace libre sur votre disque dur. Sortez en sauvegardant tous les changements, et lancez comme d'habitude l'éditeur d'étiquettes disque (disklabel) de FreeBSD. Remarque : pendant la création de la tranche Linux, l'identifiant (ID) du système de fichiers devrait être 131. Cela crée un système de fichiers Linux natif (le système de fichiers ext2fs). Autrement, le système de fichiers UFS de FreeBSD serait créé par défaut.

  5. L'écran suivant vous permet d'installer un gestionnaire de démarrage. Comme Microsoft Windows 98 (SE) écrase le Master Boot Record (MBR), empêchant le démarrage de tout autre système d'exploitation, vous devriez choisir d'installer le gestionnaire de démarrage de FreeBSD dans le MBR de votre disque dur. J'ai installé FreeBSD côte à côte avec un autre système d'exploitation sur un même disque dur, et j'ai choisi que FreeBSD lance l'autre système d'exploitation lorsque j'allume l'ordinateur. C'est pourquoi j'ai installé le gestionnaire de démarrage de FreeBSD dans le MBR. Ceci fait, nous entrons dans l'éditeur disklabel de sysinstall (Sysinstall Disklabel Editor).

  6. L'éditeur Disklabel de Sysinstall représente la partition Windows FAT32 déjà existante. Remarque : FreeBSD donne à cette partition le nom d'une tranche FreeBSD mais sans point de montage approprié. Ici, je créerai les partitions logiques pour la tranche FreeBSD, à savoir /dev/ad0s2.

  7. Sur mon PC, la partition Windows FAT32 est appelée /dev/ad0s1 (C: sous DOS). En d'autres termes, il s'agit de la première tranche du disque dur IDE de mon ordinateur. Disklabel peut créer automatiquement des partitions à votre place et leur allouer une taille par défaut si vous appuyez sur la touche A. Selon la taille du disque et les objectifs de votre installation de FreeBSD, la taille par défaut peut être appropriée ou non. En ce qui me concerne, la plupart du temps, ça me convient. Pour citer le Manuel FreeBSD,

    Il est important de le savoir si vous traitez de nombreux fichiers temporaires. Sur ma tranche FreeBSD, appelée /dev/ad0s2, je crée /, une partition d'échange (swap), /usr, /var et d'autres partitions habituelles.

  8. Une fois que les tranches ont été créées et que les partitions contenues dans la tranche FreeBSD ont été choisis et créées, nous en venons à choisir qu'installer sur le système. Selon l'utilisation que vous prévoyez et des ressources dont vous disposez, vous devez faire les bons choix sur ce que vous installerez ou non. Par exemple M. A veut jeter un coup d'œil à FreeBSD 5.1-RELEASE pour le seul plaisir. Eh bien, une installation minimale (Minimal Install) sera le meilleur choix pour lui. Il lui permet d'économiser du temps et de l'espace disque. Son frère, M. B, est un développeur du noyau de haut vol. Il veut accéder à la documentation, aux binaires complets du système et au code source du noyau. Il sera parti pour une distribution taillée sur mesures pour un développeur de noyau (Kern-Developer). Si vous avez suffisamment de ressources à votre disposition ou bien s'il s'avère que vous ne voulez installer des paquetages ultérieurement ni au moyen de l'outil pkg_add, ni à la main à partir des collections de ports, vous pouvez toujours vous engager dans une installation intégrale (All). Cela installerait tout sur le système. Nous voyons donc que les options prédéfinies couvrent un large éventail, de la configuration la plus petite possible (Minimal) à l'installation intégrale (All). Les novices sous UNIX et/ou FreeBSD devraient presque absolument choisir l'une de ces options prédéfinies. Remarque : si vous voulez avoir une interface interface graphique utilisateur (GUI), il faut choisir une distribution précédée d'un X. La configuration de XFree86 et la sélection d'un bureau par défaut fait partie des étapes ultérieures à l'installation.

  9. Choisissez ensuite le média d'installation depuis la liste des choix disponibles. Je présuppose que, comme moi, vous installez FreeBSD depuis un CD/DVD-ROM local. Au moyen des touches fléchées, mettez en valeur Install from a FreeBSD CD/DVD (Installer depuis un CD/DVD FreeBSD), et appuyez sur Entrée pour procéder à l'installation. Si vous voulez procéder à une autre sorte d'installation, choisissez l'option appropriée et suivez-en les étapes.

  10. Ensuite apparaît l'écran Committing to the Installation (Procéder à l'installation). Il vous est demandé si vous êtes sûr de vouloir installer FreeBSD sur ce système ou non. Sélectionnez [ Yes ] et appuyez sur Entrée. L'installation peut maintenant avoir lieu. Remarque : c'est là votre dernière chance d'éviter que l'installation ne modifie votre disque.

  11. Le délai d'installation varie selon la distribution choisie, le média d'installation utilisé, et la vitesse de l'ordinateur. Une série de messages s'affichera, indiquant l'état d'avancée. L'installation est achevée lorsque le message suivant s'affiche :

    Congratulations! You now have FreeBSD installed on your system 
    (Félicitations ! FreeBSD est désormais installé sur votre système).
    

  12. Viennent ensuite les étapes post-installation. En général, cela comprend la configuration du périphérique réseau, la configuration de la passerelle, la configuration des services Internet, le FTP anonyme, le serveur NFS, le client NFS, le choix d'un profil de sécurité, les paramètres de la console système, le paramétrage de la zone horaire, l'ajout d'utilisateurs et de groupes, etc. Pour un traitement exhaustif de chaque étape au moyen de captures d'écran très utiles, je vous renvoie au Manuel FreeBSD à l'adresse http://www.freebsd.org/fr.

  13. Une fois que vous avez suivi les étapes post-installation, sortez de l'utilitaire système d'installation /stand/sysinstall, sortez le CD-ROM, et réinitialisez le système. Au redémarrage de votre ordinateur, comme vous avez installé le chargeur de démarrage FreeBSD dans le MBR (Secteur principal d'amorçage) de votre disque dur, vous devriez normalement voir l'invite suivante sur votre écran. Elle affiche quelque chose comme : F1 DOS, F2 FreeBSD, F3 Linux, chacun se trouvant sur une ligne distincte. Le choix par défaut « Default: F1 » s'affiche également. FreeBSD utilise par défaut une amorce à trois niveaux, et c'est en fait le bloc de démarrage précédent, appelé /boot/boot0, situé sur le MBR, la partie spéciale du disque, que l'amorce du système cherche et exécute ; cette partie montre simplement une liste des tranches amorçables.

  14. Appuyez sur F1 pour démarrer Microsoft Windows. Sur mon ordinateur, j'ai pu lancer correctement Windows 98 (SE). Jusque là, tout va bien ! J'ai redémarré et appuyé cette fois sur F2, et j'ai pu également lancer FreeBSD sans problème. Bingo ! Vous avez déjà un système à démarrage double qui utilise le chargeur de démarrage de FreeBSD pour démarrer deux systèmes d'exploitation.

  15. Selon la configuration de votre ordinateur, vous recevrez des messages de démarrage sur votre écran lorsque vous démarrerez FreeBSD pour la première fois. Bien que les messages défilent trop vite sur l'écran pour que l'on ait le temps d'en tirer quoi que ce soit de rentable, vous pouvez toujours les lire plus tard au moyen de la commande

    /sbin/dmesg | more
    Enfin, vous arriverez à l'invite d'ouverture de session (login). Ouvrez une session au moyen du nom d'utilisateur et du mot de passe que vous avez choisis durant l'installation. Remarque : la tranche Linux n'est pas encore prête, parce que nous n'avons pas défini le point de montage du répertoire racine « / » et du système de fichiers d'échange (swap). Pour faire cela et même plus encore, passons au chapitre « Installation de Red Hat Linux 8.0 (Psyche) ». Remarque : si vous avez déjà installé FreeBSD, vous pouvez sauter les deux prochains chapitres et procéder directement à l'installation de Linux.

Note du traducteur (B. Mélès) : N'ayant pas de système OpenBSD à disposition, je n'ai pas pu vérifier directement la conformité des informations données ici. Je les traduis donc, et normalement il ne devrait pas y avoir de problème majeur ni de grande difficulté ; si cependant vous vous y connaissez plus que moi en ce domaine, vos corrections seront les bienvenues. En cas de doute ou d'ambiguïté, reportez-vous à la version originale en anglais de ce document.

Ce chapitre traite de l'installation d'OpenBSD 3.2-RELEASE, ainsi que de la configuration du démarrage multiple afin qu'il puisse coexister correctement avec un système d'exploitation Windows précédemment installé. Comme les installations de Windows et de FreeBSD, celle-ci aura lieu à partir des CD-ROM. Comme d'habitude, les experts n'auront pas besoin d'aide. Quant aux novices, parcourez la Foire Aux Questions d'OpenBSD sur la page d'accueil du Projet OpenBSD à l'adresse http://www.openbsd.org/fr. Pour une suivi de la procédure étape après étape, je vous renvoie au manuel en ligne « Installation d'OpenBSD » sur la page d'accueil du Projet OpenBSD. Cette documentation, mais d'autres encore, est disponible sur le CD-ROM d'OpenBSD 3.2-RELEASE ; elle offre un suivi exhaustif et extensif de tous les aspects relatifs à OpenBSD. Glanez autant d'informations que possible avant de suivre les étapes décrites par ce guide.

Comme les systèmes d'exploitation FreeBSD et OpenBSD sont tous deux des branches de BSD, les informations relatives à UNIX présentes dans le répertoire /usr/share/doc fournissent sur les deux systèmes une information technique de très haute qualité sur la méthode à suivre pour installer, utiliser et personnaliser un système UNIX. Si vous n'êtes pas encore un sorcier de FreeBSD ou d'OpenBSD, en toute humilité et en toute honnêteté, je vous conseille de lire les Documents Supplémentaires de l'Utilisateur d'Unix (Unix User's Supplementary Documents (USD)), le Manuel de l'Administrateur Système Unix (Unix System Manager's Manual (SMM)) et les Documents Supplémentaires du Programmeur Unix (Unix Programmer's Supplementary Documents (PSD)) sur ces systèmes.

Remarque : Je présuppose qu'en suivant les instructions données dans ce chapitre, vous avez une connaissance de base des schémas de partitionnement et d'étiquetage de disque dur tels que les pratiquent les systèmes BSD, ainsi que des conventions qui portent sur l'appellation des périphériques, etc. Si vous n'avez pas la moindre notion de ce dont je vous parle ou d'OpenBSD en général, je vous suggère de revenir à la section précédente et de la parcourir intégralement. Même si son contenu est propre à FreeBSD, l'essentiel s'applique tout aussi bien à OpenBSD, dans la mesure où OpenBSD, comme tout autre BSD, suit le schéma de tranchage.

Gardez bien en mémoire quelques points importants : sous Linux, une entrée comme /dev/hda1 renvoie à une partition qui sous FreeBSD est susceptible d'être étiquetée /dev/ad0s1. L'équivalent sous OpenBSD serait /dev/wd0a pour le premier lecteur de disque dur, /dev/wd1a pour le deuxième, et ainsi de suite. OpenBSD disklabel tolère jusqu'à 16 partitions. Il peut détecter et représenter toutes les partitions primaires existantes sur le disque dur. OpenBSD disklabel voit toutes les partitions comprises dans une partition étendue mais ne liste pas ce qui contient la partition étendue. Remarques : OpenBSD réserve la partition c: qui représente le disque dur tout entier ; les lecteurs compris entre i: et p: sont réservés pour les partitions appartenant à d'autres systèmes d'exploitation (par exemple les partitions Windows ou Linux) ; a:, b: et les partitions allant de d: à h: sont disponibles pour les partitions propres à OpenBSD. Aussi le mot partition, sans autre précision, renvoie-t-il ordinairement à une zone disque UNIX sur laquelle un systèmes de fichiers sera monté.

Pour un suivi, étape après étape, de l'installation d'OpenBSD, consultez le Manuel d'installation d'OpenBSD disponible sur le site web du projet OpenBSD. Comme dans le chapitre précédent, je ne mentionnerai ici que les étapes les plus importantes de votre installation. Suivez ces étapes pour installer OpenBSD sur votre ordinateur et le configurer pour le démarrage multiple :

  1. Nous avons un ordinateur tournant sous un système d'exploitation Microsoft Windows. Sur mon PC, il s'agit de Windows 98 (SE). J'insère un CD-ROM amorçable d'OpenBSD 3.2-RELEASE dans le lecteur de CD-ROM et réinitialise le système.

