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6. Initiation à l'installation de Linux, cinquième partie
Par Ron Jenkins.
6.1 Avertissement
Copyright ® 1998 by Ron Jenkins. Ce document est fourni "en l'état". L'auteur n'apporte aucune garantie, explicite ou implicite, concernant ce travail, y compris des garanties concernant sa valeur marchande ou son adéquation à une utilisation particulière.
Les corrections et suggestions seront les bienvenues. L'auteur peut être contacté par courrier électronique à rjenkins@gni.com ou à sa page d'acceuil personnelle http://www.gni.com/~rjenkins/. Les corrections, ainsi que les versions mises à jour de tous les travaux de l'auteur se trouvent à l'URL indiquée ci-dessus.
NOTE : Comme vous pouvez le constater, j'ai changé d'ISP. Merci de patienter un peu pendant que je met tout en état de fonctionner. L'adresse pour le courrier électronique est fonctionnelle et le site web sera opérationnel, espérons-le, aux environs de la mi-décembre ou du début janvier.
NOTE SPÉCIALE : En raison de l'importance de la correspondance que je reçois, si vous me soumettez une question ou une requête pour résoudre un problème, merci de consulter ma page d'acceuil pour savoir quelles sont les informations à me donner.
J'ai uniquement testé ce que j'ai écrit dans mes articles avec le système d'exploitation indiqué. Je n'ai pas accès au MAC, je n'utilise pas Windows 95 et n'ai pas l'intention d'utiliser Windows 98. Si quelqu'un veux donner les informations équivalentes pour l'un, quelconque, des systèmes d'exploitation cités, je les inclurai dans mes documents avec plaisir.
COMPLÉMENT À MON ARTICLE DU MOIS DERNIER :
J'ai omis de mentionner qu'il fallait que vous achetiez quelques colliers pour les câbles, des clips pour co-axiaux et autres accessoires pour agencer votre câblage correctement.
Vous devriez les trouver chez votre fournisseur informatique local, sinon, on trouvera une importante sélection de ces articles à la page 163 du catalogue Radio Shack 1999. (Des contraintes de place ne me permettent pas de les lister tous).
Avec cela, vous pourrez regrouper les câbles ensembles proprement, les fixer sur le socle ou sur toute surface où vous les installerez et ainsi, rendre la mise au point et le dépannage du câblage beaucoup plus aisé.
Enfin, repérer les extrémités des câbles de façon à savoir comment les interconnecter. On peut le faire de nombreuses façons, soit en écrivant directement sur le câble lui-même avec un stylo blanc l'endroit ou la machine où il doit se brancher ou, ce qui a ma faveur, en utilisant des bandes codées en couleur fixées à chaque extrémité.
De plus, chaque connexion à un réseau constitué d'un bus en coaxial 10BASE2 nécessite un connecteur BNC en "T". Il devrait être inclus avec la carte réseau. Si tel n'est pas le cas, adressez-vous à Radio Shack pour vous en procurer (Ref.: 278-270). Ce sera moins cher que de les acheter dans une boutique informatique. Enfin, n'oubliez pas les connecteurs d'extrémité (charges adaptées). Il vous en faudra deux. Vous les trouverez soit chez votre fournisseur informatique local, soit chez Radio Shack (Ref.: 278-270).
6.2 Cinquième partie : Déploiement d'un réseau chez soi.
Ce mois-ci, nous utiliserons le plan du réseau que nous avons préparé le mois dernier et nous le réaliserons.
Cela va se faire en plusieurs étapes et je vous les présenterai dans l'ordre que je recommande, mais, de toutes façons, le choix de la méthode de réalisation sera de votre responsabilité.
En outre, je donnerai des instructions pour configurer pas à pas les composants du réseau et les protocoles. Vous disposerez ainsi des fonctionnalités de base que vous pourrez compléter à mesure de l'avancement de cette série d'articles.
Le but de cet article est l'installation du matériel et du logiciel du réseau, l'obtention d'une connectivité de base et les services, simples, de résolution de nom et de partage des fichiers.
Dans le prochain article, je décrirai des services plus sophistiqués tels que sendmail, DNS, le routage,, ftp, web, les services d'impression et celui de passerelle.
Comme pour tous les articles de cette série, certaines opérations seront à faire pour certaines distributions et pas pour d'autres, ou seront différentes. Comme toujours, je traiterai des particularités lorsque cela sera nécessaire.
Dans cet article, je couvrirai les sujets suivants :
- préparation avant l'installation,
- préparation du câblage,
- préparation du serveur de fichiers,
- préparation des stations de travail,
- mise en place du câblage,
- installation du matériel,
- installation du logiciel,
- configuration du serveur de fichiers,
- configuration des stations de travail,
- tests de l'installation,
- dépannage de l'installation,
- références,
- ressources pour des informations complémentaires
- présentation de l'article du mois prochain,
- un mot sur l'auteur.
