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8. Analyse de produit : Partition Magic 4.0
Par Ray Marshall
8.1 Introduction
Je viens récemment d'utiliser Partition Magic4.0 et j'ai été particulièrement impressionné bien que j'aie rencontré quelques problèmes intéressants.
8.2 Le contexte.
Ma machine était (et est toujours) partitionnée comme suit :
Je n'utilise Win95 que très rarement. J'utilise Linux pour tout ce que je fais à la maison. Professionnellement, je suis ingénieur logiciel/cogniticien et j'utilise différentes versions d'UNIX journellement, exclusivement unix.
- FAT32, avec Win95
- partition étendue
- partition d'échange pour Win95
- partition d'échange pour Linux
- /dev/hda7 - /
- /dev/hda8 - /usr
- /dev/hda9 - /usr/src
- /dev/hda10 - /usr/local
- /dev/hda11 - /home
- /dev/hda12 - /wrk
- J'ai également un peu d'espace libre au dessus de /dev/hda12 qu'il m'avait été impossible d'utiliser; pas beaucoup, moins de 100 K.
8.3 Documentation.
Je n'ai rien trouvé dans le Manuel utilisateur de Partition Magic qui m'a été d'une quelconque utilité. Je l'ai ouvert une fois pour chercher une référence à soit Linux soit ext2 : rien dans la Table des Matières et rien dans l'Index !. J'ai seulement trouvé quelques brèves références du genre "Ext2 n'est utilisé que par Linux".
En écrivant ceci, j'ai décidé de parcourir le Manuel utilisateur de Partition Magic page par page pour voir ce que l'on peut y trouver. Parmi les rares références à Linux, j'ai trouvé dans le chapitre 3 : Intervenir sur le disque dur sous Création de partitions / Scénarios, un paragraphe intitulé Création de partitions logiques Linux. Bien que cela puisse présenter un peu d'intérêt pour un néophyte, cela peut également l'amener à avoir une vue étriquée du système : uniquement une partition d'échange et une autre partition linux. Mais, c'est un jugement personnel qui sort du cadre de cet article.
Sur la couverture du Manuel utilisateur de Partition Magic, se trouve un autocollant qui dit :MISE À JOUR - VERSION PRÉCÉDENTE INDISPENSABLE. J'ai donc pensé que PM devait supprimer une bonne partie de l'ancienne version et la remplacer par la nouvelle. Et, en conséquence, j'ai oublié l'existence de la V3.0, jusqu'à plusieurs heures plus tard.
8.4 Installation.
J'ai lancé Win95 et commencé l'installation de PM4.0.
L'installation s'est déroulée assez tranquillement. Mais, lors de l'utilisation, quelques surprises sont apparues.
8.5 Utilisation.
Tout d'abord, j'ai été agréablement surpris et très impressionné par le nouveau GUI. Il y a plusieurs moyens de choisir une partition et de la manipuler. J'ai particulièrement AIMÉ la manière dont on peut déplacer une partition entière (dans les limites de l'espace disponible). C'est très intuitif.
J'attribue cinq étoiles (*****) au GUI !.
Dans le GUI, j'ai joyeusement fait tous les ajustements que je voulais, demandant à PM de les analyser et recevant de celui-ci le feu vert pour les mettre en place.
Mais, à ma grande stupeur, après que tout ait été dit et fait (y compris un redémarrage automatique et quelques plaintes de mon détecteur de virus), ma partition Win95 C: s'est trouvée modifiée :-( PM n'avait pas été très sympa, après m'avoir dit que tout était O.K., de ne tenir compte que d'UNE SEULE de mes modifications. J'avais été inspiré de décider de vérifier les résultats de l'opération avec PM avant de redémarrer Linux. Grand soupir
J'ai entrepris de faire toutes les modifications dans la partition étendue. Notez bien, j'ai dit TOUTES les modifications. Cela signifie la modification de la taille et de la localisation de toutes les partitions restantes. Je n'ai seulement réalisé qu'après le redémarrage (inattendu) suivant que j'avais encore perdu du temps : toujours cette partition d'échange Win95 effectivement mise à jour :-(
Cette fois-ci, je ne modifiai que ma partition d'échange Linux et ma partition principale (root). Ceci terminé, pas de redémarrage. un GROS sourire cette fois.