  2. L'ordinateur démarre, lit le CD-ROM, affiche à l'écran les messages habituels sur le test du matériel et vous propose un programme d'installation interactif en mode texte. Remarque : il y a de nombreuses façons d'installer OpenBSD sur un disque. Le moyen le plus simple, à condition que votre ordinateur le supporte, est de démarrer depuis le CD-ROM. Sinon, vous pouvez démarrer depuis une disquette 3.5 pouces de 1.44 Mo. Vous devriez maintenant être prêt à installer OpenBSD.

  3. Lisez les questions qui apparaissent sur l'écran et répondez-y correctement. Pensez-y à deux fois avant de procéder à l'installation. Si une question propose une réponse par défaut, elle sera affichée entre crochets ([ ]) à la suite de la question. Si vous souhaitez arrêter l'installation, vous pouvez à tout instant appuyer sur Control-C, mais si vous le faites, vous devrez reprendre tout la procédure d'installation à partir de zéro.

  4. On vous demande ensuite le type de votre terminal. Il suffit de taper Entrée pour choisir le type de terminal par défaut (vt200). vt200 renvoie à la console plutôt qu'aux terminaux en série, terminaux de télétraitement ou terminaux en réseau, ou encore pseudo-terminaux.

  5. Après avoir entré le type de terminal on vous demandera si vous voulez procéder à une installation ou à une mise à jour :

    (I)nstall or an (U)pgrade
    Tapez 'I' pour une première installation ou 'U' pour mettre à jour une installation existante.

  6. Un message de bienvenue vous sera présenté, et l'on vous demandera confirmation de l'installation ou de la mise à jour. En supposant que vous répondiez oui, le programme d'installation vous dira sur quels disques il peut procéder à l'installation en vous demandant lequel utiliser. Vérifiez bien qu'OpenBSD attribue correctement le fichier de périphérique correspondant à votre disque dur. OpenBSD a attribué à mon premier disque dur IDE une étiquette /dev/wd0.

  7. Quand OpenBSD vous demande si vous voulez destiner le disque dur entier à l'installation d'OpenBSD ou non, choisissez [no] et appuyez sur Entrée. Si je choisis ici la réponse Non, c'est parce que je prépare un système à démarrage multiple qui ferait tourner 3 systèmes d'exploitation.

  8. Procédez normalement à l'installation jusqu'à ce que vous arriviez à OpenBSD fdisk. Si vous lancez vous-même fdisk, il commencera par afficher les partitions actuellement définies puis vous permettra de modifier ces informations, d'ajouter de nouvelles partitions et de changer la partition de démarrage définie par défaut. Ici, je dois créer une tranche avec l'identifiant de partition (« Partition ID# ») A6 qui devrait être utilisé plus tard pour installer OpenBSD 3.2-RELEASE. Remarque : l'identifiant de partition FreeBSD est A5, contrairement à l'identifiant de partition OpenBSD qui est A6. Aussi l'identifiant doit-il être A6 et non A5 lors de la création de la tranche.

  9. J'ai reçu la sortie suivante sur mon écran après la réussite de la création de ma tranche OpenBSD :

    Disk:wd0        geometry: 1274 / 255 / 63       [ 20466810 Sectors ] 
    Offset:0
    
    Starting        Ending  LBA Info:
    #       Id      C       H       S       C       H       S       Size
    0:      0B      0       1       1       249     254     63      4016187 Win95 FAT32
    *1:     A6      250     1       1       1273    254     63      16450497 OpenBSD
    
  10. Essayez de comprendre la géométrie. Elle représente la géométrie physique actuelle, ou arrangement, de mon disque dur. Le nombre de secteurs disponible est affiché. Les deux sections contenant les cylindres (C), les têtes (H, pour heads) et les secteurs (S) de départ (« Starting ») et de fin (« Ending ») sont également donnés. Au départ, la une seule tranche dont je disposais était celle dont l'identifiant est 0B. Les informations données dans la colonne LBA Info me montrent que c'est une partition utilisant le système de fichiers Microsoft Windows 95 FAT32. Eh bien ! c'est celle que j'ai créée lors de l'installation de Microsoft Windows 98 (SE).

  11. Je procède ensuite à la création d'une nouvelle tranche dont l'identifiant de système de fichiers est A6 pour représenter une tranche OpenBSD ; je précise les cylindres de départ et de fin, les têtes et les secteurs, et enfin (c'est très important) sélectionne la tranche amorçable en y apposant le drapeau approprié depuis la ligne de commandes. En témoigne l'astérisque (*) avant que le début de la deuxième tranche ne soit représenté par (*#1:). Cela dit au code du MBR (Secteur principal d'amorçage) d'exécuter le chargeur de démarrage d'OpenBSD, qui amorcera à son tour mon système d'exploitation.

  12. Entrez quit et non exit sur la ligne de commande pour sortir de l'éditeur de partitions OpenBSD fdisk.

    [Important]Important

    Tapez bien quit, et non exit.

  13. Ensuite, il faut attribuer l'étiquette de disque qui active les systèmes de fichiers d'OpenBSD. Le script d'installation invoquera un éditeur interactif vous permettant de le faire. Je crée une partition d'échange de quelques milliers d'octets, et laisse le reste à la partition « a », c'est-à-dire au répertoire racine sur le système de fichiers. Le programme d'installation va maintenant étiqueter votre disque et demander quels systèmes de fichiers créer sur quelles partitions. La partition 'a' sera automatiquement sélectionnée comme système de fichiers racine. Le programme vous demandera ensuite pour quels disques et quelles partitions vous voulez que soit créé un système de fichiers.

  14. Après la création de tous vos systèmes de fichiers, le programme d'installation vous donnera la possibilité de configurer le réseau. Vous êtes ensuite invité à configurer vos interfaces réseau, le routage par défaut et l'adresse IP du serveur de noms primaire et la table des hôtes.

  15. Après avoir fait tout cela, vous pourrez extraire les jeux de distribution sur votre système. Si vous l'installez depuis un CD-ROM, on vous demandera sur quel périphérique sont les jeux de distribution. Typiquement, ce devrait être cd0. On vous demandera ensuite depuis quelle partition du CD-ROM la distribution doit être chargée. Il s'agit normalement de la partition « a ».

  16. Vous devrez ensuite identifier le type de système de fichiers qui a été utilisé pour créer la distribution sur le CD-ROM, et qui peut être soit FFS, soit ISO CD9660. La distribution du CD d'OpenBSD utilise le format CD9660.

  17. Vous devrez encore fournir le chemin relatif du répertoire contenant la distribution sur le CD ; pour le i386, il s'agit de 3.2/i386.

  18. Après avoir extrait tous les jeux de distribution sélectionnés, vous pourrez choisir la zone horaire de votre système ; tous les nœuds de périphériques dont le système aura besoin seront créés pour vous, et les systèmes de fichiers seront démontés. Afin que tout cela fonctionne correctement, veillez à installer au moins base32, ext32, et les jeux de distribution BSD.

  19. Un message apparaîtra sur votre écran : il vous indique que le système d'exploitation OpenBSD 3.2-RELEASE a été installé avec succès sur votre ordinateur. Tapez « halt » pour arrêter le système et le redémarrer.

  20. Lors du premier réamorçage, je reçois l'invite suivante à l'écran : F1 DOS, F2 BSD, chacun sur une ligne séparée. Je presse la touche de fonction F1 pour amorcer Windows 98 (SE) et vérifie que tout fonctionne bien. Si c'est le cas, tant mieux ! Je réamorce, et cette fois presse F2, ce qui charge OpenBSD 3.2-RELEASE.

  21. Selon la configuration de votre ordinateur, vous recevrez des messages de démarrage sur votre écran en démarrant OpenBSD pour la première fois. Même si les messages défilent trop vite sur l'écran pour que vous ayez le temps d'en tirer quoi que ce soit de rentable, vous aurez toujours la possibilité de les lire plus tard au moyen de la commande

    /sbin/dmesg | more
    Vous arriverez enfin à l'invite d'ouverture de session (login). Ouvrez une session au moyen du nom d'utilisateur et du mot de passe que vous avez choisis lors de l'installation. Vérifiez que tout soit bien en place et essayez d'explorer le nouveau système.

  22. Il nous reste à installer et à configurer Linux. Passons au chapitre « Installation de Red Hat Linux 8.0 (Psyche) ».

Note du traducteur (Baptiste Mélès) : N'ayant pas de système NetBSD, je n'ai pas pu vérifier directement la conformité des informations données ici. Je les traduis donc, et normalement il ne devrait pas y avoir de problème majeur ni de grande difficulté ; si cependant vous vous y connaissez plus que moi en ce domaine, vos corrections seront les bienvenues. En cas de doute ou d'ambiguïté, reportez-vous à la version originale en anglais de ce document.

Ce chapitre traite de la méthode à suivre pour installer NetBSD 1.6.1 et configurer le démarrage multiple afin que ce système puisse coexister avec succès avec le système d'exploitation Windows précédemment installé. Comme pour les installations de Windows, FreeBSD et OpenBSD, ce chapitre se concentrera sur une installation à partir d'un CD-ROM. Comme à l'ordinaire, les experts se passeront d'aide. Quant aux petits nouveaux qui lisent ces lignes, consultez la documentation disponible sur la page d'accueil de NetBSD à l'adresse http://www.netbsd.org/fr. Cette documentation, comme d'autres disponibles également sur le CD-ROM de NetBSD 1.6.1, couvre d'une façon exhaustive et extensive tous les aspects de NetBSD. Glanez le plus d'informations possibles avant de suivre les étapes décrites dans ce guide.

[Avertissement]Avertissement

Remarque : je présuppose que vous qui lisez ce chapitre, vous vous y connaissez un peu en matière de schémas de partitionnement et d'étiquetage des disques durs, des conventions d'appellation des périphériques et autres à la façon BSD, avant de poursuivre ce guide. Si vous n'avez pas la moindre idée de ce dont je parle, ou de NetBSD en général, je vous conseille fortement de revenir au chapitre traitant de FreeBSD.

Gardez quelques points importants en mémoire : NetBSD étiquette les disques durs d'une façon similaire à OpenBSD, avec /dev/wd0 pour le premier disque dur, /dev/wd1 pour le second disque dur, etc. NetBSD disklabel tolère jusqu'à 16 partitions. Il peut détecter et représenter toutes les partitions primaires qui existent sur le disque dur. Toutefois, NetBSD disklabel voit toutes les partitions comprises dans une partition étendue mais ne liste pas ce qui contient la partition étendue. Remarques : NetBSD réserve la partition c: qui représente le disque dur tout entier ; les partitions i: à p: sont réservées pour les partitions appartenant à d'autres systèmes d'exploitation que NetBSD (par exemple les partitions Windows ou Linux) ; tandis que les partitions a: et b: et les partitions allant de d: à h: sont disponibles pour les partitions spécifiques à NetBSD.

Pour un suivi complet, étape après étape, de l'installation de NetBSD, consultez la documentation disponible sur le site web du Projet NetBSD. Comme dans le chapitre précédent, je ne mentionnerai ici que les étapes les plus importantes de l'installation. Suivez ces étapes pour installer NetBSD sur votre ordinateur et le configurer pour le démarrage multiple :

  1. Notre ordinateur tourne sous le système d'exploitation Microsoft Windows. Sur mon PC, il s'agit de Windows 98 (SE). J'insère un CD-ROM amorçable de NetBSD 1.6.1 dans le lecteur de CD-ROM et réinitialise le système.

  2. L'ordinateur démarre, lit le CD-ROM, affiche sur l'écran, comme d'habitude, les messages relatifs au test du matériel, et vous présente un programme d'installation. Remarque : il y a de nombreuses façons d'installer NetBSD sur un disque. Le moyen le plus facile, si votre ordinateur le supporte, est de démarrer à partir du CD-ROM. Sinon, vous pouvez démarrer à partir d'une disquette 3.5 pouces de 1.44 Mo. Vous devriez maintenant être prêt à installer NetBSD.

  3. L'outil d'installation de NetBSD 1.6.1, tout de bleu coloré, s'appelle sysinst. Tout au début, vous recevez un message de bienvenue :

    Welcome to sysinst
    Choisissez l'option
    Install NetBSD to hard disk
    (installer NetBSD sur un disque dur) et appuyez sur Entrée.

  4. Sysinst vous présente un écran de confirmation ; sélectionnez Yes et appuyez sur Entrée.

  5. Votre disque dur est détecté et NetBSD l'étiquette comme il faut. Sur mon PC, le premier disque dur IDE est étiqueté wd0. Appuyez sur Entrée pour continuer.