6.3 Hypothèses s'appliquant aux instructions d'installation qui suivent.
Pour donner à cet article une longueur et un niveau de complexité acceptables, on fera les suppositions suivantes :
Nous mettons en place un réseau à trois n\oe uds, qui se compose d'un serveur de fichiers, d'un client Windows NT et d'un client Linux. Physiquement, les trois machines sont sur la même table. Le client Linux se trouve à l'extrême gauche, le serveur de fichiers Linux au centre et le client NT à l'extrême droite.
Dans la configuration 10BASE2 (coaxial) ou configuration en bus, le câblage sera disposé à l'arrière de la table et fixé à l'aide de clips achetés à cet effet chez votre revendeur informatique ou chez Radio Shack ainsi qu'il a été dit plus haut.
Dans la configuration 10BASET ou configuration en étoile, le concentrateur (hub) sera placé le long du serveur de fichiers et le câblage partira du concentrateur pour aller vers les différentes machines. Les trois câbles seront attachés ensembles à l'aide des colliers pour former un groupe de câbles plus gros diamètre que l'on pourra installer comme un simple câble. Il sera fixé à l'arrière de la table, avec des clips, comme ci-dessus.
Les cartes d'interface réseau (NIC) seront des cartes NE2000 combo, bus ISA, ayant à la fois une interface BNC et RJ-45. Ces cartes sont de type "Plug and Play" (Branchez et Utilisez) et nécessitent l'utilisation d'une disquette utilitaire sous DOS, fournie avec la carte, pour la configurer. Cette disquette utilitaire contient également les pilotes NT pour la carte.
J'utilise FREE DOS, que l'on trouve à http://sunsite.unc.edu/, pour créer la disque de démarrage DOS. Selon le type de carte réseau (NIC) dont vous disposez, vous pouvez avoir, ou non, à créer votre propre disque de démarrage.
Deux de nos trois cartes interface réseau (NIC) NE2000 seront configurées de la façon suivante :
IO = 0x320 (320), IRQ = 10
La troisième sera configurée par NT.
Ce sont, de loin, les cartes les plus utilisées par les gens qui débutent. Si vous utilisez quelque chose de différent, les instructions devraient être similaires. Assurez-vous simplement que vous pouvez désactiver, si nécessaire, la fonction Plug and Play (bogue ?) pour les machines Linux. Cela ne s'applique en général qu'aux cartes réseau (NIC) ISA et les noyaux > 2.0.34 se comportent généralement très bien avec les cartes interface réseau PCI.
Les informations qui suivent doivent s'appliquer à un réseau de n'importe quelle taille, il faudra uniquement répéter les étapes pour les clients et/ou serveurs supplémentaires.
J'utiliserai indifféremment les termes UNIX et Linux, sauf pour faire référence à une version particulière d'UNIX, auquel cas j'indiquerai la différence.
Si vous voulez intégrer des clients MAC ou Novell, vous prenez vos responsabilités. Je n'ai pas touché à Novell depuis la version 3.1 et je n'ai pas accès à une machine MAC. Les HOWTO AppleTalk et IPX peuvent vous être utiles.
De plus, on supposera que vous utilisez des adresses IP "réservées" pour votre réseau domestique. Nous utiliserons le réseau réserve de classe C 192.168.1.0. Le masque réseau pour notre réseau sera donc 255.255.255.0. Nous attribuerons au serveur de fichiers l'adresse IP 192.168.1.2, avec le nom d'hôte fileserver01. L'adresse IP du client Linux sera 192.168.1.3, nom d'hôte Linux01. Enfin, l'adresse IP du client NT sera 192.168.1.4, nt01 étant son nom d'hôte. Je garde en réserve l'adresse 192.168.1.1 et le nom d'hôte gateway01 pour la machine passerelle que nous installerons le mois prochain.
Le nom de domaine de ce réseau sera home.net.
Le nom de domaine NT (à ne pas confondre avec le domaine réel) sera HOME.
Le client NT accédera aux services fichiers en utilisant SAMBA, et le client Linux le fera en utilisant le système de fichiers en réseau (NFS, Network File System).
La résolution de nom s'effectuera en utilisant les fichiers ordinaires hosts et resolv.conf, avec une petite astuce pour la machine NT.
Après cela, vous devriez pouvoir "faire un ping" (contacter) toutes les machines à la fois en utilisant l'adresse IP ou le nom d'hôte (hostname).
De plus, vous devriez pouvoir accéder au disque du serveur de fichier à partir de n'importe quel client, en lecture et en écriture.
6.4 Préparation avant l'installation :
Examen du plan du réseau : regardez le plan du réseau UNE DERNIÈRE FOIS. Assurez-vous que vous possédez tout le matériel nécessaire, le logiciel, les câbles ainsi que le concentrateur et les connecteurs d'extrémité, si nécessaire.