J'ajustai alors le reste de mes partitions Linux !. (Rappelez-vous, c'est la troisième fois que le faisais). Mais ce n'en n'était pas fini de mes tests de patience. Alors que je "partitionnais", une boîte de dialogue m'apparut m'indiquant 102? (j'ai oublié le dernier chiffre, peut-être 4) erreurs. Cette erreur n'est PAS dans le Guide Utilisateur. Donc, en espérant que ce n'était pas grave, je cliquais sur O.K.
[Par la suite, j'ai jeté un oeil sur leur site web pour voir ce que signifiait cette erreur et je n'ai rien pu trouver à son sujet].
Après avoir effectué environ les deux tiers de mes modifications, je vis cesser toute activité dans la fenêtre d'état, en plein milieu du traitement de la partition /usr, où se trouve un gros morceau de Linux. Redémarrer à ce moment aurait pu se révéler désastreux !.
En espérant que ce ne soit pas l'un de ces fréquents blocages irrémédiables de Win95, je décidais d'aller faire les courses. de toute façon, il fallait que j'aille à l'épicerie. Et, un peu d'air frais, froid, de la nuit ne pouvait que me faire du bien.
J'étais de retour environ 45 minutes après, pour me rendre compte que tout était dans l'état où je l'avais laissé. Quoi faire ..., quoi faire ..., pas de panique ..., ne pas appuyer sur ce bouton ...
Je m'apercevais soudain que l'indicateur "VERR NUM" était allumé, alors que je ne le laisse jamais dans cet état. D'un geste automatique, je pressais sur la touche "Verr Num" pour l'éteindre, et, à ma grande surprise, avec un immense plaisir, je vis le fenêtre d'état reprendre vie. Mes voisins ont du entendre CE soupir de soulagement.
Plus que ces 1024 erreurs !. Appuyer simplement sur OK et prier.
Finalement, cela s'est terminé !. Tout semblait bien aller. Maintenant, j'avais de la place dans
/usr
pour mettre à jour RedHat 5.2. Donc, je redémarrais Linux.8.6 Redémarrage de Linux.
WHOOPS! Linux ne démarrait pas !. À l'endroit où j'aurais dû voir une invite "LILO boot", je voyais seulement "LI", et tout était bloqué. Tout sauf les ventilateurs, bien sûr. J'essayais une autre disquette Linux. Même chose.
J'essayais la disquette de démarrage RedHat (Version 5.1). Elle me dit qu'elle ne pouvait pas servir de disquette de secours et qu'il fallait que j'utilise celle que j'avais créée lors de l'installation de 5.1. J'étais certain d'en avoir fait une bien que je n'ai jamais eu à l'utiliser jusqu'à aujourd'hui.
Après une brève recherche de ces disquettes, je finis par les trouver. J'essayais la disquette "boot image" en premier lieu, sans résultat. J'essayais ensuite la disquette "Primary Boot Disk" et alors là, hourra !. Linux était réveillé (et mes voisins aussi, peut-être), bien que ce soit avec un noyau aux fonctionnalités réduites. Je pouvais refaire ma disquette lilo et ensuite, redémarrer normalement. Tout fonctionnait comme prévu.
8.7 Notes complémentaires
Vous vous souvenez que j'ai mentionné plus haut "MISE À JOUR" ?. Bien, j'ai examiné la partition /win en étant sous Linux pour découvrir que PM3.0 était toujours dans le "Menu de démarrage" et que PM3.0 utilisait quelques 4.92 MO d'espace disque dans le répertoire /win/pqmagic, c'est-à-dire qu'il était toujours là. Donc, la "MISE À JOUR" était en réalité une "INSTALLATION". Et maintenant, j'ai 4.92 MO d'espace perdu dans ma partition C:. J'espère ne pas oublier de supprimer 3.0 la prochaine fois que je vais lancer Win95, dans un mois, ou dans six.
J'ai également monté le CD sous Linux pour découvrir qu'il y a un répertoire LINUX. Je me demande pourquoi on ne m'en a pas parlé plus tôt ?
En examinant son contenu, j'ai découvert des fichiers nommés PQINST.SH et PQREADME.NOW. En les lisant, j'ai trouvé des inexactitudes dans les deux fichiers.