  6. L'écran Disk Geometry apparaît ensuite ; la géométrie de votre disque y est mise en correspondance avec la géométrie du BIOS. Si sysinst n'a pas pu faire correspondre le disque que vous avez choisi avec un disque connu du BIOS, vous devez entrer à la main la géométrie du disque. Dans mon cas, le disque correspond au disque BIOS suivant :

     
    BIOS# cylinders heads sectors 
    0     1023      255   63 
    
  7. Je choisis alors

    This is the correct geometry
    (Cette géométrie est correcte) et appuie sur Entrée. Vient ensuite l'écran où l'on doit faire le choix suivant : activer le démarrage multiple et ne pas dédier le système (dangereusement). Sélectionnez
    Use only part of the disk
    (Ne pas utiliser tout le disque) au lieu de
    Use the entire disk
    (Utiliser le disque tout entier) et appuyez sur Entrée.

  8. Choisissez l'unité de dimensionnement. J'ai choisi les « Megabytes » (Mo) comme mesure de dimension.

  9. Procédez normalement à l'installation jusqu'à atteindre NetBSD fdisk, où vous pouvez voir la table des partitions DOS sur votre ordinateur. Mon système tourne sous Windows 98 (SE), NetBSD 1.6 et FreeBSD 5.1-RELEASE. La table des partitions DOS était comme suit :

    Total disksize 19541 MB.
    
          Start(MB) Size(MB)   End(MB)   Kind
    0:    0         9774       9774      Windows FAT32, LBA
    1:    9773      3001       12775     NetBSD
    2:    12774     6766       19540     old NetBSD/FreeBSD/386BSD
    3:                                   unused
    

  10. Éditez les partitions 1 et 2 en changeant « Kind » (Type) en « unused » (Inutilisé), puis en sélectionnant « Partition OK » ; et appuyez sur Entrée.

  11. Sélectionnez la partition inutilisée 1, puis « Kind », puis « NetBSD » et enfin « Start and size » (Début et taille). Donnez à « Start: » la valeur « -0 » et à « size: » la taille que vous voulez allouer à NetBSD. J'ai choisi 4000 Mo environ. Sélectionnez « Set active » (Activer) et appuyez sur Entrée, et enfin sélectionnez « Partition OK ».

  12. La nouvelle table des partitions DOS de mon PC ressemble à ceci :

    Total disksize 19541 MB.
          Start(MB) Size(MB)  End(MB)  Kind
    0:    0         9774      9774     Windows FAT32, LBA
    1:    9773      4001      13774    NetBSD
    2:                                 unused
    3:                                 unused
    

  13. Sélectionnez « Exit » et appuyez sur Entrée.

  14. L'écran suivant vous dit que vous avez plus d'un système d'exploitation installé sur votre ordinateur. Lorsque l'on vous demande si vous désirez un sélecteur de démarrage, répondez « Yes ».

  15. Cela vous amène à l'écran « Bootselection menuitems » (Options du menu de la sélection de démarrage). Ici, vous pouvez changer les entrées de menu pour qu'elles correspondent aux entrées de partitions affichées lorsque le système est amorcé. Vous pouvez également spécifier le délai (en secondes) et le choix par défaut (si aucune sélection n'est faite dans le menu de démarrage). Par défaut, le délai du menu de démarrage est fixé à 10 secondes, que j'ai changées en 100 secondes. Le choix par défaut du menu de démarrage est fixé sur « Boot off partition 0 » (Démarrer depuis la partition 0).

  16. Éditez les entrées de menu 0 et 1, pour étiqueter respectivement Windows et NetBSD, puis sortez.

  17. L'écran de NetBSD Disklabel apparaît ensuite. Vous devez configurer ici NetBSD disklabel. Quatre options sont proposées : Standard, Standard with X (Standard avec X), Custom (Personnalisée) et Use existing (Utiliser des étiquettes disque déjà existantes).

  18. Choisissez le type d'installation « Standard with X » qui requiert environ 450.00 Mo d'espace sur le disque dur.

  19. L'écran suivant affiche les partitions de BSD disklabel. Comme, en général, cela convient à la plupart des personnes, gardez les changements tels quels et sélectionnez « Partitions are OK » (Les partitions dont correctes), puis appuyez sur Entrée.

  20. Vous êtes invité à entrer un nom pour votre disque NetBSD ; je choisis « ghosh » et poursuis.

  21. /sbin/newfs est exécuté pour créer les nouveaux systèmes de fichiers.

  22. Vous êtes invité à installer soit un jeu normal de blocs de démarrage, soit des blocs de démarrage en série. Comme nous utilisons le périphérique BIOS de console comme console, vous devez sélectionner « Use normal bootblocks » (Utiliser les blocs de démarrage normaux) et appuyer sur Entrée.

  23. Ainsi s'achève la première partie de la procédure d'installation de NetBSD. Sysinst a écrit une étiquette disque sur le disque cible, et a exécuté newfs et fsck sur la nouvelle partition du disque. L'étape suivante consiste à aller chercher et à dépaqueter les systèmes de fichiers de distribution.

  24. J'ai choisi « Custom Installation » (Installation personnalisée) parmi les jeux de distribution de NetBSD.

  25. Dans l'écran suivant, choisissez tout ce que vous voulez installer et appuyez sur « Exit ».

  26. Tapez le type du média d'installation. Sélectionnez « cdrom », device:cd0 (Périphérique) et directory:/i386/binary/sets (Répertoire), puis continuez.

  27. Les fichiers .tgz suivants sont désarchivés et installés sur votre disque dur : base.tgz, etc.tgz, comp.tgz, games.tgz, man.tgz, misc.tgz, text.tgz, xbase.tgz, xfont.tgz, xserver.tgz, xcomp.tgz et xcontrib.tgz.

  28. Un message apparaît ; il vous indique que tous les jeux de distribution sélectionnés ont été dépaquetés avec succès. Ensuite, les fichiers de périphériques sont créés automatiquement, et vous êtes invité à suivre quelques étapes indispensables de configuration post-installation.

  29. Vous devez choisir la zone horaire ; j'ai choisi « Europe/Moscow ».

  30. Ensuite, choisissez le chiffre des mots de passe. Les options disponibles sont DES et MD5. Je préfère MD5 à DES.

  31. Tapez le mot de passe de l'administrateur système (root) ; un message apparaît enfin pour vous dire que le système d'exploitation NetBSD 1.6.1 a été installé avec succès sur votre ordinateur. Réinitialisez votre ordinateur pour démarrer à partir du disque dur.

  32. Lorsque je réinitialise l'ordinateur pour la première fois, je reçois sur l'écran l'invite suivante : F1 Windows, F2 NetBSD, chacun sur une ligne. Je presse la touche de fonction F1 pour charger Windows 98 (SE) et vérifie que tout fonctionne bien. Si c'est le cas, tant mieux ! Puis je réinitialise l'ordinateur, et cette fois, appuie sur F2, ce qui charge NetBSD 1.6.1.

  33. Selon la configuration de votre ordinateur, vous recevrez à l'écran des messages de démarrage en chargeant NetBSD pour la première fois. Même si les messages défilent trop vite pour que vous puissiez en tirer quoi que ce soit de rentable, vous pourrez toujours les consulter plus tard au moyen de la commande « /sbin/dmesg | more ». Vous arriverez enfin à l'invite d'ouverture de session (login). Ouvrez une session au moyen du nom d'utilisateur et du mot de passe que vous avez choisis lors de l'installation. Vérifiez que tout soit en place et tentez d'explorer le nouveau système.

  34. Il nous reste à installer et à configurer Linux. Passons donc au chapitre « Installation de Red Hat Linux 8.0 (Psyche) ».

Note du traducteur (B. Mélès) : Ne disposant pas de distribution de Red Hat Linux, je n'ai pas pu vérifier par moi-même l'exactitude des informations données ici, que je m'efforce pourtant de traduire fidèlement, à la lumière de l'expérience que je tire d'autres distributions Linux (Mandrake 9.1 à 10.1, Debian 3.0r2 (Woody)). En cas de doute ou d'ambiguïté, reportez-vous à la version originale en anglais de ce document.

Ce chapitre traite de l'installation de Red Hat Linux 8.0 et de sa configuration en vue de pouvoir utiliser le démarrage multiple, lorsque d'autres systèmes d'exploitation ont déjà été installés sur l'ordinateur. Nous nous concentrerons sur l'installation depuis un CD-ROM, qui est idéale pour tout utilisateur (ancien ou nouveau) voulant une installation rapide et simple. Si vous êtes un utilisateur expérimenté de Linux, sautez ce chapitre et installez Red Hat Linux sur votre ordinateur. Vous pouvez sauter tout le contenu de ce chapitre si vous avez suffisamment d'expérience pratique. Sinon, si vous êtes un petit nouveau, ou que vous avez juste décider d'installer Linux pour le plaisir, vous pouvez glaner plus d'informations sur l'installation de Linux en parallèle avec d'autres systèmes d'exploitation précédemment installés sur l'ordinateur. Red Hat Linux propose d'excellents outils d'installation, mais afin d'offrir à votre ordinateur le démarrage multiple avec trois systèmes d'exploitation, il est toujours recommandé d'utiliser l'installation « Custom » (Personnalisée), qui ajoute un peu de difficulté aux petits nouveaux qui se mettent à Linux. L'utilisation de Linux fdisk ou de Disk Druid est simple et si vous utilisez la version officielle empaquetée par Red Hat, prenez soin d'utiliser le Guide officiel d'Installation de Red Hat Linux x86 qui est compris dans le paquetage. Sinon, vous pouvez toujours vous reporter aux Manuels d'Installation spécifiques à la Distribution, disponibles sur le site web officiel de Red Hat. Le site web officiel de Red Hat se trouve à l'adresse http://www.fr.redhat.com. Reportez-vous à la Foire Aux Questions (FAQ) de Red Hat pour trouver les réponses aux questions et problèmes qui peuvent survenir avant, pendant ou après l'installation. Vous trouverez la FAQ générale (en anglais) à l'adresse http://www.redhat.com/support/resources/faqs/rhl_general_faq/s1-contact.html.

Red Hat propose quelques fonctionnalités d'installation aussi excitantes qu'importantes. De grands progrès ont été accomplis en matière de procédure d'installation avec l'arrivée de la version 6. Maintenant, dans les versions récentes 8.0 (Psyche) et 9.0, l'installation de Red Hat Linux est très élégante, Anaconda mettant les mains dans le cambouis à votre place. Parmi les fonctionnalités d'installation importantes figurent « Kudzu » et le « noyau 2.4 ».

Avant de nous confronter à l'installation de Red Hat Linux, faisons un petit tour d'horizon des conventions d'appellation des lecteurs de disque et des partitions sous Linux. À ce propos, j'ai parlé plus haut de la convention d'appellation des lecteurs et partitions sous FreeBSD, au sujet de l'installation de FreeBSD.

Linux a une façon très particulière de nommer les lecteurs de disques durs et les partitions que vous y créez. Dans la terminologie UNIX (rappelez-vous, le noyau Linux est une réimplémentation d'UNIX), les systèmes UNIX (et plus spécifiquement le noyau) ne peuvent ni lire ni comprendre des « périphériques ». Le noyau UNIX n'a affaire qu'à des abstractions sous forme de « fichiers contenant des caractères ASCII ». Cela veut dire qu'une phrase comme « j'ai un lecteur C: de 30.0 Go » ne veut rien dire du tout sous Linux. Voyons donc comment les disques durs et les partitions sont nommés sous Linux.

* Premier disque dur IDE (disque primaire maître) — /dev/hda

* Deuxième Second disque dur IDE (disque primaire esclave) — /dev/hdb

* Troisième disque dur IDE (disque secondaire maître) — /dev/hdc

* Quatrième disque dur IDE (disque secondaire esclave) — /dev/hdd

/dev est le répertoire placé sur le répertoire racine (« / ») ; il contient tous les fichiers de périphériques associés aux périphériques.

Et les disques SCSI alors ? Eh bien, Linux les étiquette également !

* Premier disque dur SCSI (disque primaire maître) — /dev/sda

* Deuxième disque dur SCSI (disque primaire esclave) — /dev/sdb

* Troisième disque dur SCSI (disque secondaire maître) — /dev/sdc

* Quatrième disque dur SCSI (disque secondaire esclave) — /dev/sdd

/dev est le répertoire placé sur le répertoire racine (« / ») ; il contient tous les fichiers de périphériques associés aux périphériques.