Préparation des fichiers communs : puisque l'on n'utilisera pas DNS pour la résolution de nom à ce point, cela sera réalisé en premier lieu par trois fichiers sur les machines UNIX et un fichier sur la machine NT.
Pour les machines UNIX, uniquement :
Ces deux fichiers seront propagés tout au long de la partie Linux du réseau, avec le fichier hosts décrit ci-dessous.
/etc/hosts.conf /etc/resolv.confLe premier fichier, hosts.conf, indique simplement à la machine Linux quelle méthode utiliser pour faire correspondre les adresses IP et les noms d'hôtes, et dans quel ordre il doit les utiliser.
On utilise fondamentalement deux méthodes pour réaliser la résolution de nom : Le fichier hosts (voir ci-dessous pour informations complémentaires), méthode que nous utiliserons dans cette installation, et le serveur DNS, habituellement une autre machine UNIX sur laquelle tourne un programme nommé BIND (Berkeley Internet Name Daemon).
En premier lieu, changez de répertoire (cd) pour aller dans etc/, puis ouvrez, ou, si nécessaire, créez le fichier hosts.conf, puis éditez-le pour qu'il contienne la ligne :
fermez alors le fichier. Cela indique simplement à la machine Linux de consulter d'abord son fichier hosts pour trouver une autre machine avant d'essayer quoique ce soit d'autre.
order hosts,bindOuvrez ensuite le fichier resolv.conf, ou créez-le si nécessaire, et éditez-le pour qu'il contienne la ligne :
domain http://home.net/
search http://home.net/
quand vous avez fini, fermez le fichier. Cela donne son nom de domaine à la machine Linux et lui indique qu'elle doit d'abord chercher dans son domaine avant d'entreprendre une quelconque résolution de nom externe.
L'objectif est de réaliser localement une résolution de nom pour le réseau local. Ceci aura de l'importance plus tard, lorsque nous connecterons ces machines à Internet par l'intermédiaire d'une passerelle.
Pour les machines NT et UNIX :
Un fichier
hosts
, qui contient simplement la liste de toutes les machines du réseau local et qui traduit les adresses IP en noms de machines.Ouvrez, ou créez si nécessaire, le fichier
hosts
en utilisant votre éditeur de texte favori,et créez une entrée pour l'adaptateur de bouclage, connu également sous le nom de localhost (hôte local) et pour chaque machine de votre réseau. Ce fichier sera à copier sur chaque machine permettant ainsi aux machines UNIX et à la machine NT de retrouver chacune des autres par son nom (hostname).Les entrées dans le fichier
hosts
sont créées en utilisant la syntaxe suivante :Par exemple, pour la machine bear.foobar.net, dont l'adresse IP est 206.113.102.193, l'entrée dans le fichier doit être :
BRÈVE NOTE SUR L'ADAPTATEUR DE BOUCLAGE : cette interface, connue également sous le nom de localhost DOIT constituer la première ligne de tout fichier
Adresse IP Nom de domaine complet Nom d'hôte 206.113.102.193 bear.foobar.net bearhosts
.Donc, pour créer le fichier
hosts
que nous utiliserons dans tout notre réseau, éditez-le pour qu'il contienne les lignes suivantes :Sur les machines UNIX, ce fichier se trouve également dans le répertoire /etc, alors que sur la machine NT il se trouve dans le répertoire /winnt/system32/drivers/etc.
127.0.0.1 localhost 192.168.1.1 gateway01.home.net gateway01 192.168.1.2 fileserver01.home.net fileserver01 192.168.1.3 linux01.home.net linux01 192.168.1.4 nt01.home.net nt01Maintenant que nos fichiers communs sont prêts, nous pouvons passer aux préparatifs de déploiement.
Logistique et durée d'interruption de service : Il est important de prendre en compte l'impact que l'installation de notre réseau aura sur nos machines et de l'arrêt de productivité pouvant en résulter, bien que cette opération n'ait pas la même importance dans le cas d'un réseau domestique et dans le cas d'un réseau local (LAN) commercial.
A ce sujet, vous avez le choix entre deux options majeures et une mineure :
- La méthode lourde : dans cette méthode, vous avez une période pendant laquelle toutes les machines seront indisponibles, le câblage, les installations et les configurations réalisés en une seule grande étape. C'est la meilleure pour les très petits réseaux, et pour les réseaux non commerciaux.
- La méthode des phases : cette méthode implique une approche plus précautionneuse et conservatrice. Chaque machine ou portion de réseau est arrêtée à la fois, configurée, testée et remise en fonction avant de passer à la suivante. On minimise de cette façon les interruptions de productivité et les arrêts d'ordinateurs. C'est la meilleure solution pour les plus grands réseaux ou pour la plupart des réseaux commerciaux.
