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2. ispell : un vérificateur d'orthographe
Par Marjorie Richardson.
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Cet article a été publié dans le numéro de février 1998 du Linux Journal. J'ai décidé de le rééditer ici car la plupart de ceux d'entre vous qui écrivent à la LG ne semblent pas connaître l'existence de cette commande très pratique. Bien que cela ne soit pas mentionné dans cet article, on peut utiliser ispell à partir d'elm ou d'autres paquetages de courrier électronique.
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2.1 Présentation d'ispell
Ancienne rédactrice technique, je sais d'expérience combien il est facile de laisser passer des erreurs d'orthographe lors des relectures, spécialement si le mot «paraît» bien écrit, comme, par exemple, compatabilité (sic). À cause de cela, il faut disposer d'un bon vérificateur d'orthographe. La commande ispell permet de faire du bon travail et dispose de fonctionnalités spéciales qui la rend encore plus performante. La page de manuel
ispell
est très claire, donc, je ne parlerai pas de toutes ses options, mais seulement de mes favorites.Losqu'ispell a été invoqué et qu'il trouve un mot mal orthographié, les choix possibles sont affichés en bas de l'écran :
[SP] <number> R)epel A)ccept I)nsert L)ookup U)ncap Q)uit e(X)it or ? for helpTout ce que vous avez à faire consiste à appuyer sur la barre d'espace (pour accepter le mot tel quel pour cette fois seulement) ou A (pour l'accepter pour le reste du document), I pour insérer le mot dans le dictionnaire, presser le numéro approprié ou sur R pour le remplacer. La principale chose à faire consiste à faire attention à utiliser R au bon moment pour remplacer le mot. Lorsqu'un mot mal orthographié est trouvé et que plusieurs choix d'orthographe sont proposés, on a tendance à appuyer sur la touche R pour remplacer et ensuite d'entrer le numéro correspondant au mot correct, ce qui entraîne le remplacement du mot par un numéro. Au lieu de cela, il faut entrer le numéro directement et, comme remplacer est l'option par défaut, le mot correctement orthographié remplacera le mot incorrect dans le texte. Il ne faut utiliser R que si aucune orthographe correcte n'est proposée par
ispell
.La plupart des cartes de référence de SSC et les résumés des commandes utilisent troff comme formateur de texte, les autres manuels utilisent Tex. Utilisez l'option
-n
avec du texte troff ou-t
avec Tex ou LaTex, ainsiispell
ne tiendra pas compte des commandes de formatage et vous aurez moins de mots «mal orthographiés» à accepter. Bien qu'aucune option ne soit disponible pour désigner un fichier Quark, vous pouvez toujours insérer les commandes de formatage de QuarkXPress dans votre dictionnaire personnel la première fois que vous les rencontrer et vous ne serez plus embêté par la suite.De fait, le dictionnaire personnel constitue la fonctionnalité la plus astucieuse de toutes. La toute première fois que vous appuyez sur I pour insérer un mot qu'il ne reconnaît pas,
ispell
met en place un dictionnaire personnel appelé .ispell_français dans votre répertoire racine. Ensuite, chaque mot que vous sélectionnerez sera ajouté à ce dictionnaire, et l'on ne vous dira plus jamais que ce mot est mal orthographié. Cette possibilité est particulièrement pratique pour les noms propres, les mots à la mode et les abréviations concernant votre activité. Les dictionnaires pour d'autres langues (lorsqu'ils ont été installés) peuvent être appelés en utilisant-d
. De plus, il est possible de mettre en place des dictionnaires spéciaux pour des projets particuliers. Par exemple, lorsque j'éditais des cartes de référence Java, j'utilisais un dictionnaire spécial nommé ispell_java, situé dans mon répertoire de travail, contenant les termes Java. Ensuite, lorsque je lançaisispell
, j'utilisais la ligne de commande suivante :Grâce à cela,
ispell -n -p ./ispell_java java.troffispell
reconnaissait que les noms de classes commegetFontList
étaient correctement orthographiés et quegetFontlist
ne l'était pas. À propos, n'oubliez pas que le répertoire du dictionnaire doit être inclus dans la ligne de commande (./
dans l'exemple ci-dessus); autrement,ispell
ira le chercher dans votre répertoire d'acceuil.Il faut se souvenir d'une autre fonctionnalité pratique qui consiste à vérifier l'orthographe d'un simple mot au lieu de vérifier tout un fichier en utilisant l'option
-a
. Par exemple, si vous tapez :
echo compatabilité | ispell -aispell
renverra le message :Ce message vous indique que «compatabilité» n'est pas correctement orthographié et donne une liste des 2 meilleurs choix possibles par ordre alphabétique. Si vous préférez que la liste ne soit pas triée en ordre alphabétique, utilisez l'option
&compatabilité 2 0: comparabilité, compatibilité-S
, et elle sera triée dans l'ordre des meilleurs choix.À tout prendre,
ispell
constitue un vérificateur d'orthographe d'usage général efficace et simple à utiliser.
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Copyright © 1999, Marjorie Richardson - Publié dans le n°37 de la Linux Gazette, février 1999.
Adaptation française de Albert-Paul Bouillot
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