Venons-en maintenant au schéma de partitionnement sous Linux. Sous Linux, on commence par prendre en considération un disque dur particulier, qu'il soir IDE ou SCSI. On prend ensuite en considération les partitions sur ce disque. Par exemple, les partitions sur un lecteur IDE sont nommées de la façon suivante (/dev/hda est pris pour exemple) :

* Première partition primaire — /dev/hda1

* Deuxième partition primaire — /dev/hda2

* Troisième partition primaire — /dev/hda3

* Quatrième partition primaire — /dev/hda4

Et si l'on a une « partition étendue » sous Linux qui contient plusieurs lecteurs logiques de disque ? Eh bien, le noyau Linux associe ces partitions aux fichiers de périphériques « en mode bloc » conservés dans le répertoire /dev. En prenant comme ci-dessus l'exemple de /dev/hda, elle contient 1 partition primaire et 1 partition étendue, qui contient à son tour 5 lecteurs logiques de disque. Dans ce cas, à quoi la table des partitions ressemblerait-elle, et que signifierait-elle ? Voyons comment Linux étiquette ce schéma. Linux les représenterait de la façon suivante :

/dev/hda1 est l'unique partition primaire et /dev/hda2 est l'unique partition étendue sur le disque dur. Remarque : Linux étiquette les partitions primaires de /dev/hda1 à /dev/hda4, les lecteurs logiques de disques s'étendant de 5 à 16. Ainsi, dans l'exemple ci-dessus, de hda5 à hda9, on a les 5 lecteurs logiques de disque existant sur la partition étendue. En effet, il y a peu, sur l'ordinateur de l'un de mes amis, j'ai partitionné le disque dur et installé Microsoft Windows Millenium (ME), Microsoft Windows XP Professionnal et Red Hat Linux 8.0 (Psyche). Linux fdisk, lors de son exécution, montre rigoureusement la même table des partitions qu'indiqué ci-dessus. Il utilise un disque dur IDE et a une partition primaire étiquetée comme lecteur C: sous Windows et contenant WinXP (avec le système de fichiers FAT32), avec hda5 et hda6 étiquetés comme lecteurs D: et E: sous Windows (hda5 contient en fait Windows ME, avec le système de fichiers FAT32), et hda7, hda8 et hda9 utilisés pour Linux. hda7 est la partition /boot, hda8 est le système de fichiers racine « / », et hda9 est le système de fichiers d'échange (« swap »). C'était un exemple simple de l'aspect d'une table des partitions sous Linux. Si vous avez pas mal de partitions et l'intention d'installer plusieurs systèmes d'exploitation, préparez-vous à voir une table des partitions plus complexe en exécutant une commande comme « /sbin/fdisk /dev/hda » (/dev/hda représentant le disque primaire maître de votre ordinateur).

Par exemple, lors de l'exécution de Linux fdisk sur l'ordinateur de mon ami, il m'indiqua quelque chose comme :

    Command (m for help): p

    Disk /dev/hda: 255 heads, 63 sectors, 5005 cylinders
    Units = cylinders of 16065 * 512 bytes
    Device       Boot   Start   End     Blocks          Id      System
    /dev/hdc1   *       1       1275    10241406        c       Win95 FAT32
    (LBA)
    /dev/hdc2           1276    5005    29961225        f       Win95 Ext'd
    (LBA)
    /dev/hdc5           1276    2550    10241406        b       Win95 FAT32
    /dev/hdc6           2551    3825    10241406        b       Win95 FAT32
    /dev/hdc7           3826    3831    48163+  83      Linux
    /dev/hdc8           3832    4213    3068383+        83      Linux
    /dev/hdc9           4214    4246    265041  82      Linux swap

Maintenant que nous avons brièvement évoqué les schémas d'étiquetage des lecteurs et des partitions sous Linux, venons-en au système de fichiers de Linux.

Les systèmes d'exploitation Microsoft Windows utilisent FAT16, FAT32, NTFS 4.0 ou le plus récent NTFS 5.0.

Le noyau GNU/Linux utilisait à l'origine le Premier Système de fichiers étendu (« First Extended filesystem »), fréquemment appelé ext ou extfs. Il a maintenant été remplacé par les systèmes de fichiers ext2 et ext3. Actuellement, le noyau 2.4 utilise le système de fichiers natif « Third Extended filesystem » (Troisième système de fichiers étendu), fréquemment appelé « ext3 » ou « ext3fs ». Même si les noyaux 2.2.x et 2.4.x supportent ext2fs et ext3fs, la dernière version stable, à savoir le noyau 2.4.20, utilise par défaut le système de fichiers « ext3fs ». ext3fs est une extension de ext2fs, comme NTFS 5.0 l'est pour NTFS 4.0 sous Windows. La principale différence entre les systèmes de fichiers « ext2fs » et « ext3fs » est que « ext2fs », contrairement à « ext2fs », est un « système de fichiers journalisé ». Nous parlerons plus en détail de ces systèmes de fichiers lorsque nous les comparerons au système de fichiers UNIX (UFS), qui est le système de fichiers natif sous FreeBSD.

Le « Manuel du programmeur Linux » ( « Linux Programmer's Manual ») contient une section intitulée « FILESYSTEMS(5) » (Systèmes de fichiers). Elle explique quels systèmes de fichiers Linux supporte. On peut accéder aux détails en tapant tout simplement « man fs » à l'invite de commande sur une station Linux. Sont inclus les systèmes de fichiers suivants : minix, ext, ext2, ext3, xia, msdos, umsdos, vfat, proc, nfs, iso9660, hpfs, sysv, smb, ncpfs. Si, comme il convient, le système de fichiers est monté sur /proc, on peut trouver dans le fichier /proc/filesystems quels systèmes de fichiers son noyau supporte actuellement. Si vous avez besoin d'un système de fichiers qui n'est pas supporté actuellement, soit il faut insérer le module adéquat, soit il faut recompiler le noyau pour en créer un nouveau. Ensuite, il suffit d'installer le nouveau noyau personnalisé pour accéder au système de fichiers de votre choix. Pour utiliser un système de fichiers, il faut en général le monter.

Vous trouverez ci-dessous une courte description de quelques-uns des systèmes de fichiers disponibles. minix est le système de fichiers utilisé dans le système d'exploitation Minix, le premier qui fonctionna sous Linux. Il est soumis à plusieurs contraintes : une limitation de la taille des partitions à 64 Mo, des noms de fichiers courts, un seul champ concernant l'heure, etc. Il reste très utile pour les disquettes et les disques RAM. ext est une version élaborée du système de fichiers minix. Il a été complètement remplacé par la deuxième version du système de fichiers étendu (ext2) et a été retiré du noyau (dans la version 2.1.21). ext2fs est un système de fichiers extrêmement performant pour les disques, et Linux l'utilise pour les disques fixes aussi bien que pour les disques amovibles. Le deuxième système de fichiers étendu fut conçu comme une extension du système de fichiers étendu (ext). C'est ext2 qui offre les meilleures performances (en termes de rapidité et d'usage du processeur) parmi les systèmes de fichiers supportés par Linux. ext3 est une version journalisée du système de fichiers ext2. Il est facile de passer d'ext2 à ext3, et vice versa. xia fut conçu et implémenté pour être un système de fichiers stable et sécurisé par extension du code du système de fichiers minix. Il propose les fonctionnalités de base les plus indispensables sans complexité superflue. Le système de fichiers xia n'est plus développé, ni même maintenu. Il a été retiré du noyau à partir de la version 2.1.21. msdos est le système de fichiers utilisé par DOS, Windows et quelques ordinateurs utilisant OS/2. les noms de fichiers sous MS-DOS ne peuvent pas dépasser 8 caractères, suivis d'un point et d'une extension facultative de 3 caractères. umsdos est un système de fichiers DOS étendu, utilisé par Linux. Il ajoute la possibilité de noms de fichiers longs, des UID et GID (NDT : identifiants d'utilisateur et de groupe), des permissions POSIX, et des fichiers spéciaux (périphériques, tubes nommés, etc.) sous le système de fichiers DOS, sans sacrifier pour autant la compatibilité avec DOS.

vfat est le système de fichiers DOS étendu utilisé par Microsoft Windows 95 et Windows NT. VFAT ajoute la possibilité d'utiliser des noms de fichiers longs sous le système de fichiers MS-DOS. Le système de fichiers proc n'est pas un système de fichiers général. C'est un « pseudo-système de fichiers » utilisé comme interface vers les structures de données du noyau, évitant la lecture et l'interprétation de /dev/kmem. En particulier, ses fichiers ne prennent pas d'espace disque. iso9660 est un type de système de fichiers pour CD-ROM conforme au standard ISO 9660. Linux supporte High Sierra, le précurseur du standard ISO 9660 pour les systèmes des fichiers de CD-ROM. Il est automatiquement reconnu dans le support du système de fichiers iso9660 sous Linux. Linux supporte également les recommandations du System Use Sharing Protocol spécifié par le protocole Rock Ridge Interchange. Elles sont utilisées pour décrire plus amplement les fichiers d'un système de fichiers iso9660 à un hôte UNIX, et à lui fournir des informations telles que les noms de fichiers longs, les UID et GID, les permissions POSIX, et les périphériques. Ce protocole est automatiquement reconnu dans le support du système de fichiers iso9660 sous Linux. hpf signifie High Performance Filesystem (Système de fichiers à haute performance) ; il est utilisé sous OS/2. Ce système de fichiers est en lecture seule sous Linux, en raison de l'insuffisance de sa documentation. sysv est l'implémentation du système de fichiers System V/Coherent sous Linux. Il implémente tous les systèmes de fichiers Xenix, System V/386, et Coherent. nfs signifie Network Filesystem (Système de fichiers réseau) ; il est utilisé pour accéder aux disques situés sur des ordinateurs distants. smb est un système de fichiers réseau qui supporte le protocole Server Message Block (SMB), utilisé par Windows pour les groupes de travail (Workgroups), Windows NT, et Lan Manager (gestionnaire de réseau local). Pour utiliser smbfs, vous avez besoin d'un programme de montage spécial, que l'on peut trouver dans le paquetage ksmbfs. ncpfs est un système de fichiers réseau qui supporte le protocole NCP, utilisé par Novell NetWare.

Maintenant que nous avons traité d'un certain nombre de schémas de partitionnement et de systèmes de fichiers sous Linux, il est temps de passer à l'installation effective de Linux. Pour un suivi, étape après étape, de l'installation de Red Hat Linux, consultez les guides d'installations spécifiques à votre distribution sur le site web officiel de Red Hat. Tous les types d'installation y sont décrits, avec les photos d'écran qui correspondent, ainsi que des astuces supplémentaires. Je ne mentionnerai ici que les principales étapes de l'installation. Pour installer Red Hat Linux sur votre ordinateur, suivez les étapes suivantes :

  1. Insérez le CD-ROM amorçable de Red Hat Linux 8.0 dans votre lecteur de CD-ROM, puis redémarrez l'ordinateur. Je présuppose que vous avez un CD de la version 8.0 de la distribution Red Hat Linux. Si vous avez des versions plus anciennes, aucun problème ! Vous pouvez encore les utiliser. Les étapes de base de l'installation sont les mêmes pour toutes les versions de cette distribution. Assurez-vous que votre ordinateur peut être amorcé depuis un CD-ROM en consultant ou modifiant la configuration du BIOS. Si vous ne pouvez pas démarrer à partir du lecteur de CD-ROM, il existe d'autres méthodes de démarrage. Reportez-vous aux Guides d'Installation de Red Hat pour obtenir plus d'informations sur la création de disquettes d'amorçage « locales », « en réseau » et « PCMCIA ».

  2. Peu après l'amorçage devrait apparaître un écran Red Hat Linux 8.0 contenant l'invite « boot: » ; l'écran contient des informations sur plusieurs options de démarrage. Vous pouvez ou bien taper « Entrée » pour entrer dans un programme d'installation fondé sur une interface graphique, ou bien taper « linux text » à l'invite « boot: » pour entrer dans une installation en mode texte fondée sur ncurses. Personnellement, je préfère les installations en mode texte. Lisez les messages de démarrage pour vérifier que le noyau Linux détecte votre matériel. Si la détection n'est pas correcte, vous pouvez avoir besoin de redémarrer l'installation en mode expert. Entrez dans le mode « expert » en utilisant la commande de démarrage suivante : « boot: linux expert », puis appuyez sur Entrée.

  3. Suivez les étapes habituelles en configurant la langue, le clavier et la souris. Apparaît ensuite l'écran « Welcome to Red Hat Linux » (Bienvenue dans Red Hat Linux). Continuez jusqu'à l'écran « Install or Upgrade » (Installation ou Mise à jour). Comme c'est la toute première fois que nous installons Linux, nous choisissons « Install ». La question qui se pose alors est de savoir quel type d'installation sélectionner, et pourquoi. Red Hat Linux 8.0 propose quatre options : Workstation (Station de travail), Server, Laptop (Portable) et Custom (Personnalisé). Nous considérons que les installations Workstation, Server et Laptop ne conviennent pas, et ce pour des raisons évidentes : elles ne proposent pas à l'utilisateur de personnaliser ses fonctionnalités. Aussi allons-nous procéder à l'installation « Custom ».