- Une combinaison des deux : l'approche pratique habituelle dans toutes les installations autres que les minuscules réseaux du type de notre exemple, consiste à mélanger les deux méthodes. Vous pouvez, par exemple utiliser la méthode lourde pour tous les serveurs et ainsi disposer de tous les services fichiers et autres immédiatement pour pour les machines clientes. Après la méthode lourde pour les serveurs, vous pouvez choisir d'intégrer progressivement les machines clientes par département, par priorité d'utilisation ou plus communément, les indispensables en premier, puis tous les autres. Soit dit en passant, si vous déployez un réseau dans un environnement commercial, ne sous-estimez jamais les effets de la politique de la maison dans votre planning. Alors que les cadres peuvent, techniquement, ne pas avoir besoin du réseau en même temps que vos programmeurs et concepteurs, souvenez-vous qu'il faut ménager les gens qui détiennent l'argent et que vous verrez ainsi la prochaine mise à jour plus facile à justifier.
6.5 Préparation du câblage.
10BASE2 :
Vérifiez plutôt deux fois qu'une que vous avez assez de câble coaxial, de longueur adaptée, pour interconnecter toutes vos machines sur votre bus. Souvenez-vous, le câble fait la chaîne, de machine en machine, et je vous recommande de disposer le câble entre chaque machine pour vous assurer que vous en avez assez, et de longueur adéquate. Enfin, assurez-vous que vous disposez des clips et des colliers appropriés pour fixer les câbles proprement.
10BASET :
Selon que vous avez acheté les câbles tous faits ou que vous les réalisiez vous-même, les règles données ci-dessus s'appliquent également ici. La mise en place et la disposition des câbles dépendra largement de l'emplacement du concentrateur. Essayez de placer le concentrateur de façon à minimiser la distance moyenne entre celui-ci et chaque machine. Comme je l'ai indiqué plus haut, assurez-vous que vous disposer du matériel suffisant pour installer, fixer et raccorder votre câblage.
6.6 Préparation du serveur de fichiers
Concernant la mémoire : une bonne méthode empirique, valables pour tous les ordinateurs, et spécialement les serveurs, dit que plus il y a de mémoire RAM, meilleur c'est. Puisqu'il s'agit d'un serveur domestique, ce point n'est pas capital, mais c'est tout de même important.
Concernant le stockage disque : si vous le pouvez, prenez des disques SCSI. Ils fonctionnent mieux et plus longtemps. Si votre budget est plus serré, des unités EIDE ou UDMA conviendront, mais sachez qu'elles ne se comporteront pas aussi bien dans des conditions d'utilisation difficiles et constantes.
Concernant les unités de sauvegarde : j'utilise une unité DAT SCSI, et en ai toujours été satisfait. Quel que soit votre choix, ASSUREZ-VOUS QUE L'UNITÉ EST SUPPORTÉE PAR Linux AVANT DE L'ACHETER !. Et sauvegardez tout ce que vous ne pouvez pas supporter de perdre sur toutes les machines que vous utiliserez !.
Coupure électrique et perte de données : vous devrez au moins protéger votre serveur de données avec une alimentation ininterruptible (UPS). Je peux recommander les produits APC et Tripp-Lite ici. Pourquoi ? parce qu'ils sont sérieux sur la garantie qu'ils fournissent. Essayez d'en prendre une qui possède deux sorties protégées, avec des prises pour votre ligne téléphonique. Cela se révélera pratique plus tard quand nous installerons la passerelle. Les surtensions n'iront pas plus loin que la ligne d'alimentation. Idéalement, chaque machine devrait en avoir une, mais essayez de vous assurer d'en mettre une pour le serveur de fichiers.
6.7 Préparation des stations de travail clientes.
Machine Linux : il n'y a pas vraiment grand-chose à faire pour elle puisque tout ce dont vous avez besoin doit déjà être installé. Tout votre logiciel réseau doit déjà être en place. La seule exception peut concerner une machine utilisant RedHat pour laquelle vous avez choisi l'option station de travail pour réseau commuté. Dans ce cas, cela peut éventuellement nécessiter l'installation de paquetages complémentaires. Consultez votre documentation.
Machine NT : ici, vous aurez besoin d'avoir votre CD-ROM à portée de main car le logiciel réseau n'est probablement pas installé sur votre machine, à moins que vous ne l'ayez explicitement demandé pendant le processus d'installation. Le logiciel dont je parle est séparé et distinct de celui qui est nécessaire pour l'utilisation en réseau commuté (DUN = Dial Up Networking).
Protection contre les surtensions : si vous ne pouvez pas mettre une alimentation secourue (UPS) pour chaque machine, mettez au moins une protection contre les surtensions de qualité sur les deux clients. Résistez à la tentation d'en acheter à bon marché. APC et Tripp-Lite sont celles que je recommande pour des raisons identiques à celles que j'ai donné ci-dessus. Si l'une de ces machines a un périphérique qui lui est connecté, assurez-vous que ce périphérique est également protégé.