Il est dit, dans PQREADME.NOW que Linux est sensible à la casse (NdT.: pas à la démolition ;-), mais à la différence entre les majuscules et les minuscules). Et ensuite, il est fait référence à des données sur le CD en n'utilisant pas la bonne casse. En voici deux exemples (un par fichier) :
cp /pqtemp.ins/cdrom/linux/bootflpy.dat /dev/fd0
au lieu de
cp /pqtemp.ins/cdrom/LINUX/BOOTFLPY.DAT /dev/fd0
et
cp /pqtemp/linux/bootflpy.dat /dev/fd0
au lieu de
cp /pqtemp/LINUX/BOOTFLPY.DAT /dev/fd0
J'ai tapé les commandes cp à la main (en utilisant la bonne casse). Puis, j'ai démarré en les utilisant, pour voir ce qui allait se passer.
8.8 Essai avec les disquettes de démarrage Linux.
Lorsque j'ai démarré avec la disquette "Boot", il est apparu qu'il s'agissait d'une espèce de DOS de Caldera.
Cet essai n'a pas été concluant. Avant que le GUI n'apparaisse, le chargement a semblé s'arrêter, et, un son ressemblant à la course d'un cheval est sorti de mon PC. Un carré noir est apparu au centre de mon écran. Je suppose qu'il y avait du texte dans ce rectangle, mais, lui aussi, devait être en noir.
J'ai appuyé sur la touche "Retour Chariot", entraînant une brève pause dans le son et le clignotement du carré noir. J'ai alors appuyé plusieurs fois sur la touche pour finir par voir apparaître une espèce de GUI légèrement incomplet.
Alors que presque tout le GUI était en place, les bulles d'aide ne l'étaient pas. Je pense que c'est normal puisque la souris était absente. L'absence de souris en rend l'utilisation laborieuse, c'est-à-dire utilisable mais pas pratique, en particulier, sans la possibilité d'analyser les propositions de modification à effectuer.
8.9 Essai avec Wine.
Wine est un programme Linux qui permet de faire tourner quelques programmes Win95. Il est encore en développement et de nombreux programmes ne fonctionnent pas encore ou fonctionnent en ayant des comportement bizarres.
Il m'a fallu un moment pour découvrir que l'exécutable de PM est :
/win/Program Files/PowerQuest/PartitionMagic4/Win9X/Pm409x.exe
Quand je l'ai essayé sous Wine, il n'a pas fonctionné du tout. Il s'est littéralement crashé avec un segfault. Je soupçonne que le problème se situe dans Wine ou dans quelque chose de vraiment pas habituel que fait PM.
8.10 Conclusion.
Malgré les problèmes rencontrés, je continue de penser que PartitionMagic4 constitue un outil très valable pour la communauté Linux.
Pour "l'utilisateur" moyen, i.e. celui qui utilise seulement le système comme un outil et ne veut pas modifier sa configuration, il me semble qu'ils PEUVENT avoir besoin d'utiliser PartitionMagic une seule fois, S'ILS n'ont pas alloué leurs partitions correctement pour commencer. Mais, après cela, ils peuvent ne plus jamais en avoir besoin. Dons, pour eux, je ne peux pas, en conscience, leur recommander une dépense de $69.95 (plus $6 de frais d'expédition). De plus, ils peuvent avoir beaucoup plus de difficultés pour redémarrer Linux.
Mais, pour les centaines (ou, peut-être les milliers) d'entre nous qui entrent réellement dans le système, déplacent des choses, et en général repoussent les limites de Linux, $69.95 n'est pas trop cher à payer pour la facilité avec laquelle PartitionMagic permet d'ajuster les tables de partition des disques pour s'adapter à des besoins changeants.
Depuis que j'ai acheté la version 3.0 il y a deux ans, et que j'ai pu la mettre à jour pour seulement $29.95 (plus $6 de frais d'envoi), il m'a été plus facile de justifier la dépense.
Une remarque finale : le 8 novembre (il y a à peu près 3 semaines), j'ai envoyé la plupart de ce que j'ai écrit ci-dessus au service consommateur de PowerQuest pour les informer de ce que j'allais soumettre cet article à la Gazette Linux. Je n'ai pas encore reçu de réponse.
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Copyright © 1998, Ray Marshall - Publié dans le n°35 de la Linux Gazette - Décembre 1998.
Adaptation française de Albert-Paul Bouillot
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