  4. Suivez les étapes habituelles, et à l'écran de partitionnement, vous devrez choisir entre « fdisk » et « disk druid  ». Pour les experts de Linux, fdisk est de toute évidence l'outil privilégié. Disk Druid est l'outil graphique de Red Hat pour afficher, éditer, ajouter et effacer des partitions sur les lecteurs de disque dur. Choisissez vous-même entre ces deux programmes. Pour ce guide, j'ai choisi « disk druid ». À l'écran suivant vous sera affichée la géométrie du disque dur tout entier. Essayez de comprendre ce qui vous est montré à l'écran et de l'analyser à la lumière des informations fournies dans le chapitre où, plus haut, j'ai traité dans le détail du partitionnement. Essayez de retrouver les équivalents, dans la terminologie Windows, des partitions affichées.

  5. Sur mon ordinateur, Disk Druid représente d'abord /dev/hda comme ensemble des partitions /dev/hda1, /dev/hda2 et /dev/hda3. /dev/hda1 est la partition FAT32 qui (sur mon ordinateur) contient Microsoft Windows 98 (SE) ; /dev/hda2 est la tranche FreeBSD (ou OpenBSD, ou encore NetBSD) ; et /dev/hda3 est la partition Linux. Remarque : la partition /dev/hda3 est la tranche que j'ai créée dans l'éditeur d'étiquettes de FreeBSD, en assignant 131 au système de fichiers correspondant.

  6. Je garde telles quelles /dev/hda1 et /dev/hda2, et efface /dev/hda3. Je gagne ainsi de l'espace disque. Puis j'ajoute une partition /boot d'environ 100 Mo avec le système de fichiers ext2, puis une partition d'échange (swap) d'environ 128 Mo et enfin une partition racine (« / ») à laquelle j'alloue tout l'espace restant sur le lecteur. C'est tout ce qu'il y a à faire. Nous avons donc quelque chose comme cela :

    Command (m for help): p
    
    Disk /dev/hda: 255 heads, 63 sectors, 2491 cylinders
    Units = cylinders of 16065 * 512 bytes
    Device           Boot   Start   End     Blocks          Id      System
    /dev/hda1               1       125     1004031         b       Win95 FAT32
    /dev/hda2       *       126     1399    10233405        a5      FreeBSD
    /dev/hda3               1400    1412    104422+         83      Linux
    /dev/hda4               1413    2491    8667067+        f       Win95 Ext'd
    (LBA)
    /dev/hda5               1413    1428    128488+         82      Linux swap
    /dev/hda6               1429    2491    8538516         83      Linux
    
    Comme indiqué plus haut, /dev/hda3 est monté comme /boot, /dev/hda5 est le système de fichiers d'échange et /dev/hda6 est monté comme /.

  7. Poursuivez l'installation jusqu'à l'écran qui vous invite à choisir le chargeur de démarrage. C'est une étape capitale de l'installation, et même la plus importante. Un chargeur de démarrage est à proprement parler le premier programme qui s'exécute lorsque vous allumez votre ordinateur. Le Master Boot Record (MBR : Secteur principal d'amorçage) est une zone spéciale de votre disque dur qui est automatiquement chargée par le BIOS de votre ordinateur. C'est de ce premier point que le chargeur de démarrage (soit LILO, soit GRUB) peut prendre le contrôle de la procédure de démarrage tout entière. GRUB, lors de son exécution, lit les instructions qu'on lui a données dans son propre fichier de configuration (par exemple, le fichier de configuration de Linux Loader (LILO) est /etc/lilo.conf, et pour GRUB /boot/grub/grub.conf), donne des instructions importantes au BIOS, puis charge les fichiers de démarrage du système d'exploitation approprié dans la mémoire de l'ordinateur. Ceux-ci, à leur tour, activent le montage des systèmes de fichiers corrects aux points de montage adéquats, ce qui prépare l'ordinateur à son utilisation ultérieure. Aussi le chargeur de démarrage est-il vital pour le démarrage correct du système d'exploitation.

  8. Vous pouvez utiliser n'importe lequel des deux chargeurs de démarrage disponibles sous Linux, Linux Loader (LILO : Chargeur de Linux) ou GNU GRand Unified Boot loader (GRUB : Grand chargeur de démarrage unifié de GNU). Vous êtes libre de choisir celui que vous préférez. Pour des raisons que je détaille dans la FAQ, je préfère GNU GRUB. Remarque : je ne commente pas ici les détails de l'aspect, de l'implémentation et de la configuration de GRUB, car ils dépassent le projet de ce guide. Beaucoup d'informations sont disponibles sur Internet au sujet de ces chargeurs de démarrage, mais aussi d'autres encore, qu'ils soient « libres » ou « propriétaires ». Si besoin est, jetez-y un coup d'œil.

  9. GRUB est un chargeur de démarrage très puissant pour x86 ; il peut être utilisé pour démarrer un grand nombre de systèmes d'exploitation. GRUB supporte directement toutes les distributions de GNU/Linux, FreeBSD, NetBSD, OpenBSD, Sun Solaris et autres. Il permet de démarrer d'autres systèmes d'exploitation propriétaires aussi bien que d'utiliser la technologie du « chargement chaîné » (« chain loading »). Si vous avez Microsoft Windows 95/98 (SE)/Millennium Edition/NT/2000/XP comme système d'exploitation initialement installé sur votre ordinateur, puis FreeBSD 5.1-RELEASE ou OpenBSD 3.2-RELEASE ou encore NetBSD 1.6.1, allongez-vous et reposez-vous car GRUB est là pour s'occuper de tout grâce à ses fonctionnalités puissantes et dynamiques. SI vous avez Microsoft Windows 95/98 (SE)/Millennium Edition, qui par défaut n'a pas de chargeur de démarrage (contrairement à Microsoft Windows NT/2000/XP), alors choisissez « Add GRUB to the MBR » (Ajouter GRUB au Secteur principal d'amorçage).

  10. Après le démarrage, vous recevrez l'écran de GRUB vous invitant à choisir le système d'exploitation. Si vous avez Microsoft Windows NT/2000/XP, qui utilisent par défaut le « NT Boot loader » (Chargeur de démarrage NT) pour démarrer le système d'exploitation, alors continuez et choisissez « Add GRUB to the MBR » (Ajouter GRUB au MBR). Surtout, pas de panique ! Cela ne posera pas le moindre problème. Dans ce cas, après un démarrage réussi, vous recevrez l'écran de GRUB vous invitant à choisir le système d'exploitation. Vous aurez deux entrées dans la liste, par exemple, comme chez moi, « Windows » et « Linux ». Si vous choisissez « Linux » et appuyez sur Entrée, les fichiers de démarrage de Red Hat Linux sont chargés dans la mémoire de l'ordinateur et l'ordinateur se lance lui-même sous Linux. À l'inverse, si vous choisissez « Windows » et que vous appuyez sur Entrée, le mécanisme du « chargement chaîné » (« chain loading ») est mis en fonctionnement, et invoque le chargeur de démarrage de FreeBSD (« FreeBSD boot loader »). Le chargeur de démarrage de FreeBSD charge alors Microsoft Windows 98 (SE) dans la mémoire de l'ordinateur.

  11. Cela explique à peu près tout. Après avoir ajouté GRUB à votre Secteur principal d'amorçage (MBR), poursuivez l'installation comme d'habitude. Remarque : vous pouvez installer GRUB ou bien dans le MBR ou bien dans le secteur de démarrage de la partition active. Si vous prévoyez d'utiliser un autre chargeur de démarrage sur votre ordinateur (par exemple, OS/2 Boot Manager (Gestionnaire de démarrage d'OS/2), ou Windows NT's NT Boot loader (Chargeur de démarrage nouvelle technologie de Windows NT), ou tout autre chargeur de démarrage commercial comme System Commander et Partition Magic), ajoutez GRUB au « first sector of your root partition » (Premier secteur de votre partition racine), puis configurez les autres chargeurs de démarrage pour démarrer GRUB (qui à son tour démarrera Red Hat Linux).

  12. Une fois que vous avez créé les partitions et installé GRUB dans le MBR, il ne reste plus qu'à procéder normalement à l'installation, en choisissant les paquetages destinés à l'installation (vous pouvez les installer ultérieurement depuis la ligne de commande au moyen de la commande RPM), etc. Enfin, terminez par l'installation de Red Hat Linux. Lorsque vous êtes invité à créer une disquette de démarrage (« bootdisk »), créez-en une. C'est très pratique en cas de plantage du système. Vous aurez toujours la possibilité de créer ultérieurement une disquette de démarrage et de configuration (« setup bootdisk ») depuis l'interface en ligne de commandes.

  13. Selon le nombre des paquetages que vous avez précédemment choisis, et selon les ressources de votre ordinateur, l'installation peut prendre un certain temps. Adossez-vous sur votre chaise et reposez-vous pendant l'installation des paquetages ; ou alors courez au Burger King le plus proche vous jeter sur un ou deux hamburgers ! Quant aux experts qui se trouvent parmi vous, après avoir lu tout ceci, si vous avez l'impression que quelque chose a été affirmé à tort ou mal expliqué, envoyez-moi donc une ligne ou deux. Pour les petits nouveaux, mon conseil est simple : pratiquez, pratiquez, et pratiquez jusqu'à ce que ça aille. Il n'y a pas de voie royale pour la réussite.

  14. Après l'installation et la configuration réussies de tous les paquetages, maintenant que votre installation de Red Hat Linux est achevée, le CD-ROM de Linux devrait être éjecté du lecteur, et l'ordinateur redémarrer automatiquement. Comme indiqué plus haut, après un démarrage réussi, vous recevrez l'écran GRUB vous invitant à choisir quel système d'exploitation démarrer. Selon votre configuration lors de l'installation, vous aurez 2 entrées dans la liste ; par exemple, chez moi, j'ai « Windows » et « Linux ». Vérifiez que chacun des deux systèmes d'exploitation fonctionne correctement en les démarrant l'un après l'autre.

  15. Si tout fonctionne correctement, très bien, c'est le temps des réjouissances. Au cas où quelque chose aille de travers quelque part, selon la nature de ce qui va de travers, il peut y avoir beaucoup de choses à faire. Notez tout en cas de problème. Rédigez sur papier un bref rapport d'erreur, si besoin est. Ils se révèlent d'une grande aide lors de diagnostics ultérieurs. Il est temps maintenant de configurer FreeBSD dans l'environnement Red Hat Linux, afin que d'activer dans GRUB la possibilité de démarrer également FreeBSD via le mécanisme du chargement chaîné (« chain loading »).

  16. Ouvrez une session dans Red Hat Linux, et ouvrez le fichier /boot/grub/grub.conf au moyen de l'éditeur vi. Lors de son édition, soyez très prudent ! Comme GRUB lit le fichier /boot/grub/grub.conf lors de l'amorçage de l'ordinateur, des coquilles dans le fichier /boot/grub/grub.conf peuvent occasionner des désastres. Remarque : GRUB ne propose pas d'utilitaire comparable à la commande /sbin/lilo -v -v que LILO propose, et qui permet depuis la ligne de commande de vérifier le fichier /etc/lilo.conf ; soyez donc très prudent si vous utilisez GRUB pour démarrer des systèmes d'exploitation. Ajoutez maintenant une entrée pour FreeBSD avant l'entrée « Windows ». Votre fichier /boot/grub/grub.conf, après son édition, devrait ressembler à ceci :

              default=0
              timeout=150
              splashimage=(hd0,2)/grub/splash.xpm.gz
    
              title Linux (2.4.18-3)
                              root (hd0,2)
                              kernel /vmlinuz-2.4.18-3 ro root=/dev/hda6
    
              title FreeBSD
                              root (hd0,a)
                              kernel /boot/loader ro root=/dev/hda2
    
              title Windows
                              rootnoverify (hd0,0)
                              chainloader +1
    

  17. Comme indiqué, le premier bloc sert au démarrage de Linux, le second à celui de FreeBSD, et le dernier à celui de Windows 98 (SE). Remarquez l'entrée qui suit le mot « root » (Racine) à la deuxième ligne de chacun des deux premiers blocs. Elle définit l'emplacement exact, sur le disque dur de l'ordinateur, des fichiers de démarrage requis pour le démarrage du système d'exploitation. Sur le système Linux, on peut voir que (hd0,2) renvoie à la 3è partition, à savoir /dev/hda3. On sait que /dev/hda3 renvoie à la partition /boot qui contient les fichiers de démarrage. De même, sur le système FreeBSD, on peut voir que (hd0,a) renvoie à /dev/ad0s2a, qui renvoie à son tour au système de fichiers racine « / », qui sous Linux est mappé sous le nom de périphérique /dev/hda2. La mention rootnoverify dans le bloc Windows dit au noyau Linux de ne pas monter la partition /dev/hda1 puisqu'elle n'est pas un système de fichiers Linux.