6.8 Installation du câblage.
10BASE2 : c'est tout à fait simple. Faites simplement courir le câble à l'arrière de la table (ou de l'endroit où les machines sont installées) pour les brancher où vous l'avez prévu. Ne fixez pas encore les câbles.
10BASET : une fois que vous avez déterminé où le concentrateur sera installé, disposez le câble du concentrateur vers chaque machine. N'attachez pas les câbles ensembles et ne les fixer pas encore.
6.9 Installation du matériel.
Cartes interface réseau : c'est tout à fait simple. Arrêtez votre machine. Enlever le boîtier et repérez un connecteur d'extension approprié à votre type de carte. Fixez-la fermement en utilisant les vis pour la maintenir en place.
Si vous avez une carte ISA, et que vous l'installiez dans l'une des machines Linux, assurez-vous que vous avez bien désactivé le Plug And Play et notez l'adresse d'E/S et d'IRQ de la carte. Il y a d'habitude un programme de paramétrage pour vous aider en cela. Notez ces valeurs car elles vous seront utiles plus tard.
BRÈVE NOTE SUR LES ADRESSES D'E/S ET LES IRQ : quelques cartes nécessitent un paramétrage manuel des adresses d'E/S et d'interruption (IRQ) en utilisant des cavaliers sur la carte. Procédez avec précaution. Si vous choisissez une adresse d'E/S ou une interruption déjà utilisée par un autre périphérique, un tas de désagréments peuvent survenir. Voici quelques valeurs, qui fonctionnent habituellement, à essayer :
Si vous avez une carte PCI, faites un essai d'auto détection en premier lieu, puis, si cela échoue utilisez le programme de paramétrage DOS si nécessaire. Ici, au plus, vous pouvez avoir à spécifier l'adresse d'E/S, qui, souvent ressemble à quelque chose de similaire à 0x6xxx.
Adresses d'E/S : 0x300 (300) 0x310 (310) 0x320 (320) IRQ : 10, 11, ou 12.Dans tous les cas, une fois que la carte est paramétrée, notez l'information exacte. Vous en aurez besoin plus tard pour les machines Linux et éventuellement pour la machine NT.
10BASE2 :
- Connecteur et terminaison : connectez le T au NIC. Sur les clients Linux et NT, placez une charge d'extrémité sur l'une des branches du T. Puis, connectez les machines ensembles en utilisant les câbles que vous avez préparé plus tôt.
10BASET :
- Installation du concentrateur : il ne devrait y avoir rien de plus à faire que de l'installer sur la table et de le connecter. Dans certaines situations, il peut être plus avantageux de l'installer sur le mur, ou même, sous la table.
- Connexion du concentrateur : en utilisant les câbles que vous avez préparés plus tôt, connectez l'extrémité de chaque câble à la carte interface réseau (NIC) appropriée. Maintenant vous pouvez regrouper les câbles, mais pas les fixer, en commençant par les clients, à chaque extrémité et en venant vers le serveurs de fichiers au milieu.
6.10 Installation du logiciel.
Logiciels nécessaires :
Communs :
Le fichier /etc/hosts : comme spécifié ci-dessus.
Le fichier /etc/hosts.conf : comme spécifié ci-dessus.
Le fichier /etc/resolv.conf : comme spécifié ci-dessus.
Spécifique au serveur de fichiers :
Si nécessaire, copiez les fichiers communs ci-dessus dans les répertoires appropriés.
SAMBA : il peut être présent, ou pas, sur votre système. S'il n'est pas installé, utilisez pkgtool sur une machine Slackware pour l'installer et utilisez la commande RPM :
<name of samba.rpm>
pour une machine RedHat. Après avoir vérifié son installation, configurez-le comme suit :
- Dans le répertoire /etc, il devrait y avoir un fichier exemple smb.conf-sample. Vous pouvez le copier dans un nouveau fichier nommé smb.conf, ou créer votre propre fichier ex nihilo. Au début, je recommande l'utilisation du fichier exemple.
- Éditez la ligne
workgroup = WORKGROUP
et modifiez-la pour avoir workgroup = home.net.- Ensuite, rechercher une ligne qui ressemble à : hosts allow = xxx.xxx.x. où xxx.xxx.x représente les trois premiers octets de votre adresse réseau, 192.168.1. dans notre exemple. De plus, assurez-vous de valider l'interface de bouclage. Donc, l'entrée correcte devrait être : hosts allow = 192.168.1.127.
- Enfin, allez à la ligne : remote announce = xxx.xx.x.xxx et et remplacez les xxx.xx.x.xxx par 192.168.1.255, pour notre exemple de réseau.
Services NFS : ils devraient être installés usr vos machines Linux.
RedHat peut ne pas les avoir si les options NFS client et serveur n'ont pas été sélectionnées lors de l'installation. Si nécessaire, installez les. Après avoir vérifié que le logiciel est installé sur votre système, configurez-le comm suit :
Fichier /etc/exports : c'est très simple. NFS constitue un sujet beaucoup plus vaste que ce que je vais présenter ici, mais brièvement, une entrée dans les fichiers exports se conforme à la syntaxe suivante :
/nom/du/répertoire/à/exporter (type d'accès) qui.peut.y.accéder
Donc, comme exemple, pour exporter le répertoire home avec les permissions de lecture et d'écriture à tous les utilisateurs du réseau home.net, l'entrée correcte sera :
/home (rw,no_root_squash) *.home.net
Spécifique au client NT : copier UNIQUEMENT le fichier hosts à l'endroit spécifié. insérez votre CD-ROM NT et choisissez start/settings/controlpanel/network. Si vous avez utilisez cette machine pour DUN, le logiciel peut déjà être installé. S'il ne l'est pas, suivez les indications, en ayant pour objectif :
de n'installer QUE le protocole TCP/IP.
Quand arrive le moment d'installer votre interface adaptateur réseau (NIC), vous pouvez essayer de la détection automatique jouer, puis, si cela échoue, choisissez "utilisez une disquette" et utilisez la disquette fournie avec votre NIC.
Vous pouvez ignorer sans danger des défauts à cet instant. Si on vous demande des informations comme le nom d'hôte (hostname), l'adresse IP, ou le masque réseau (netmask), reportez-vous au paragraphe configuration ci-dessus.
On peut vous demander de redémarrer plusieurs fois. Faites-le.
Spécifique au client Linux : copiez les fichiers communs dans les répertoires appropriés.
Il n'y a qu'une exception, c'est le cas où vous désirez que vos répertoires du client Linux soient utilisables par le client NT. Dans ce cas, répétez simplement les instructions SAMBA pour le serveur de fichiers sur le client Linux.
6.11 Configuration du serveur de fichiers.
Fonctionnement réseau de base : la première étape, sur les machines UNIX, est d'arriver à ce que les cartes réseau (NIC) soient reconnues. Pour cela, sur une machine Slackware, éditer le fichier
/etc/rc.d/rc.modules
et supprimer le caractère mettant en commentaire le contenu de la ligne qui lancera le chargement du module nécessaire à une carte interface réseau (NIC) particulière et éventuellement en donnant l'adresse d'E/S et/ou l'IRQ pour aider Linux à détecter la carte. Parcourez la section de support des périphériques réseau à la recherche de la ligne :
#/sbin/modprobe/ ne io=0x320 #NE2000 at 0x320
Activez la ligne en supprimant le caractère
#
(dièse). Selon la version de Slackware que vous utilisez, vous pouvez, ou non, avoir à spécifier l'IRQ. Cela n'est pas nécessaire si vous utilisez la version 3.5 ou ultérieure.Ensuite, vous configurerez votre logiciel. Utilisez l'utilitaire netconfig pour ce faire. Suivez les indications, en gardant à l'esprit ce qui suit à l'esprit :
Quand on vous demandera si vous utilisez uniquement le bouclage (loopback), répondez non.
Laissez la passerelle par défaut à blanc.
laissez tout ce qui concerne le serveur de nom à blanc.
Dans RedHat, vous pouvez utilisez l'utilitaire linuxconf soit en mode texte soit sous X. je vous recommande d'utiliser le mode texte.
Au caractère d'attente de commande, tapez
linuxconf <RETURN>
,vous verrez apparaître une boîte de dialogue.
Choisissez
Config/Networking/Client tasks/Basic host information
.En premier lieu fixez le nom d'hôte : fileserver01.home.net, puis utilisez la touche
tab
pour quitter cet écran et revenir au précédant. Choisissez Adaptateur 1, et utilisez labarre espace
pour sélectionner les paramètres suivants :Ensuite, entrez les nom d'hôte, domaine, IP, masque réseau, numéro de périphérique, module du noyau, E/S et IRQ adaptés à la machine. Dans notre cas, les données correctes sont :
- Activé
- Mode de configuration manuel
fileserver01.home.net
fileserver01
192.168.1.2
255.255.255.0
eth0
ne
0x320
10
Si à un quelconque moment on vous demande une passerelle par défaut, laissez cette information à blanc pour l'instant.
Après avoir entré ces informations, choisissez "quitter, accepter, quitter, quitter, quitter", jusqu'à ce que l'on vous demande l'activation de vos modifications.
Si vous le désirez, vous pouvez utiliser
linuxconf
pour ajouter maintenant un compte utilisateur, ou faites-le manuellement plus tard.Redémarrez.