  18. Maintenant, au redémarrage, vous avez un système à démarrage multiple qui vous permet de démarrer n'importe lequel des trois systèmes d'exploitation : Windows (98 (SE) sur mon ordinateur), FreeBSD 5.1-RELEASE ou OpenBSD 3.2-RELEASE ou encore NetBSD 1.6.1, et Red Hat Linux 8.0. C'est tout ce qu'il y a à faire pour préparer un système à démarrage multiple doté de nombreuses fonctionnalités. Si vous voulez savoir comment monter différents systèmes de fichiers sur différents systèmes d'exploitation, suivez les instructions données par le chapitre « Montage des systèmes de fichiers ».

Les systèmes d'exploitation Microsoft Windows, FreeBSD 5.1-RELEASE ou OpenBSD 3.2-RELEASE ou encore NetBSD 1.6.1, et Red Hat Linux 8.0 ont maintenant été installés et coexistent pacifiquement sur votre ordinateur. Est-ce tout ? Est-ce suffisant ? Certainement pas ! L'une des principales raisons qui font que Microsoft Windows, FreeBSD 4.8-RELEASE et Red Hat Linux 8.0 tournent tous sur mon ordinateur (celui sur lequel j'ai préparé une partie du guide que vous êtes en train de lire) est que je passais l'essentiel de mon temps sous FreeBSD et Linux, mais que j'avais besoin d'un accès à Windows à cause de mes projets à l'université. J'ai donc besoin de pouvoir accéder de temps en temps aux données conservées sur ma partition Windows. À chaque fois que je travaille sous FreeBSD et que j'ai besoin d'avoir accès à quelque donnée conservée sur ma partition Windows, je n'ai pas de temps à perdre pour redémarrer mon ordinateur, ouvrir une session sous Windows, copier les fichiers sur une disquette puis fermer ma session, redémarrer une fois encore, ouvrir une session sous FreeBSD, et copier le contenu de la disquette sur le répertoire /home/ghosh du système FreeBSD. Une procédure comme celle-ci n'est ni simple, ni logique. Grâce à la commande « mount » disponible sur les systèmes UNIX, je n'ai pas à subir cette affreuse procédure à chaque fois que j'ai besoin d'accéder à quelque donnée de ma partition Windows.

La commande mount est l'une des commandes les plus importantes disponibles sur un système UNIX. Elle permet à l'utilisateur d'un système UNIX de monter des systèmes de fichiers, qu'ils soient ou non situés physiquement sur le même ordinateur. En d'autres termes, la commande mount vous permet de monter aussi bien un système de fichiers local (qui est physiquement présent sur l'ordinateur) qu'un système de fichiers distant, au moyen du chemin d'accès au nœud distant approprié. La commande mount est apparue pour la première fois dans l'UNIX AT&T Version 1. Reportez-vous à la page de manuel sur la commande mount sur votre système FreeBSD, OpenBSD ou Linux pour une analyse en profondeur de toutes les options que l'on peut passer à la commande mount.

Bien que ce soit une commande très puissante sur un système UNIX ou affilié, la commande mount en elle-même est très simple à utiliser. La syntaxe de la commande mount est la suivante : mount -t système_de_fichiers nom_de_périphérique point_de_montage. Cela signifie que vous dites à la commande mount de prendre en considération le fichier de périphérique appelé nom_de_périphérique, qui est du type de système de fichiers système_de_fichiers spécifié par l'option -t système_de_fichiers, et de le greffer sur le système FreeBSD/OpenBSD/NetBSD/Linux existant, dans le répertoire appelé point_de_montage. C'est aussi simple que cela !

Pour monter le Second système de fichiers étendu de Linux (ext2fs) sur un système de fichiers FreeBSD, je dois construire et installer un noyau FreeBSD personnalisé. La construction et l'installation d'un noyau personnalisé sous FreeBSD est simple. J'ouvre une session en tant que « root » et suis, pour la construction d'un noyau, les étapes suivantes :

Ceci fait, j'essaie de monter une partition Linux au moyen de la commande suivante :

mount -t ext2fs /dev/ad0s3 /mnt/linux
En supposant que /dev/ad0s3 est la tranche FreeBSD représentant un système de fichiers Linux et que /mnt/linux existe, le système de fichiers devrait être monté sur le répertoire spécifié, qui joue le rôle de point de montage.

Pour monter des partitions MSDOS aussi bien que des systèmes de fichiers FAT16 ou FAT32 formatés par Windows, j'exécute la commande suivante :

mount -t msdos /dev/ad0s1 /mnt/windows
/dev/ad0s1 est la tranche FreeBSD qui représente la partition Windows 98 (SE) sur mon ordinateur, et le répertoire /mnt/windows existe. Pour le démonter, j'exécute tout simplement la commande suivante :
umount /mnt/windows
Quant aux gens qui ont un système de fichiers NTFS, ils peuvent essayer de la monter au moyen de la commande :
mount -t ntfs /dev/fd0 /mnt/floppy
et la démonter en tapant :
umount /mnt/floppy
Remarque : le support en écriture pour les systèmes de fichiers NTFS est très limité !

Pour monter sous Linux un système de fichiers FreeBSD, c'est-à-dire UFS (Unix FileSystem), il faut construire et installer un noyau Linux personnalisé. La construction d'un noyau Linux est une tâche facile, et vous pouvez vous reporter à la documentation disponible. Je ne mentionnerai ici que les étapes principales. Pour construire un noyau Linux personnalisé, j'ouvre une session en tant que root et exécute les étapes suivantes :

  1. J'exécute la commande :

    cd /usr/src/linux-2.4
    Si le répertoire /usr/src/linux-2.4 n'existe pas sur votre système, c'est que le paquetage des sources du noyau n'a pas été installé. Pour compiler le noyau, vous devez avoir le code source du noyau, make, dev86, gcc et un certain nombre de dépendances.

  2. Je crée une sauvegarde (une copie) du Makefile (Fichier de construction) d'origine en exécutant la commande :

    cp Makefile Makefile.bak
    Vous pouvez toujours vous reporter au Makefile d'origine en y accédant en tant que Makefile.bak.

  3. J'ouvre le Makefile au moyen de vi ou de tout autre éditeur de texte . Vous pouvez changer la valeur EXTRAVERSION en ce que vous voulez. Par exemple, sur mon système, le noyau Linux initial était 2.4.18-3. Depuis lors, j'en ai construit plusieurs autres sous les noms de 2.4.18-3ghosh, 2.4.18-3smp, 2.4.18-3_dummy, 2.4.18-3bsd, etc. Le code d'EXTRAVERSION aide donc à distinguer les noyaux Linux lorsqu'un grand nombre en est disponible sur un système.

  4. J'enregistre le Makefile et j'en sors. Puis j'exécute :

    make mrproper
    Cela nettoie les dossiers de compilation de tout déchet issu de la compilation antérieure de noyaux Linux sur le même système. Remarque : toutes les commandes (y compris celle-ci) sont à exécuter depuis le répertoire /usr/src/linux-2.4.

  5. Exécutez la commande :

    make menuconfig
    Vous pouvez aussi utiliser xconfig si vous avez accès au système X11 ou X Window.

  6. Une fois dans menuconfig, bricolez avec les options disponibles. Entrez dans la section

    « File systems »
    (Systèmes de fichiers), puis sélectionnez les options
    « UFS file system support (read-only) »
    (Support du système de fichiers UFS (en lecture seule)) et
    UFS file system write support (DANGEROUS)
    (Support du système de fichiers UFS en écriture (DANGEREUX)). Vous devriez donc avoir quelque chose comme ceci :
    <*> UFS file system support (read-only)
    et
    [*] UFS file system write support (DANGEROUS)
    Les options de configuration sont, au niveau du noyau, de la forme :
    CONFIG_UFS_FS
    et
    CONFIG_UFS_FS_WRITE
    respectivement pour le support en lecture seule et en écriture. Ensuite, entrez dans la section « Partition types » (Types de partition) et sélectionnez l'option
    [*] BSD disklabel
    (Étiquette de disque BSD) (tables de partitions FreeBSD), qui correspond au niveau du noyau à l'option CONFIG_BSD_DISKLABEL. ceci vous permet d'accéder aux étiquettes de disque dans les tranches FreeBSD, et de les lire.

  7. Une fois exécutées ces trois options, j'enregistre le fichier de configuration et je sors. Exécutez maintenant :

    make dep && clean

  8. Exécutez la commande :

    make bzImage && modules
    pour créer le fichier d'image du noyau Linux zippé (compressé), ainsi que les modules correspondants.

  9. Exécutez la commande :

    make modules_install
    elle installe les modules nouvellement créés dans les répertoires qui leur correspondent.

  10. Copiez le fichier bzImage dans le répertoire /boot. Si besoin est, vous pouvez aussi créer une image du fichier du disque RAM initial, au moyen de la commande mkinitrd.

  11. Ouvrez le fichier /boot/grub/grub.conf au moyen de l'éditeur vi et créez-y une entrée adéquate. Enregistrez et quittez. Redémarrez pour vérifier que le nouveau noyau fonctionne correctement.

Après l'installation du noyau Linux personnalisé récemment construit, vous pouvez commencer à l'utiliser pour monter des systèmes de fichiers UFS. Utilisez la commande :

mount -t ufs /dev/hda2 /mnt/bsd
en supposant que /dev/hda2 est la tranche FreeBSD et que /mnt/bsd existe. Démontez-la au moyen de la commande :
umount /mnt/bsd

Pour monter des systèmes de fichiers FAT32 de Windows 95/98/ME sous Linux, utilisez la commande

mount -t vfat /dev/hda1 /mnt/windows
Le répertoire /mnt/windows doit exister sur le système.

Démontez-le en exécutant la commande :

umount /mnt/windows

Quant aux lecteurs qui utilisent le système de fichiers NTFS, j'ai de mauvaises nouvelles ! Ils doivent inclure le support du système de fichiers NTFS dans le fichier de configuration et construire un nouveau noyau Linux personnalisé. Attention : le support en écriture sur NTFS est DANGEREUX et limité !

Bien que les systèmes d'exploitation FreeBSD, OpenBSD et GNU/Linux soient de très beaux morceaux de logiciel, lors de la création d'un système à démarrage double ou multiple qui les rassemble tous (ou différentes combinaisons), l'un d'eux peut rencontrer des problèmes, du problème facile à détecter et à résoudre aux problèmes tout à fait bizarres. La résolution de problèmes, comme tout vétéran d'UNIX sait (et apprécie), n'est pas un art exact. Dans ce chapitre, j'ai fait une liste de quelques-uns des problèmes que j'ai rencontrés (et que je continue de rencontrer) lors de la configuration de systèmes à démarrage double ou multiple avec différentes sortes de systèmes d'exploitation et de matériel.

Remarque : selon le matériel particulier et les distributions ou versions utilisées, vous pouvez avoir affaire à des versions sensiblement différentes des problèmes recensés par la liste ci-dessous. Si cependant vous rencontrez un nouveau problème, ou que vous pouvez contribuer à ce guide en proposant une meilleure solution à l'un des problèmes listés ici, touchez-m'en un mot en anglais à l'adresse suivante : .

L'expérience que j'ai en matière de démarrage multiple m'a permis de voir quelques types étranges d'échec et un comportement souvent erratique, mais le plus souvent dans la procédure de fdisk et de l'installation de Linux. J'en ai souvent pris note pour dresser un diagnostic et résoudre le problème ultérieurement. Je peux en conclure que parmi plusieurs distributions Linux (à savoir Red Hat, Slackware, SuSE et Mandrake), les distributions de FreeBSD et OpenBSD, les fdisk, disklabel et tout le reste de la procédure d'installation de FreeBSD (/stand/sysinstall) sont les meilleurs de tous, sans erreurs ni plantages abrupts. Je pensais à l'origine qu'il devait y avoir une méthode exacte à suivre pour installer tous ces systèmes d'exploitation, ou un ordre exact à suivre, mais les années passant, j'ai appris la vérité. En supposant un bon support du matériel, des CD-ROM d'installation en bon état, le comportement erratique des programmes d'installation est dû à des données non effacées provenant d'installations précédentes. Avant de vous mettre à créer un système à démarrage multiple, commencez l'installation sur un disque dur fraîchement installé. Lisez attentivement pour suivre les détails de la procédure. Parmi les questions fréquentes des lecteurs figurent :

11.1. J'ai créé une partition étendue avec des lecteurs de disque logique ou des sous-partitions. Lors de l'installation de FreeBSD, il a complètement ignoré les partitions internes à cette partition. Est-ce normal ?
11.2. J'ai installé avec succès les systèmes d'exploitation FreeBSD et OpenBSD. Lorsque j'ai essayé d'installer Red Hat Linux, Linux fdisk a affiché un message d'erreur : « too many partitions » (Trop de partitions). Qu'est-ce que cela signifie ? Que puis-je faire ? OU BIEN : J'ai effacé de mon ordinateur des installations antérieures des systèmes d'exploitation FreeBSD, OpenBSD et/ou NetBSD. Lorsque j'ai essayé d'installer Red Hat Linux, Linux fdisk a affiché un message d'erreur : « too many partitions » (Trop de partitions). Que dois-je faire ?
11.3. J'étais en train de réaliser une nouvelle installation de Red Hat Linux sur mon PC, qui auparavant avait eu plusieurs installations de FreeBSD et/ou OpenBSD et/ou NetBSD. J'ai reçu de Red Hat Linux fdisk un message d'erreur : « too many partitions » (Trop de partitions). Ne puis-je pas réaliser un installation complète de Red Hat Linux sur mon disque dur pour retirer les données de BSD disklabel de mon disque dur ?
11.4. J'ai effacé toutes les partitions existantes qui contenaient des données sur mon PC. Mais je veux en être sûr et nettoyer mon disque avec quelques utilitaire « professionnel » de nettoyage de disque. Lequel utiliser ? Comment les utiliser ?
11.5. J'ai nettoyé mon disque dur au moyen de l'utilitaire UNIX dd. Ensuite, j'ai réalisé une nouvelle installation de Red Hat Linux sur mon PC, suivie d'une installation de FreeBSD. J'ai installé le gestionnaire de démarrage de FreeBSD dans le MBR. Et maintenant mon ordinateur ne démarre plus ! Que s'est-il passé ? Où me suis-je trompé ? OU BIEN : J'ai nettoyé mon disque dur au moyen de l'utilitaire UNIX dd. Ensuite, j'ai réalisé une nouvelle installation de Red Hat Linux sur mon PC, suivie d'une installation d'OpenBSD. J'ai installé le gestionnaire de démarrage d'OpenBSD dans le MBR. Et maintenant mon ordinateur ne démarre plus ! Que s'est-il passé ? Où me suis-je trompé ?
11.6. J'ai installé Red Hat Linux sur mon PC, mais lors de l'installation de LILO sur le MBR, j'ai reçu un message d'erreur disant que le programme d'installation ne pouvait pas écrire ces informations sur le MBR. Que s'est-il passé ?
11.7. Récemment, j'étais en train d'installer OpenBSD sur mon PC. Après avoir créé les partitions dans OpenBSD fdisk, lorsque j'ai enregistré les changements et quitté fdisk au moyen de l'option « quit », il m'a affiché quelque avertissement du genre : « wd0: no disk label » (wd0 : Pas d'étiquette disque) en blanc brillant sur fond bleu. Qu'est-ce que cela signifie ? Ai-je fait quelque chose d'incorrect ?
11.8. J'ai sur mon PC les systèmes d'exploitation FreeBSD 4.8-RELEASE et OpenBSD 3.2-RELEASE. J'ai essayé d'installer Red Hat Linux sur l'espace disponible sur le disque dur, mais à chaque fois que j'ai essayé d'utiliser l'outil de partitionnement fdisk ou Disk Druid, il a affiché d'étranges messages d'erreur. Que puis-je faire pour installer Red Hat Linux sur mon système ?
11.9. Sur mon PC sont installés les systèmes d'exploitation FreeBSD et OpenBSD. Je voudrais installer une autre distribution Linux que Red Hat ; à la lecture du problème rapporté, je me demande laquelle vous me suggérez.
11.10. Lors de l'installation de FreeBSD 4.X-RELEASE sur mon ordinateur, FreeBSD fdisk (ou disklabel) a utilisé un nom de partition 'X' au lieu du schéma d'étiquetage /dev/ad[0-3]s[1-4]n. Que s'est-il passé ? Que représente ce 'X' ?
11.11. J'ai installé OpenBSD sur mon système, sur lequel tourne également Windows. Après le redémarrage, lorsque j'appuie sur F2 à l'écran qui affiche « BSD », OpenBSD ne démarre pas. J'ai reçu un message d'erreur « Bad Magic » (Mauvaise magie / mauvais nombre magique). Qu'est-ce que cela signifie ? Que puis-je faire ?
11.1.

J'ai créé une partition étendue avec des lecteurs de disque logique ou des sous-partitions. Lors de l'installation de FreeBSD, il a complètement ignoré les partitions internes à cette partition. Est-ce normal ?

Oui, c'est normal. Le logiciel du système d'exploitation FreeBSD ne peut détecter que les partitions primaires des disques durs, qu'il appelle « tranches » (« slices »). Une partition étendue, bien qu'elle doit représentée dans FreeBSD fdisk, ne représentera pas les partitions constitutives de la partition primaire.

11.2.

J'ai installé avec succès les systèmes d'exploitation FreeBSD et OpenBSD. Lorsque j'ai essayé d'installer Red Hat Linux, Linux fdisk a affiché un message d'erreur : « too many partitions » (Trop de partitions). Qu'est-ce que cela signifie ? Que puis-je faire ? OU BIEN : J'ai effacé de mon ordinateur des installations antérieures des systèmes d'exploitation FreeBSD, OpenBSD et/ou NetBSD. Lorsque j'ai essayé d'installer Red Hat Linux, Linux fdisk a affiché un message d'erreur : « too many partitions » (Trop de partitions). Que dois-je faire ?

Comme vous pouvez le constater, ce message d'erreur posé par l'outil fdisk de Red Hat Linux peut avoir lieu pour un grand nombre de raisons. J'ai rencontré ces deux-ci lors d'installations de démarrage multiple sur des PC. Lorsque ce message est affiché, Linux fdisk ne peut rien changer au disque. En ce qui me concerne, j'ai la forte impression que ce message, « too many partitions (16, maximum is 8) » (Trop de partitions (16, au lieu de 8 au maximum)) apparaît en général lorsque l'on a des données provenant d'installations antérieures de FreeBSD et/ou OpenBSD et/ou NetBSD et qu'elles n'ont pas été effacées. Cela arrive généralement lorsque ces partitions ont été effacées, mais que la table maîtresse des partitions (MPT, Master Partition Table) contenue dans le MBR (Secteur primaire d'amorçage) n'a pas été réécrite. Puisque ce problème ne semble pas arriver sur des disques durs propres, j'en conclus que cela n'apparaît que si vous avez d'anciennes données de BSD disklabel sur votre disque dur.

Une fois que cette erreur a été repérée, il n'y a pas grand chose à faire : quoi que vous fassiez, quoi que vous tapiez, rien n'est écrit sur le disque. S'il s'avère que vous fassiez une installation sur un disque neuf et que vous recevez cette erreur, exécutez la commande « fdisk /mbr » depuis l'invite de MS-DOS, et essayez une nouvelle fois d'installer Red Hat Linux. S'il s'avère que vous ayez déjà FreeBSD/OpenBSD/NetBSD qui soit installé sur votre système, alors (désolé mon ami !) effacez toutes les installations précédentes, nettoyez le disque au moyen de l'utilitaire « dd », ou de ce que vous avez à disposition, quoi que ce soit ; et recommencez l'installation de tout à partir de zéro.

11.3.

J'étais en train de réaliser une nouvelle installation de Red Hat Linux sur mon PC, qui auparavant avait eu plusieurs installations de FreeBSD et/ou OpenBSD et/ou NetBSD. J'ai reçu de Red Hat Linux fdisk un message d'erreur : « too many partitions » (Trop de partitions). Ne puis-je pas réaliser un installation complète de Red Hat Linux sur mon disque dur pour retirer les données de BSD disklabel de mon disque dur ?

Non, ce n'est pas possible. Une fois que cette erreur a eu lieu, même l'option 'o' de fdisk, qui normalement nettoie toutes les informations relatives aux partitions, ne fonctionnerait pas. Même si vous arriviez à réaliser une installation complète de Linux, et uniquement sur le « disque tout entier », au moyen de l'outil de partitionnement de disque Disk Druid, ceci n'effacerait pas les informations relatives aux étiquettes disque de l'ancien BSD, qui existent toujours. Tôt ou tard, vous rencontreriez des problèmes.

11.4.

J'ai effacé toutes les partitions existantes qui contenaient des données sur mon PC. Mais je veux en être sûr et nettoyer mon disque avec quelques utilitaire « professionnel » de nettoyage de disque. Lequel utiliser ? Comment les utiliser ?

Des gestionnaires de partitions et des logiciels de sécurité créés par des tiers et spécifiquement conçus pour effacer des disques peuvent être utilisés à cette fin. Personnellement, je n'ai jamais expérimenté d'outils de nettoyage de disques durs créés par des tiers parce que je préfère utiliser l'utilitaire dd, qui est fondé sur UNIX.

En effet, l'outil dd d'UNIX peut aussi être utilisé pour nettoyer le disque. Il écrit des zéros sur la surface du disque qui est accessible depuis les CD d'installation de FreeBSD, OpenBSD et Linux. On y accède facilement depuis le CD d'installation d'OpenBSD, en choisissant l'option du shell plutôt que d'installer OpenBSD ou d'utiliser [Ctrl+C] pour sortir à tout moment de l'installation d'OpenBSD. La commande OpenBSD pour nettoyer le premier disque dur IDE est « # dd if=/dev/zero of=/dev/wd0c ». Le Rescue Mode (Mode sauvetage) du CD d'installation de Red Hat Linux est une invite pour utilisateur unique. Vous n'avez pas besoin de monter le système de fichiers car vous allez l'effacer, et non le sauver (« rescue »). Une fois que vous avez l'invite « # », « dd if=/dev/zero of=/dev/hda » nettoiera le premier disque. L'option « Fixit » (Corriger) de FreeBSD, accessible depuis le menu principal d'installation, donne accès à une invite pour utilisateur unique ; on a alors besoin du deuxième des quatre CD d'installation. La commande « dd if=/dev/zero of=/dev/ad0 » sert à nettoyer le premier disque. Cela fait, vous pouvez vous reposer, l'âme en paix : votre disque dur est nettoyé.

11.5.

J'ai nettoyé mon disque dur au moyen de l'utilitaire UNIX dd. Ensuite, j'ai réalisé une nouvelle installation de Red Hat Linux sur mon PC, suivie d'une installation de FreeBSD. J'ai installé le gestionnaire de démarrage de FreeBSD dans le MBR. Et maintenant mon ordinateur ne démarre plus ! Que s'est-il passé ? Où me suis-je trompé ? OU BIEN : J'ai nettoyé mon disque dur au moyen de l'utilitaire UNIX dd. Ensuite, j'ai réalisé une nouvelle installation de Red Hat Linux sur mon PC, suivie d'une installation d'OpenBSD. J'ai installé le gestionnaire de démarrage d'OpenBSD dans le MBR. Et maintenant mon ordinateur ne démarre plus ! Que s'est-il passé ? Où me suis-je trompé ?

Il n'y a rien de faux ici. Mais vous avez fait au début une erreur qui, quoique minime, est fatale. N'oubliez jamais que lorsque vous écrivez des zéros sur la surface d'un disque dur au moyen de l'utilitaire UNIX dd, ceci inclut la zone du MBR. La zone du MBR a l'adresse (0,0,1) : l'adresse de cylindre 0, l'adresse de tête 0 et l'adresse de secteur 1, c'est-à-dire, en d'autres termes, les 512 premiers octets du disque dur, qui contiennent le code de la table maîtresse des partitions (MPT) et du chargeur de programme initial (Initial Program Load (IPL)). Lorsque cette zone est remplie de zéros, les différents systèmes d'exploitation réagissent et se comportent de différentes manières. Ils réagissent bizarrement, parce qu'ils s'attendent à voir le code IPL standard, et au lieu de cela, n'en trouvent aucun.

Par exemple, Red Hat Linux fdisk considère la table des partitions remplie de zéros comme invalide et peut en recréer une vide. Le seul code IPL qu'il installera est LILO ou GRUB, mais pas un code IPL standard. OpenBSD montre simplement une table de partitions vide et rencontre beaucoup de problèmes pour démarrer depuis de tels disques. Le seul système d'exploitation qui semble démarrer impeccablement et sans erreurs depuis un disque rempli de zéros, c'est FreeBSD. Cependant, j'ai vécu une situation dans laquelle, pour des raisons obscures, FreeBSD se retrouva bloqué au démarrage, et refusait tout simplement de démarrer.

Pour éviter tous ces ennuis, démarrez tout simplement depuis une disquette de démarrage de Windows 9x ou DOS v6 contenant FDISK.EXE. Une fois que le système a démarré jusqu'à une invite MS-DOS, entrez la commande suivante : « A:\>fdisk /mbr ». Elle réinitialise le MBR en le remettant à son état initial, réécrit la MPT, et crée un IPL standard. Continuez en installant normalement les systèmes d'exploitation.