6.12 Configuration des stations de travail.
Configuration du client NT - Choisir start/settings/controlpanel/network.
Sélectionnez l'onglet "Identification". Assurez-vous que votre "groupe de travail" (Workgroup) est fixé à "HOME".
Sélectionnez l'onglet "Protocoles". Positionnez-vous sur "TCP/IP". Cliquez sur "Propriétés".
Sélectionnez l'onglet "adresse IP", puis "Spécifiez une adresse IP" et assurez-vous que l'adresse IP et le masque réseau sont corrects. De plus, assurez-vous que la "Passerelle par défaut" est à blanc.
Sélectionnez l'onglet "DNS". Entrez le nom d'hôte (nt01) et le domaine home.net dans les boîtes de dialogue appropriées.
Sélectionnez l'onglet "adresses WIN". Assurez-vous que les machines serveurs "WIN" sont à blanc et désactivez les cases "Activer la Résolution DNS pour Windows" et "Activer la consultation LMHOSTS" si nécessaire.
Sélectionnez "OK". Quand on vous signale que l'un des adaptateurs possède un WINS vide ou quelque chose comme cela, sélectionnez "oui" pour continuer. Sélectionnez "fermer". On vous demandera de redémarrer.
Configuration du client Linux :
Sa configuration réseau sera identique à celle de serveur de fichiers.
6.13 Essais de l'installation.
Si l'une quelconque de ces procédures échoue, consultez la section dépannage pour trouvez des suggestions sur la façon de remédier au problème.
Essai de la connectivité physique - Pour tester la connectivité physique, faites un
ping
sur l'un des autres hôtes du réseau. Vous devriez voir des informations en retour ainsi que des statistiques. Pressez Ctrl+C pour sortir du programme.Essai de l'adaptateur de bouclage - Pour essayer l'adaptateur de bouclage, faites simplement un
ping
sur 127.0.0.1.Essai de la carte interface réseau (NIC) - Pour tester la carte interface réseau, faites simplement un
ping
sur l'adresse de cette carte.Utilisation de ifconfig et de ipconfig -
Dans Linux et dans NT, il existe des utilitaires pour vous assister dans l'évaluation de l'état du matériel et de son paramétrage. Ce sont respectivement ifconfig et ipconfig.
Sur une machine Linux, au caractère d'attente, si vous tapez :
ifconfig <RETURN>
vous devriez obtenir deux entrées - une pour l'adaptateur de bouclage nommée "lo" et une pour l'adaptateur réseau (NIC) nommée "eth0".Sur une machine NT la commande
ipconfig
devrait vous afficher une entrée décrivant votre adaptateur Ethernet.Essai de la résolution de noms - Pour vérifier la résolution de noms, faites simplement un
ping
sur un nom d'hôte comme fileserver01, nt01, linux01, etc.Vérification des services de fichiers -
- Linux NFS - Pour tester les services NFS, allez dans le répertoire /mnt et créez un répertoire nommé
test
. Puis essayez de monter le répertoire distant sous ce répertoire. Dans le cas de notre exemple ci-dessus, nous exportons /home vers la machine serveur de fichiers, donc, montons le sous test :mount -t nfs fileserver01:/home /mnt/test <RETURN>
. Si tout se passe bien, maintenant, vous devriez pouvoir accéder au répertoire distant du client Linux.- NT SAMBA - Faites un double clic sur "Voisinage réseau". Sous Home, vous devriez voir à la fois le client NT et la machine Linux
fileserver01
. Faites un double clic sur la lignefileserver01
. Si votre compte utilisateur a été créé sur la machine Linux, au caractère d'invite, vous devriez pouvoir entrer votre nom d'utilisateur et votre mot de passe et ensuite vous retrouver directement dans votre répertoire initial sur la machine Linux.6.14 Dépannage de l'installation.
Dépannage des problèmes de connectabilité physique :
Intégrité du câblage :
- Faire un "
ping
" sur 127.0.0.1. S'il échoue, votre configuration réseau n'est pas correcte. Recommencez du début et vérifiez la totalité de votre paramétrage et la présence des fichiers indispensables. S'il fonctionne, essayez de faire un "ping
" sur l'adresse IP de la carte NIC installée sur la machine. S'il ne fonctionne pas, vérifiez que la carte est bien reconnue par Linux. Si la carte NIC à plusieurs interfaces, par exemple RJ-45 (10BASET) et BNC (10BASE2), vérifiez que la bonne interface est activée. Si tout va bien jusque là, essayez de faire un "ping
" sur une autre machine du réseau en utilisant son adresse IP. Si cela échoue, se reporter à la section suivante sur l'intégrité du câblage.État de la terminaison :
- Si vous ne réussissez pas à faire un "
ping
" sur une autre machine du réseau, et que vous avez essayé tout ce qui est décrit ci-dessus, voici quelques trucs pour isoler les problèmes de câblage.- 10BASE2 - mettre la terminaison de bus sur la machine adjacente. Essayer de faire un "
ping
" dessus. S'il échoue, changer de câble. Refaire l'essai du "ping
". S'il échoue à nouveau, soupçonner un problème de terminaison. Voir ci-dessous.- 10BASET - vérifier que le connecteur RJ-45 est connecté fermement à la carte réseau et au concentrateur. Si le câble est bon, il doit y avoir une LED allumée au-dessus du port du concentrateur où le câble est inséré. Si la LED n'est pas allumée, essayer un autre câble.
Dépannage des problèmes de résolution de nom :
- Cela ne s'applique qu'aux réseaux 10BASE2 ou réseaux en bus. Les terminaisons, en général, sont bonnes ou mauvaises. Soient elles fonctionnent, soit elles ne fonctionnent pas. En premier lieu, essayer un autre câble et regarder les lampes indiquant l'état de la liaison sur la carte réseau. Enfin, vérifier plutôt deux fois qu'une, sur les cartes à deux interfaces, que l'interface BNC est bien active.
Dépannage des problèmes NFS :
- En premier lieu, essayer de faire un "
ping
" sur une adresse IP. S'il échoue, vérifier le câblage, les terminaisons et la reconnaissance des cartes réseau au démarrage. Sur les machine UNIX,ifconfig <RETURN>
doit afficher l'interface de bouclage et eth0. Si la carte réseau n'est pas reconnue, vérifier que le "Plug and Play" est bien désactivé et que vous avez donné les paramètres d'adresse E/S et d'IRQ correctes au noyau. Sur les machines NT, l'utilisation deipconfig <RETURN>
devrait donner des résultats similaires. Si tel n'est pas le cas, vérifiez la configuration de votre réseau. L'utilisation de/start/programs/administrative tools/nt diagnostics
devrait vous aider.- Si le
ping
par adresse IP fonctionne, essayez de faire unping
par nom de machine (hostname). S'il échoue, vérifiez votre fichier hosts et vérifiez qu'il est correct. S'il s'agit d'une machine UNIX, vérifiez hosts.conf et resolv.conf et assurez-vous qu'ils correspondent aux exemples. S'il s'agit d'une machine NT, vérifiez que vous avez placé le fichier hosts dans le répertoire approprié, comme indiqué ci-dessus.Dépannage des problèmes SAMBA :
- Si vous ne pouvez pas monter un disque distant, vérifiez que le fichier /etc/exports qui contient physiquement le répertoire que vous essayez de monter. Vérifiez que le répertoire désiré est correctement exporté.
- Si vous ne pouvez pas monter le répertoire distant, mais que vous pouvez y lire ou y écrire, revenir au fichier exports et vérifiez les permissions.
- Si la machine linux n'apparaît pas dans le "Voisinage réseau", vérifiez qu'à la fois la machine NT et les fichiers /etc/smb.conf utilisent bien le groupe de travail HOME.
- Si la machine Linux apparaît, mais que vous ne pouvez pas accéder aux objets partagés, regardez si vous utilisez le "Service Pack 3". Si oui, consultez la documentation SAMBA pour savoir quelles modifications il faut faire dans les registres de la machine NT.
- Finalement, assurez-vous que la combinaison
nom d'utilisateur/mot de passe
que vous essayez d'utiliser existe bien sur la machine UNIX et sur la machine NT.6.15 Références
- Articles précédents : Initiation à l'installation de Linux, parties quatre et cinq.
- Le NET-3 HOWTO
- L'Ethernet HOW-TO
- Le guide de l'administrateur réseau
- Maîtrise du serveur WINDOWS NT 4 (3ième édition)
6.16 Ressources pour des informations complémentaires
- Le projet de documentation Linux : http://sunsite.unc.edu/LDP/
- http://www.patoche.org/LTT/
- http://www.ugu.com/
- http://www.stokely.com/unix.sysadm.resources/
- alt.unix.wizards
- comp.security.unix
- comp.unix.admin
- alt.os.linux.slackware
- comp.os.linux.networking
- comp.os.linux.hardware
- linux.redhat.misc
6.17 Prochain article, sixième partie : la passerelle internet tant attendue !.
6.18 Articles "Initiation à l'installation de Linux" précédents :
- Initiation à l'installation de Linux no.1 - Linux gazette No.32 Septembre 1998
- Initiation à l'installation de Linux no.2 - Linux gazette No.33 Octobre 1998
- Initiation à l'installation de Linux no.3 - Linux gazette No.34 Novembre 1998
- Initiation à l'installation de Linux no.3 - Linux gazette No.35 Décembre 1998
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Copyright © 1999, Ron Jenkins - Publié dans le n°36 de la Linux Gazette.
Adaptation française de Albert-Paul Bouillot
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