11.6.

J'ai installé Red Hat Linux sur mon PC, mais lors de l'installation de LILO sur le MBR, j'ai reçu un message d'erreur disant que le programme d'installation ne pouvait pas écrire ces informations sur le MBR. Que s'est-il passé ?

Ou bien vous vous avez verrouillé le MBR du disque dur de votre ordinateur, ou bien un logiciel antivirus est activé et vous empêche d'écrire sur le MBR. Il faut que vous accédiez au BIOS de votre système et que vous vérifiez que le MBR n'est pas protégé en écriture. Selon votre système, vous pouvez avoir déjà un autre chargeur de démarrage, qui entre en conflit avec LILO. Essayez d'exécuter la commande « fdisk /mbr » depuis l'invite de commandes du MS-DOS, puis d'installer LILO.

11.7.

Récemment, j'étais en train d'installer OpenBSD sur mon PC. Après avoir créé les partitions dans OpenBSD fdisk, lorsque j'ai enregistré les changements et quitté fdisk au moyen de l'option « quit », il m'a affiché quelque avertissement du genre : « wd0: no disk label » (wd0 : Pas d'étiquette disque) en blanc brillant sur fond bleu. Qu'est-ce que cela signifie ? Ai-je fait quelque chose d'incorrect ?

Pas du tout. Vous n'avez rien fait d'incorrect. Quand vous quittez OpenBSD fdisk (en enregistrant les changements au moyen de l'option « quit »), et que la tranche OpenBSD n'est pas sur le même offset qu'un système OpenBSD précédemment installé, fdisk affiche le message « wd0: no disk label ». Bien que cela ressemble à un message d'avertissement ou à une erreur apparente, il s'agit bien plutôt d'un message important affiché par la procédure d'installation d'OpenBSD, qui vous garantit que quoique les données et les partitions spécifiques à OpenBSD eussent été crées, le disklabel d'OpenBSD doit encore être configuré. Le disklabel définit la couche des systèmes de fichiers d'OpenBSD sur les partitions OpenBSD du disque dur.

Dans des systèmes à démarrage double ou multiple, ce message est presque le pré-requis d'une installation correcte d'OpenBSD. S'il s'avère qu'après avoir effectué des changements dans OpenBSD fdisk, vous n'avez pas reçu ce message, cela signifie que le disklabel d'OpenBSD lit et utilise les informations d'une installation précédente. C'est une situation dangereuse, parce que si disklabel utilise des données de disklabel obsolètes et que des informations relatives à des partitions ont changé depuis leur création initiale, le comportement de disklabel devient erratique et vous pouvez rencontrer d'étranges problèmes. Afin d'éviter cela, nettoyez bien le disque avant de procéder à une installation propre d'OpenBSD.

11.8.

J'ai sur mon PC les systèmes d'exploitation FreeBSD 4.8-RELEASE et OpenBSD 3.2-RELEASE. J'ai essayé d'installer Red Hat Linux sur l'espace disponible sur le disque dur, mais à chaque fois que j'ai essayé d'utiliser l'outil de partitionnement fdisk ou Disk Druid, il a affiché d'étranges messages d'erreur. Que puis-je faire pour installer Red Hat Linux sur mon système ?

Pour répondre à cette question en toute honnêteté, personne ne sait pourquoi ! En plusieurs années d'installations de démarrages doubles et multiples, j'ai remarqué que le fdisk et Disk Druid de Red Hat Linux affichent le plus de messages d'erreur lorsque le système d'exploitation OpenBSD se trouve dans le voisinage. Le traitement de la table des partitions par OpenBSD fdisk est différent de celui qui a lieu sous FreeBSD et Linux, et n'est pas conforme aux standards. Ce peut être l'une des explications possibles.

Décrivons par exemple une situation réelle. Cela est arrivé il y a quelques semaines (à l'heure où j'écris ce guide). J'ai installé OpenBSD 3.2, suivi de FreeBSD 4.8 sur un PC de test. J'ai ensuite essayé d'installer Red Hat Linux 8.0 (édition Psyche) sur l'espace disque restant. Remarques : tout mon matériel est en très bon état ; j'ai vérifié toutes les exigences de compatibilité ; j'ai nettoyé mon disque avant de démarrer les installations au moyen de l'utilitaire UNIX dd ; la mémoire (RAM physique) disponible sur mon système est correcte et les CD-ROM d'installation de Red Hat Linux sont en bon état. Cependant, à chaque fois que j'ai essayé d'installer Red Hat sur mon système, en utilisant à chaque fois différentes options en ligne de commande au démarrage, Linux fdisk commençait avec plusieurs boîtes de dialogue. La première disait « Invalid partition on /tmp/hda » (Partition invalide sur /tmp/hda). Lorsque j'ai choisi d'ignorer l'erreur, une nouvelle boîte de dialogue s'ouvrit : « Unable to align partition properly. This probably means that another partitioning tool generated an incorrect partition table, because it didn't have the correct BIOS geometry. It is safe to ignore, but ignoring may cause (fixable) problems with some boot loaders » (Impossible d'aligner correctement les partitions. Ceci signifie probablement qu'un autre outil de partitionnement a généré une table des partitions incorrecte, parce qu'elle n'a pas la géométrie correcte du BIOS. On peut ignorer ce problème en toute sécurité, mais si vous l'ignorez, il peut y avoir des problèmes (solubles) avec certains chargeurs de démarrage). fdisk afficha ensuite le message d'erreur « too many partitions » (Trop de partitions). Des erreurs, encore des erreurs, toujours des erreurs, voilà ce que j'obtenais ! Aussi ai-je décidé de tenter ma chance avec Red Hat Disk Druid.

Disk Druid de Red Hat afficha un message « Invalid partition on /tmp/hda » (Partition invalide sur /tmp/hda) ; si on l'ignore, il montre la partition OpenBSD comme inutilisée et la partition /dev/hda comme BSD/386. J'ai forcé la procédure de partitionnement automatique (« auto partitioning ») mais elle a planté misérablement après avoir passé quelque temps sur une exception non traitée (« unhandled exception »). Je n'ai pas sauvegardé le rapport de plantage sur disquette car je n'avais pas l'intention d'envoyer un rapport d'erreur.

C'est arrivé avec Red Hat Linux 8.0 (Psyche). J'ai été confronté aux mêmes problèmes avec les distributions Red Hat Linux 7.3 et 7.1. Cependant, lorsque j'ai essayé d'installer Red Hat Linux 7.0, elle s'est installée sans douleur, sans pleurs ni grincements de dents. Y a-t-il quelqu'un (particulièrement de chez Red Hat Inc.) qui puisse expliquer ce que Red Hat Linux 7.0 a de spécial que les autres n'ont pas ? Je suis toujours en train de chercher à résoudre ce problème !

11.9.

Sur mon PC sont installés les systèmes d'exploitation FreeBSD et OpenBSD. Je voudrais installer une autre distribution Linux que Red Hat ; à la lecture du problème rapporté, je me demande laquelle vous me suggérez.

Si vous avez bien lu et compris le problème rapporté ci-dessus, savoir quelle distribution Linux essayer d'installer sur votre système n'a pas de sens du tout. J'ai rencontré des problèmes similaires en essayant d'installer Mandrake 9.0 aussi bien que SuSE 7.0 sur mon ordinateur de test. Mandrake Linux a géré la création des partitions, leur formatage, mais lui aussi a misérablement planté lors de l'installation des paquetages. SuSE 7.0 a planté au tout début ! Dans un futur proche, j'aimerais tester l'intégrité des Red Hat Linux 9 sur de tels systèmes.

11.10.

Lors de l'installation de FreeBSD 4.X-RELEASE sur mon ordinateur, FreeBSD fdisk (ou disklabel) a utilisé un nom de partition 'X' au lieu du schéma d'étiquetage /dev/ad[0-3]s[1-4]n. Que s'est-il passé ? Que représente ce 'X' ?

Le système d'exploitation FreeBSD autorise sept partitions par tranche (c: est réservé pour l'espace du disque dur tout entier). FreeBSD fdisk utilise une partition 'X' au lieu d'un nom de partition valide tel que « /dev/ad0s1a » si vous en avez trop créé sur votre ordinateur. Si vous avez une partition étiquetée 'X', vous devez l'effacez immédiatement avant de poursuivre. Si vous ne l'effacez pas, disklabel de FreeBSD vous laissera procéder à l'installation tout entière, et quand vous en aurez enfin fini avec l'installation complète, lorsque votre système démarrera, vous rencontrerez une erreur et serez projeté dans un mode à utilisateur unique pour la maintenance. En d'autres termes, si vous n'effacez pas une partition étiquetée 'X', FreeBSD n'achèvera pas la séquence de démarrage. Au lieu de cela, il affiche des messages d'erreur et passe en mode à utilisateur unique.

11.11.

J'ai installé OpenBSD sur mon système, sur lequel tourne également Windows. Après le redémarrage, lorsque j'appuie sur F2 à l'écran qui affiche « BSD », OpenBSD ne démarre pas. J'ai reçu un message d'erreur « Bad Magic » (Mauvaise magie / mauvais nombre magique). Qu'est-ce que cela signifie ? Que puis-je faire ?

Cela signifie que l'installation d'OpenBSD sur le disque dur de votre PC a été réussie, mais a exécuté une erreur fatale à ce moment-là. Les fichiers de démarrage requis pour le démarrage d'OpenBSD dépassent du 1024è cylindre de votre disque dur. Si c'est le cas, vous ne pouvez pas installer OpenBSD sur le même disque dur. L'installation peut se dérouler sans échec, mais OpenBSD ne démarrera pas car il requiert que les fichiers de démarrage soient contenus dans les 1024 premiers cylindres du disque dur.

Techniquement parlant, bad magic (mauvaise magie / mauvais nombre magique) signifie la chose suivante : le nombre magique est un entier court (short integer), qui identifie un fichier en tant que module de chargement et par là active la possibilité pour le noyau d'en distinguer les caractéristiques d'exécution. Par exemple, l'utilisation de nombres magiques particuliers sur un PDP/70 informa le noyau (d'UNIX SVR2) que des processus pouvaient utiliser jusqu'à 128 Ko de mémoire au lieu des 64 Ko habituels, mais le nombre magique joue encore aujourd'hui un rôle important dans les systèmes de pagination. Les valeurs des nombres magiques étaient les valeurs des instructions de saut du PDP 11 ; les versions originales du système exécutaient les instructions, et le registre du compteur de programme (program counter, pc) sautaient vers différents endroits selon la taille de l'en-tête et le type de fichier exécutable en cours d'exécution. Le système d'exploitation OpenBSD, qui est en fait un dérivé de BSD, utilise le même style de démarrage. Lorsque les instructions de saut manquent, ou en d'autres termes, qu'elles dépassent 1024 cylindres du disque dur, vous recevez des valeurs boguées pour les instructions de saut, fixant par là des valeurs boguées pour le nombre magique. C'est pourquoi vous recevez une erreur « bad magic » et OpenBSD ne démarre pas.

Essayez d'installer OpenBSD sur un autre disque dur. Mieux, essayez de travailler avec les systèmes d'exploitation qui ne rencontrent pas de problème d'incohérence du 1024è cylindre. Ou encore, essayez de réduire la partition déjà existante (attention : vous pouvez perdre des données inestimables !). Mais la meilleure solution est d'obtenir un autre PC, d'y installer OpenBSD et de travailler !

Eh bien, tout ceci nous amène au terme de notre voyage, où nous avons créé un système à démarrage multiple, configuré avec trois systèmes d'exploitation modernes. En supposant que vous ayez suivi toutes les étapes de ce guide et que tout s'est bien déroulé, permettez-moi de vous féliciter pour votre succès. Au cas où quelque chose soit allé de travers, lisez la documentation et les manuels relatifs au système d'exploitation. Sinon, vous pouvez toujours vous reporter aux manuels et ressources disponibles en ligne.

Naviguez sur ces liens :

En ce qui concerne les manuels traitant spécifiquement de « démarrage multiple », je considère les suivants comme ce qu'il y a de mieux :

Pour conclure, j'assume l'entière responsabilité de toute erreur ou omission que vous pourriez trouver ici. Prière de m'adresser vos reproches en anglais à l'adresse . Pour ceux qui aimeraient envoyer des rapports d'erreur, assurez-vous d'envoyer des informations suffisamment valides et complètes afin que je puisse y travailler. Je ne peux rien faire pour vous si vous m'envoyez des messages comme « Ça a raté ! », « Ça ne marche pas ! », etc. Envoyez des rapports d'erreur détaillés. Vous pourriez bien voir vos commentaires, suggestions et corrections intégrés dans la prochaine version de ce guide. Merci à vous !